Les bonnes nouvelles de décembre

Des bonnes nouvelles pour l’activisme et le traitement des personnes emprisonnées en Iran, pour la lutte contre l’impunité dans le cadre des violences policières en France et pour la reconnaissance des crimes contre l’humanité commis par l’État belge pendant la colonisation et au niveau des Nations unies !

Iran : Libération du rappeur Toomaj Salehi

Toomaj Salehi est un rappeur et activiste des droits humains en Iran. En 2022, un tribunal révolutionnaire l’avait condamné à mort, pour sa participation aux manifestations de 2022 et pour ses contributions critiques sur les réseaux sociaux, notamment via les paroles de ses chansons. Sa condamnation à mort a été annulée en juin 2024, mais il a fait l’objet de nouvelles accusations fallacieuses dans le cadre d’un nouveau procès.

Début décembre, il a enfin été libéré ! Malheureusement, des charges pèsent toujours contre lui, et Amnesty International continue de demander l’abandon de toutes les poursuites le concernant, ainsi qu’une indemnisation complète, correspondant à la gravité des blessures et des dommages subis.

France : Une avancée dans la justice pour Zineb Redouane

Le 1er décembre 2018, « Mama Zina  » comme l’appelaient affectueusement ses six enfants, préparait le dîner dans son appartement, à Marseille. Ce soir-là, une manifestation contre l’habitat précaire et des Gilets Jaunes passait sous sa fenêtre. Tentant de fermer sa fenêtre pour se protéger des gaz lacrymogènes, elle a été touchée en plein visage par une grenade MP7 tirée depuis la rue, une munition qui n’aurait jamais dû être tirée en direction d’un immeuble d’habitation.

Amnesty International s’est fortement mobilisée notamment dans le cadre du marathon des lettres « Écrire pour les droits » pour demander que la personne responsable de ce tir soit poursuivie en justice.

Début décembre 2024, un policier a enfin été mis en examen dans le cadre de cette affaire.

Belgique : Déclarée coupable de crime contre l’humanité pour des actes commis pendant la colonisation

Début décembre, la Cour d’appel de Bruxelles a condamné l’État belge pour crimes contre l’humanité dans l’enlèvement et la ségrégation raciale systémique d’enfants métisses sous le régime colonial belge.

C’est grâce au courage de cinq femmes métisses (Marie-Josée Loshi, Noëlle Verbeken, Léa Tavares Mujinga, Simone Ngalula et Monique Bintu Bingi), nées entre 1948 et 1952, au Congo belge, et ayant engagé des poursuites contre l’état belge que cette avancée a été possible. Ces femmes avaient été arrachées à leurs mères congolaises, placées de force dans des institutions religieuses, privées de leur identité et ensuite, et ensuite livrées à elles-mêmes lorsque le Congo a accédé à l’indépendance. Après des années de lutte, elles ont enfin obtenu la reconnaissance et les réparations qu’elles méritent.

Iran : Narges Mohammadi a bénéficié d’une libération provisoire, afin d’être hospitalisée

L’activiste iranienne en faveur des droits humains Narges Mohammadi a été libérée de prison le 4 décembre pour qu’elle puisse suivre son traitement médical de trois semaines. La lauréate du prix Nobel de la paix avait été condamnée à plusieurs reprises ces dernières années dans le cadre de procès inéquitables, emprisonnée et torturée en détention.

Amnesty International continue de demander sa libération sans condition, car il s’agit d’une prisonnière d’opinion non violente qui n’a été emprisonnée que pour son engagement pacifique en faveur des droits humains.

Monde : Résolution à l’Assemblée générale des Nations unies pour des négociations sur la Convention sur la prévention et la répression des crimes contre l’humanité

À New York, l’Assemblée générale des Nations unies a voté et adopté le 4 décembre une résolution décisive mandatant des négociations officielles sur la Convention sur la prévention et la répression des crimes contre l’humanité, un objectif à long terme des efforts de plaidoyer d’Amnesty International. Ce processus doit avoir lieu de 2026 à 2029.

Une fois conclu et adopté, ce traité renforcerait le cadre de la justice internationale en fournissant de nouveaux outils et en permettant aux États de mieux coopérer mutuellement dans la lutte contre les crimes contre l’humanité. Il contribuerait à réduire le nombre d’endroits où les responsables de tels crimes peuvent se soustraire aux poursuites – une grande avancée dans la lutte contre l’impunité.

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