Libération d’un artiste de cirque palestinien détenu sans raison depuis deux ans
Mohamed Faisal Abu Sakha, artiste et professeur de cirque palestinien, a enfin été libéré ! Il a passé deux ans en prison en Israël, alors qu’il n’y a eu ni inculpation ni jugement… Il avait été arrêté en décembre 2015 alors qu’il allait à son travail. La raison ? Il aurait participé à des activités illégales avec le Front Populaire de libération de la Palestine (un parti de gauche interdit). Il a toujours nié ces accusations. Le 30 août 2017, il a été relâché et est parti retrouver sa famille, dans la Cisjordanie occupée.
« Du fond du cœur, je voudrais remercier tous ceux et celles qui m’ont défendu, par un mot, une photo, une idée, un message ou un sentiment, alors que je me trouvais dans les geôles de l’occupant israélien. Merci pour toutes les campagnes et tous les efforts visant à faire cesser la détention administrative. »
Merci donc à toutes les personnes qui ont envoyé des appels ! Mohamed peut maintenant retourner enseigner à l’école du cirque, pour aider « les enfants à prendre confiance en l’avenir et en la liberté ».
© Palestinian Circus School
Mais au fait … Connais-tu le conflit entre Israël et la Palestine ?
La Palestine est une région située au Proche Orient. Elle comprend l’État d’Israël et des territoires palestiniens, dispersés (leurs frontières ne sont pas claires). Depuis 60 ans, les autorités israéliennes et palestiniennes se disputent ces territoires.
Après la Deuxième guerre mondiale et le génocide des juifs par les nazis, l’Organisation des Nations Unis a voté un plan de partage de la Palestine pour que les juifs aient une terre : il y aura donc un État juif (Israël) et un État arabe (Palestine) sur le territoire. Mais les Arabes de Palestine refusent ce partage. En 1948, les juifs proclament l’État d’Israël, reconnu par les Etats-Unis et l’ex-URSS. Israël conquiert petit à petit des territoires et de nombreux palestinien-ne-s sont chassé-e-s. Des groupes de résistance se forment pour lutter contre ce qu’on appelle aujourd’hui la « colonisation israélienne ». Depuis, la guerre est devenu un quotidien et le conflit a fait beaucoup de morts.
Mexique : un défenseur des droits des peuples autochtones est enfin protégé
Mario Luna est un infatigable défenseur des droits humains, membre influent de la communauté autochtone Yaqui, dans l’État de Sonora, dans le Nord du Mexique. La tribu yaqui se bat contre la construction d’un barrage sur le Rio Yaqui, qui menace l’accès de la communauté à l’eau. Sa famille et lui ont subi quantité de menaces, d’intimidations et d’agressions. En juin 2017, la voiture de sa femme avait été brûlée... Durant l’été, Amnesty International et d’autres organisations ont fait pression pour que les autorités mettent en place des mesures de protection pour eux. Pour la première fois, les autorités ont mis en place des mesures pour protéger Mario Luna et tous les membres influents de la communauté autochtone Yaqui dans la ville de Vicam.
Le sais-tu ?
En 2007, la Déclaration des Nations Unis sur les Droits des Peuples Autochtones a été votée, malheureusement beaucoup de pays et d’entreprises ne la respectent pas. Trop souvent par exemple, les autorités étatiques et/ou des multinationales s’approprient les territoires des peuples autochtones pour y construire des infrastructures ou encore extraire des ressources, sans qu’il n’y ait de consentement préalable… Amnesty soutient la lutte des peuples autochtones et remercie toutes les personnes qui se sont mobilisées pour dénoncer la situation de Mario Luna.
©Amnesty International (Photography taken by Anaïs Taracena)
Manifestation pour la défense de l’accès à l’eau et la terre, organisée au Guatemala en 2016
Myanmar : libération de plusieurs journalistes
Dans une déclaration publiée le 1er septembre 2017, l’armée du Myanmar a annoncé avoir abandonné les poursuites visant plusieurs journalistes et militant-e-s. Ces personnes avaient été arrêtées alors qu’elles exerçaient pacifiquement leur droit à la liberté d’expression : elles n’auraient jamais dû faire l’objet de poursuites judiciaires.
Amnesty International continuera à se mobiliser en faveur de la libération de tous les prisonniers d’opinion au Myanmar. Merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels !
Urgence ! Agis pour les Rohingyas !
Le Myanmar (ou la Birmanie) est un pays situé en Asie du Sud Est, à côté de la Chine, l’Inde, le Laos, la Thaïlande et le Bangladesh. De nombreuses minorités y habitent, dont les Rohingyas, une minorité musulmane historiquement persécutée par l’armée birmane. Amnesty a publié des rapports détaillés qui montrent qu’une campagne de nettoyage ethnique est en place dans ce pays, en représaille d’attaques contre des postes de police. L’armée birmane mène une politique de la terre brûlée dans le nord de l’Etat d’Ajanra : les villages rohingyas sont réduits en cendre, les civil-e-s en fuite sont abattu-e-s. Le but : éviter qu’ils ne reviennent. En trois semaines, près de 400 000 réfugié-e-s rohingyas ont fui le Myanmar pour se rendre au Bangladesh. Et le gouvernement du pays continue à fermer les yeux. Amnesty demande la fin de ces attaques et à ce que le pays permette à l’aide humanitaire internationale d’intervenir.
Tu peux signer la pétition ici
REUTERS/Athit Perawongmetha
"Art for Amnesty" : une nouvelle œuvre s’ajoute à la collection !
As-tu déjà entendu parler de l’artiste colombien Fernando Botero ? Il aime sculpter et peindre des personnages aux formes rondes et voluptueuses… pour ne pas dire monumentales ! Ses œuvres abordent parfois des thèmes graves : la violence en Colombie, les tortures que subissent les prisonniers de la prison d’Abou Ghraib… Son engagement se poursuit puisqu’il a réalisé une grande tapisserie (20 m2 !) pour Amnesty, dans le cadre du projet “Art for Amnesty”. Le but ? Sensibiliser la population à la situation des droits humains en Colombie. Sa tapisserie, intitulée “Les musiciens”, a été réalisée avec d’autres artistes tisserands. C’est la deuxième fois que l’artiste collabore avec Amnesty : déjà en 1977, il avait peint une œuvre nommée “El generalissimo”. Cette même année, Amnesty International avait reçu le Prix Nobel de la paix !
Depuis 2012, "Art pour Amnesty" a dévoilé plusieurs grandes tapisseries commémoratives des Ateliers Pinton en hommage à Nelson Mandela, Vaclav Havel, le chanteur John Lennon et le poète irlandais Seamus Heaney, entre autres.
« Depuis des années, des artistes comme Fernando Botero expriment avec force les souffrances et les espoirs de millions de personnes à travers leur art. Nous lui sommes très reconnaissants de se joindre à nous pour faire en sorte que l’accord de paix historique ne se résume pas à des mots sur le papier et contribue à rendre justice à tous en Colombie », a déclaré Bill Shipsey, le fondateur d’Art pour Amnesty.
Le sais-tu ?
Depuis des années, la Colombie est en situation de conflit armé. Dans les années 1960, durant une période nommée “La Violencia”, des groupes de guérillas marxistes se forment : les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), l’Armée de Libération nationale (ELN) et d’autres. Leur objectif ? La révolution. Dans les année 80, le trafic de drogues est en hausse et les groupes paramilitaires s’en servent pour financer leurs actions (attentats, prises d’otages, homicides etc). Les conflits et attentats ont fait beaucoup de victimes, surtout des civils et l’ONU dénonce l’utilisation d’enfants soldats. Les gouvernements successifs n’ont pas réussi à mettre un terme à ces violences. Ce n’est que depuis 2010 que le gouvernement et les FARC négocient des accords de paix, pour le moment restés lettre morte. Ce conflit armé est un thème récurrent dans l’art populaire colombien.
LUIS ROBAYO/AFP/Getty Images
Manifestation pour la paix à Calis, Colombie, juillet 2016