Son histoire
Olivier Vandecasteele effectuait un court voyage en Iran, où il avait précédemment vécu et travaillé, quand il a été arrêté par les autorités iraniennes, le 24 février 2022.
En janvier 2023, à la suite d’un procès inéquitable, où il n’a notamment pas pu avoir accès à un avocat de son choix et bénéficier d’une défense adéquate devant un tribunal indépendant, compétent et impartial, ce travailleur humanitaire belge a été condamné, pour espionnage, à 40 ans de prison et 74 coups de fouet.
Il a été victime de torture et a été détenu dans une cellule d’isolement pendant de longues périodes, ce qui l’a plongé dans une profonde détresse. Le lieu exact de sa détention est resté longtemps secret.
Son état de santé physique et psychologique s’est rapidement dégradé, mais aucun accès à des soins adéquats ne lui a été permis.
Les craintes qu’Olivier Vandecasteele soit utilisé comme moyen de pression ont été renforcées après les déclarations du ministre belge de la Justice, le 14 décembre 2022, selon lesquelles l’arrestation d’Olivier Vandecasteele était liée à Assadollah Assadi, un ancien diplomate iranien arrêté en juin 2018, puis condamné en février 2021 pour son rôle dans projet d’attentat à la bombe déjoué lors d’un rassemblement en France en 2018.
Sa libération a finalement eu lieu après que le Belgique ait accepté de libérer Assadollah Assadi et de le remettre à l’Iran.
Merci pour votre solidarité
Aux côtés de la famille et des amis d’Olivier, Amnesty International a fait campagne pour sa libération. Merci à toutes les personnes qui ont aidé en signant la pétition, en collant des affiches, en écrivant des lettres, en faisant des dons, en manifestant....
Olivier n’aurait jamais dû être détenu. Grâce à notre action commune, il a retrouvé sa famille et ses amis en Belgique, là où il doit être.
Une profonde inquiétude
Parallèlement, Amnesty International est très préoccupée par la libération et le retour d’Assadollah Assadi en Iran. Cet agent des services de renseignement iraniens a été condamné à 20 ans de prison en Belgique pour avoir planifié un projet d’attentat visant des opposant·e·s politiques iranien·ne·s à Paris.
Les agents iraniens commettent souvent des crimes contre les critiques, les journalistes et les défenseur·e·s des droits humains, tant en Iran qu’à l’étranger. En toute impunité. La libération d’Assadi risque de contribuer à ce climat d’impunité.
L’échange convenu entre la Belgique et l’Iran encouragera davantage les autorités iraniennes à détenir arbitrairement des ressortissants étrangers et des personnes ayant la double nationalité et à les utiliser comme otages.
Impunité
Amnesty International demande à la Belgique et aux autres États de prendre des mesures urgentes et efficaces pour mettre fin à l’impunité des crimes iraniens. En commençant par lancer une enquête sur les crimes commis par l’Iran à l’encontre d’Olivier Vandecasteele, tels que la torture, la prise d’otages et la disparition forcée.
Le cycle de l’impunité pour les crimes internationaux commis par l’Iran doit être brisé.
Amnesty International réitère son appel aux autorités iraniennes pour qu’elles libèrent immédiatement toutes les personnes détenues arbitrairement.