Mahmoud Hussein a passé plus de deux ans derrière les barreaux. Il a été arrêté en 2014, à l’âge de 18 ans, parce qu’il portait un t-shirt sur lequel il était écrit « nation sans torture » et une écharpe avec le logo de la « révolution du 25 janvier ». Il a été accusé d’appartenir à un groupe interdit et d’avoir participé à une manifestation non autorisée.
Un tribunal a confirmé sa libération le 24 mars, il a retrouvé la liberté le lendemain à 1 heure du matin (heure du Caire), et il a enfin pu rejoindre sa famille.
« La libération de Mahmoud Hussein aurait dû avoir lieu il y a bien longtemps. Il a passé plus de deux ans en prison alors qu’une seule journée était déjà de trop. Les autorités égyptiennes doivent maintenant abandonner les poursuites absurdes dont il fait l’objet et supprimer toutes les conditions imposées à sa liberté, afin qu’il puisse désormais vivre normalement », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
« Les autorités doivent maintenant répondre de plus de deux ans d’injustices flagrantes. Elles devront commencer par ouvrir une enquête sur les allégations selon lesquelles Mahmoud Hussein a été torturé et autrement maltraité en détention. Les autres prisonniers et prisonnières d’opinion d’Égypte doivent également retrouver leur liberté, immédiatement et sans condition. »