Viêt Nam : Nguyen Thuy Hanh a été libérée
Le 7 octobre, Nguyen Thuy Hanh a été libérée de prison, après trois ans d’enfermement injuste. Tout comme des dizaines d’autres défenseur·euse·s des droits humains au Viêt Nam, Nguyen Thuy Hanh a été injustement emprisonnée en 2021 pour son militantisme en faveur des droits humains.
Son crime ? Avoir créé, en 2017, le « Fond 50K » grâce auquel elle a collecté des ressources pour soutenir les familles de personnes injustement détenues au Viêt Nam. Cela lui aura valut un emprisonnement pour « opposition à l’État de la République socialiste du Viêt Nam » et la fermeture du fond.

Russie : Libération de Alexeï Moskalev, après deux ans de prison à la suite d’un dessin anti-guerre de sa fille
En 2022, la fille d’Alexeï Moskalev, 12 ans, a réalisé un dessin à l’école représentant l’invasion russe de l’Ukraine. Son père a d’abord été condamné à payer une lourde amende en raison de ce dessin, puis il a été condamné à deux ans de détention dans une colonie pénitentiaire pour « discréditation répétée des forces armées russes » en raison de commentaires postés sur les réseaux sociaux. Sa fille a dès lors été envoyée dans un orphelinat, avant de réussir à se voir octroyer le droit de rejoindre d’autres membres de sa famille.
Le 15 octobre, Alexeï Moskalev a finalement été libéré. Sa libération, avant la fin de sa peine, est une victoire face à la répression en Russie, de celles et ceux qui s’expriment pour protester contre la guerre en Ukraine.

Conflit israélo-palestinien : Un médecin palestinien libéré
Le 30 septembre, le chirurgien palestinien Khaled Al Serr a été libéré par les autorités israéliennes après avoir passé plus de six mois emprisonné, sans inculpation ni procès, et dans un lieu tenu secret pendant la grande partie de son enfermement.
Son arrestation s’est produite en mars 2024, à l’hôpital al Nasser à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, où il faisait parti des employé·e·s qui avaient décidé de rester à l’hôpital pour s’occuper des patient·e·s lorsque l’hôpital a été encerclé par l’armée israélienne. Son arrestation s’apparentait à une disparition forcée, sans procès ni information communiquées à sa famille pendant plusieurs mois. Sa libération est un soulagement.

Chili : Trois commandants des « Carabiniers du Chili » viennent d’être inculpés pour leurs rôles dans la répression brutale lors de manifestations
Au Chili, les Carabineros sont une institution militaro-policière, chargée de faire respecter les lois, et de sauvegarder la souveraineté et l’ordre dans le pays. Lors de manifestations dans le pays, les Carabineros utilisent souvent de manière abusive et sans discernement, des fusils de chasse chargés de balles en métal et en caoutchouc. En 2019, cette pratique policière a notamment été utilisée par trois commandants des Carabineros, et a causé la mort de deux personnes, et de nombreuses blessures à des milliers d’autres, souffrant notamment de traumatismes oculaires irréversibles.
C’est seulement début octobre 2024 qu’une procédure judiciaire a été ouverte par le parquet métropolitain du Centre-Nord, déclarant que ces individus faisaient l’objet d’une enquête pour leur possible participation en tant qu’auteurs du délit de contraintes illégitimes (c’est-à-dire des mauvais traitements) ayant entraîné des blessures graves et d’un homicide. Ceci pourrait constituer une étape importante dans le combat pour la justice.

Italie : Un tribunal invalide la rétention des premiers migrants transférés en Albanie
Dans l’optique d’externaliser les demandes d’asile (c’est-à-dire de faire en sorte que les demandes d’asile de personnes arrivant sur leur territoire soient traitées par un autre pays), les autorités italiennes avaient fait transférer 12 personnes en demande d’asile dans un centre de rétention en Albanie.
Le 18 octobre, cette décision a été invalidée par un tribunal italien, au vu d’un récent arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne sur les pays d’origine considérés « sûrs » par les pays d’accueil. Le tribunal a estimé que les 12 migrants concernés, originaires du Bangladesh et d’Égypte, ne remplissaient pas les critères de rétention prévus par l’accord entre Rome et Tirana.

Arabie saoudite : Le pays échoue à rentrer au Conseil des droits de l’homme des Nations unies
Le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU), est un organe intergouvernemental qui réunit, plusieurs fois par an, 47 pays membres de l’ONU, à Genève, dans le but de renforcer la promotion et la protection des droits humains dans le monde.
Pour la période de 2025-2027, 18 places étaient à pourvoir pour obtenir le statut de membre, de cette instance, via une élection de l’Assemblée générale des Nations unies. Lors du vote qui a eu lieu le 9 octobre, l’Arabie saoudite s’est vu rejetée sa place dans le Conseil, en raison de son absence de conformité avec les valeurs du Conseil. Ce refus est une victoire à saluer car l’Arabie saoudite, qui est responsable de violations généralisées des droits humains n’a pas sa place dans une telle instance.

Afghanistan / Union Européenne : Progrès pour les droits des femmes
Début octobre, la Cour de justice de l’Union européenne a affirmé son soutien aux femmes et aux filles afghanes, dont les droits ont été drastiquement restreints depuis le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan depuis 2021.
La Cour a déclaré que de telles mesures discriminatoires à l’égard des femmes peuvent être assimilés à des actes de persécution. Ainsi, le jugement du 4 octobre rendu par la Cour, conclut que les femmes afghanes doivent être reconnues automatiquement comme réfugiées au sein de l’Union européenne, sur la seule base de leur pays d’origine et de leur sexe. Tous les pays européens doivent désormais faciliter leur accueil.

