Les bonnes nouvelles de juin

Un mois rempli de victoires pour l’activisme environnemental, la lutte contre l’impunité dans les crimes de guerres, la justice face aux crimes de viol, les personnes LGBTQIA+, et bien d’autres !

Kirghizistan : Libération de l’activiste Rita Karassartova

En octobre 2022, Rita a été arrêtée pour avoir protesté contre l’exploitation d’un réservoir d’eau situé à Kempir-Rabad, dont elle craignait qu’il priverait les populations locales en eau. Accusée de tentative de renverser le gouvernment, elle a passé plusieurs mois en prison, sans pouvoir voir ou communiquer avec sa famille.

Grâce en partie à la mobilisation des activistes et sympathisant·e·s autour du marathon des lettres d’Amnesty International, Rita a été libérée en juin !

Russie/Ukraine : La Cour pénale internationale a décerné des mandats d’arrêt à l’encontre de hauts responsables militaires russes

Le 25 juin, la Cour pénale internationale a décidé de délivrer des mandats d’arrêt contre Sergueï Choïgou et Valery Guerassimov, pour leur responsabilité présumée dans le crime de guerre en Ukraine

Les crimes de guerre consisteraient à diriger des attaques contre des biens de caractère civil et le crime de guerre consistant à causer des dommages accidentels excessifs à des civil·e·s ou à des biens de caractère civil, ainsi que dans des « actes inhumains  » constituant un crime contre l’humanité.

Argentine : Juan Darthés a été déclaré coupable

Le 11 juin, dans une décision historique, l’acteur brésilien Juan Darthés a été déclaré coupable du viol de l’actrice argentine Thelma Fardin. Amnesty International avait fourni un soutien juridique et psychosocial à Thelma Fardin.

« Je n’ai jamais cherché à me venger. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour ouvrir la voie à un avenir plus juste pour les filles et les adolescentes  », a déclaré Thelma.

Monde : Pour la première fois, une juridiction nationale est fondée à poursuivre un chef d’Etat étranger en exercice

Le 26 juin, la Cour d’appel de Paris a confirmé la légalité du mandat d’arrêt visant Bachar al Assad, président de la Syrie accusé d’être responsable de l’utilisation d’armes chimiques en Ghouta orientale, en Syrie, en 2013.

La Cour d’appel a confirmé qu’à titre exceptionnel, un chef d’État en exercice peut ne pas bénéficier de l’immunité devant les juridictions étrangères – une première pour cette juridiction nationale.

Sri Lanka : Acquittement de la commédienne Nathasha Edirisooriya

En juin, la comédienne sri-lankaise Nathasha Edirisooriya a été acquittée dans le cadre d’une plainte déposée contre elle pour incitation à la haine, en raison de propos tenus lors d’un spectacle humoristique, également jugés insultants à l’égard du bouddhisme. Amnesty International avait fait campagne en sa faveur.

Sierra Leone : Les autorités ont réussi à imposer à la société minière Meya de baisser les niveaux de nitrate dans l’eau

En 2018, Amnesty International s’est rendue dans le district de Kono, en Sierra Leone, où la société minière Meya extrayait des diamants. Au cours d’une mission de recherche, elle a découvert que les forages réalisés par l’entreprise étaient à l’origine de la pollution de l’eau.

En réaction à ces conclusions, les autorités sierra-léonaises ont adressé une lettre à l’entreprise pour lui demander de répondre à ces préoccupations. Selon un récent rapport d’un consultant indépendant, publié en juin 2024, les niveaux de nitrates dans l’eau sont maintenant conformes aux directives de l’OMS pour l’eau potable.

Thaïlande : Adoption du projet de loi sur l’égalité devant le mariage

Le 18 juin, le Parlement de Thaïlande a adopté le projet de loi sur l’égalité devant le mariage, prenant ainsi une mesure historique en devenant le premier pays d’Asie du Sud-Est à légaliser le mariage pour les couples LGBTI, à la suite d’une campagne soutenue menée par Amnesty International.

Ce projet de loi, qui accorde aux couples LGBTI des droits égaux à ceux des couples hétérosexuels en ce qui concerne entre autres le mariage, l’adoption d’enfants, le consentement aux soins de santé et l’héritage, sera prochainement soumis au roi de Thaïlande pour approbation.

Sierra Leone : Projet de loi pour interdir les mariages d’enfants

Fin juin, le Parlement de Sierra Leone a adopté un projet de loi visant à interdire les mariages d’enfants dans ce pays. Cette loi, qui criminalise le mariage pour toute personne âgée de moins de 18 ans, va permettre de protéger les jeunes filles d’une pratique néfaste.

Amnesty International a contribué à cette avancée historique par le biais de son projet de campagne et d’éducation aux droits humains mené en Sierra Leone, qui impliquait d’éduquer les communautés sur les pratiques délétères du mariage des enfants et des mutilations génitales féminines.

République du Congo : Une victoire pour les droits à l’environnement et à la santé

En juin, à la suite d’un rapport d’Amnesty International, le ministère de l’Environnement de la République du Congo a suspendu les activités de la société de recyclage Metssa Congo, en raison des risques potentiels pour la santé de la population locale et l’environnement. Lors de la rédaction de ce rapport, Amnesty a aidé les habitant·e·s à effectuer des analyses sanguines montrant des niveaux élevés de plomb chez ceux (y compris les enfants) vivant près de l’usine. Amnesty a également pris en charge les procédures judiciaires.

À la suite de la suspension, Cyrille Ndembi, président du Collectif d’habitant·e·s de Vindoulou, a déclaré :« Nous avons passé une nuit calme et paisible, sans bruit, sans odeurs, sans fumée ni vibrations, sans stress ni anxiété. Nous sommes mobilisés pour veiller à ce que la décision du ministre soit respectée. Notre souhait le plus cher est de voir cette usine fermée et implantée ailleurs. Une fois encore, merci ! »

Yémen : Libération de militants des droits humains des mains des forces armés houthies

Le 23 mai 2023 au Yémen, des membres des forces armées houthies ont fait irruption dans un rassemblement pacifique de la communauté baha’ie dans une résidence privée à Sanaa, et ont arrêté arbitrairement 17 personnes, dont Abdullah al Olofi.

Le 21 juin 2024, les autorités houthies de facto ont libéré le militant bahá’ï des droits humains Abdullah al Olofi, qui avait passé plus d’un an en détention arbitraire. Les autorités houthies de facto ont aussi libéré le juge yéménite Abdulwahab Mohammad Qatran, qui avait passé plus de cinq mois en détention arbitraire dans un centre de détention géré par les services de sécurité et de renseignement houthis à Sanaa, au Yémen.

Dans un message adressé à Amnesty International, Abdelwahab Mohammad Qatran a remercié l’organisation d’avoir fait campagne en faveur de sa libération et d’avoir fait preuve de solidarité à son égard.

Royaume-Uni/États-Unis : Julian Assange est libre

Fin juin, Julian Assange a conclu un accord avec les autorités américaines après avoir passé cinq ans dans une prison de haute sécurité au Royaume-Uni. Il a plaidé coupable d’un chef d’accusation de complot en vue d’obtenir et de divulguer des informations relevant de la défense nationale.

Ce chef d’accusation a été sanctionné par une peine de 62 mois d’incarcération que Julian Assange avait déjà purgée. Julian Assange a ainsi pu être libéré. Amnesty International avait fait campagne en faveur de Julian Assange dès qu’il avait été incarcéré.

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