ÉGYPTE - Le photojournaliste Shawkan libéré après 5 ans et demi derrière les barreaux
Le photojournaliste Mahmoud Abou Zeid, alias Shawkan, a enfin été libéré le 4 mars 2019, après avoir passé plus de cinq ans en prison sur base d’accusations forgées de toutes pièces ! Il avait été arrêté en août 2013 au Caire, suite à une manifestation ayant tourné au drame, où des centaines de personnes étaient décédées, et où plusieurs journalistes de presse, dont Shawkan, avaient été frappés et arrêtés.
Il est aujourd’hui libre, mais cette liberté est cependant très limitée, puisqu’il devra passer 12 heures par jour au poste de police, durant les 5 prochaines années. Il s’agit là d’une terrible injustice pour lui qui n’aurait pas dû passer une seule minute derrière les barreaux ! Nous devons donc continuer de nous mobiliser pour lui, mais également pour toutes les autres personnes arrêtées en même temps que lui au Caire en août 2013.
DANEMARK - Le soutien du ministre de la Justice en faveur d’une modification de la loi relative au viol
Le 5 mars 2019, le ministre danois de la Justice Soren Pape Poulsen a déclaré qu’une nouvelle loi reconnaissant qu’un rapport sexuel doit toujours être consenti était nécessaire au Danemark.
Le soutien du ministre danois de la Justice à l’appel d’Amnesty International en faveur d’une loi reconnaissant que tout rapport sexuel non consenti est un viol est une étape importante dans le bon sens.
En effet, le Danemark affiche l’un des plus hauts taux de viols en Europe, et la législation inadaptée en la matière a entrainé une impunité généralisée pour les auteurs de viol. Actuellement la loi danoise ne prévoit pas que l’absence de consentement dans un rapport sexuel peut caractérisé un viol, la définition du viol dans la loi se fonde uniquement sur la violence, la menace, la contrainte ou l’incapacité démontrée de la victime à se défendre
Amnesty et les victimes de viols et violences sexuelles faisant campagne en faveur d’un meilleur accès à la justice attendent donc avec impatience de voir le nouveau projet de loi.
Il ne s’agit toutefois que d’une pièce du puzzle et il est essentiel que d’autres ministères soutiennent cette initiative. Toute loi doit être accompagnée de mesures de mise en œuvre efficaces, d’une éducation adaptée en matière de sexualité et de mesures de sensibilisation destinées à lutter contre les mythes liés au viol.
KIRGHIZISTAN - Le pays ratifie la Convention relative aux droits des personnes handicapées
Le président du Kirghizistan, Sooronbay Jeenbekov, a ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées, le 14 mars 2019. Il s’agit d’un grand pas en avant dans la lutte contre les préjugés sur les personnes en situation de handicap !
Concrètement, cela va permettre à près de 180 000 individus de s’intégrer à la vie sociale et économique du pays. Il sera très important d’inclure les personnes en situation de handicap dans les processus de prise de décision, notamment en matière de politiques et de plaidoyer.
De nombreux militants se sont mobilisés à travers le pays pour en arriver là. C’est le cas notamment de Goulzar Douichenova, à qui tu avais peut-être envoyé un message dans le cadre de la campagne « Écrire pour les droits ».
AZERBAÏDJAN : Bayram et Giyas enfin libres !
Le 9 mai 2016, Bayram et Giyas, deux jeunes étudiants d’Azerbaïdjan, ont partagé une photo sur les réseaux sociaux, après avoir tagué « Joyeuse fête de l’escalavage » sur la statue de l’ancien président du pays. Initialement condamnés à 10 ans de prison pour le simple fait d’avoir exprimé leur opinion, ils viennent d’être libérés mi-mars, après près de 3 ans derrière les barreaux. Il s’agit là d’une grande victoire !
Amnesty International se réjouit de cette nouvelle, même si beaucoup d’efforts restent à faire. En effet, selon des organisations locales de défense des droits humains, près de 74 activistes, journalistes et opposants politiques seraient toujours injustement emprisonnés actuellement en Azerbaïdjan.
ARABIE SAOUDITE - Libération provisoire de trois militantes
Trois militantes saoudiennes, Iman al Nafjan, Aziza al Yousef et Ruqayyaa al Mhareb ont été libérées après 10 mois de détention arbitraire et de torture.
Il s’agit d’une très bonne nouvelle, bien que ces femmes n’auraient jamais dû être incarcérées, séparées de leurs familles et soumises à la torture uniquement pour avoir défendu pacifiquement les droits des femmes et exprimé leurs opinions.
Amnesty International demande aux autorités saoudiennes d’abandonner toutes les charges retenues contre elles et les autres défenseures des droits humains, et de les remettre toutes en liberté immédiatement et sans condition. Les autorités doivent également mener des enquêtes indépendantes et impartiales sur les allégations de torture formulées par ces militantes et leur permettre d’obtenir des réparations pour leur détention arbitraire et les autres violations de leurs droits fondamentaux qu’elles ont subies.
BRÉSIL - Deux hommes arrêtés dans le cadre du meurtre de Marielle Franco et de son chauffeur Anderson Gomez
Il y a tout juste un an, la défenseure des droits humains Marielle Franco, qui avait consacré sa vie à défendre les femmes, les personnes LGBTI et les jeunes Noirs dans les favelas de Rio, était brutalement assassinée au Brésil.
Le meurtre de Marielle Franco visait délibérément à réduire au silence une courageuse défenseure des droits humains.
Peu de temps après son assassinat, Amnesty International a lancé une vaste campagne mobilisant des centaines de milliers de personnes, dont peut-être toi, pour exiger des autorités brésiliennes qu’elles traduisent en justice toutes les personnes ayant commandité et commis ce meurtre.
Alors que l’enquête piétinait depuis de longs mois, en mars 2019, la police brésilienne a finalement arrêté deux hommes à Rio de Janeiro dans le cadre de l’assassinat de Marielle Franco et de son chauffeur Anderson.
Ces arrestations sont le premier signe d’une avancée dans cette enquête. Les autorités brésiliennes doivent maintenant veiller à ce que que les investigations soient indépendantes et impartiales, et que tous les responsables, y compris les commanditaires de son assassinat, soient jugés dans le cadre de procès équitables.