Islam Khalil, un jeune homme de 27 ans qui avait été accusé de toute une série d’infractions, dont certaines lui faisaient encourir la peine de mort, a finalement été remis en liberté le 31 août par l’Agence de sécurité nationale égyptienne.
Il a été soumis à ce que l’on appelle une disparition forcée. Durant sa détention, il a indiqué avoir été torturé par des agents de l’ASN qui ont cherché à lui faire « avouer » des crimes qu’il dit ne pas avoir commis.
Sais-tu ce qu’est une disparition forcée ?
C’est lorsqu’une organisation, dans ce cas-ci un Etat, fait disparaitre une ou plusieurs personnes soit en les tuant soit en les enfermant tout en niant l’avoir fait. Il n’y a donc aucun moyen de connaitre la vérité et c’est ce qui rend la situation et la vie des proches de la victime compliquées.
Dans un premier temps, sa famille avait versé une importante somme d’argent en guise de caution le 23 août 2016. Or, au lieu de le remettre en liberté , des policiers avaient fabriqué de toutes pièces de nouvelles charges contre lui et l’avaient violenté, selon son frère et son avocat. Peu avant sa libération, alors qu’il se trouvait dans un poste de police de sa ville natale, non loin du Caire, on lui a attaché les mains au plafond et il a été forcé de rester dans cette position pendant plus de trois heures. Islam Khalil est en mauvais état de santé, selon son frère, et il a besoin d’une réadaptation psychologique et physique.
Fort heureusement, toutes les charges retenues contre lui ont été abandonnées, à l’exception d’une seule. Il reste accusé d’« appartenance à un groupe interdit » et, s’il en est reconnu coupable, il risque d’être condamné à cinq ans d’emprisonnement. Il est également accusé d’« agression d’un policier ».
Nour Khalil, le frère d’Islam Khalil, a adressé ce message au personnel et aux militants d’Amnesty International : « Merci pour tout ce que vous avez fait ; c’est essentiellement grâce à votre intervention que mon frère a retrouvé la liberté aujourd’hui. Islam reste sous la menace des services de sécurité, et il est fort probable qu’il soit de nouveau arrêté ou qu’ils lui fassent du mal. Continuez de soutenir Islam et de vous battre pour lui jusqu’à ce qu’il puisse jouir de tous ses droits, et que les responsables des crimes qu’il a subis rendent des comptes. Maintenez la pression que vous exercez en faveur de toutes les personnes soumises à une disparition forcée et des prisonniers d’opinion, au nom de la liberté, de la vérité et de la paix. Merci à Amnesty et à tous les militants d’Amnesty à travers le monde. »
Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels et soutenus sa libération !