Des sympathisants d’Amnesty dans le monde entier (y compris en Belgique) ont écrit plus de 394 000 lettres, courriels et tweets, entre autres, en faveur de Phyoe Phyoe Aung au cours de notre marathon des lettres Écrire pour les droits.
Cette bonne nouvelle nous est parvenue après que le nouveau gouvernement du Myanmar a annoncé qu’il allait prendre des mesures pour libérer tous les prisonniers d’opinion dès que possible. Les charges retenues contre Phyoe Phyoe Aung et contre de nombreux autres étudiants ayant participé à des manifestations en mars 2015 ont été abandonnées.
Alors qu’elle était encore détenue, Phyoe Phyoe Aung nous avait dit : « Je vous remercie tous infiniment pour le soutien que vous nous avez apporté, à moi et à notre mouvement. Recevoir des lettres est une réelle source d’inspiration pour notre action. J’ai commencé à comprendre que le monde nous regardait et nous encourageait, que nous n’étions pas seuls. »
Phyoe Phyoe Aung, l’une des chefs de file des étudiants au Myanmar, a aidé à organiser une série de défilés de protestation contre une nouvelle loi qui, selon les étudiants, limitait les libertés académiques. En mars 2015, alors que les manifestants se rapprochaient de Yangon, la plus grande ville du pays, ils ont été bloqués par des policiers qui les ont frappés à coups de matraque avant de les arrêter.
Phyoe Phyoe Aung et plus de 100 autres militants étudiants ont été inculpés de toute une série d’infractions pénales contestables. Plusieurs de ces manifestants, dont Phyoe Phyoe Aung, risquaient plus de neuf ans d’emprisonnement.
La libération de Phyoe Phyoe Aung adresse un message encourageant au sujet de la volonté du nouveau gouvernement de mettre fin, au Myanmar, aux arrestations et détentions pour motifs politiques. Mais il reste encore beaucoup à faire, et Amnesty International va continuer de mener campagne pour la libération de tous les autres prisonniers d’opinion, afin qu’aucun d’eux ne reste derrière les barreaux.