Les bonnes nouvelles de décembre

Que s’est-il passé lors de cette fin d’année 2019 ? Retour sur les bonnes nouvelles survenues en décembre 2019 aux Philippines, en Sierra Leone ou encore au Nicaragua avec la libération d’Amaya Coppens !

Philippines : Décision historique sur la responsabilité des entreprises envers la crise climatique

La Commission philippine des droits humains a fait naître, le 9 décembre dernier, une lueur d’espoir pour les victimes de la crise climatique aux Philippines. En effet, la Commission des droits humains a annoncé que 47 entreprises exploitant les énergies fossiles - dont la combustion entraîne des gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique - pourraient être amenées à répondre de violations des droits des habitants du pays (droit à la vie, à la santé, à l’alimentation, à l’eau ou encore au logement) pour les dommages provoqués par le changement climatique.

Il s’agit d’une première et donc une avancée historique envers la responsabilité sociale et environnementale des entreprises ! Effectivement, comme l’explique Ashfaq Khalfan, directeur du programme Droit et politique d’Amnesty International : « C’est la toute première fois qu’un organe de protection des droits humains statue que les entreprises exploitant les énergies fossiles peuvent être considérées comme légalement responsables des atteintes aux droits humains liées au changement climatique ».

Même si cette décision n’entraîne pas de sanctions immédiates pour les entreprises en question, son annonce historique crée un précédent juridique majeur, c’est-à-dire que cette décision pourra servir de référence pour d’autres actions similaires. En effet, elle ouvre la porte à d’autres actions en justice, et même à des enquêtes judiciaires, au terme desquelles les entreprises exploitant les énergies fossiles et d’autres grands pollueurs pourraient soit être obligés à payer des dommages et intérêts, soit voir leurs responsables condamnés à des peines d’emprisonnement pour les préjudices liés au changement climatique. Cette décision affirme également que les entreprises exploitant les énergies fossiles doivent respecter les droits humains et investir dans les énergies propres.

Tirons parti de l’impulsion créée par cette décision pour amener les pollueurs et les gouvernements à rendre des comptes !

Sierra Leone : Espoir pour des milliers de filles enceintes exclues de l’école

Le 12 décembre dernier, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est prononcé contre l’interdiction faite par le gouvernement de Sierra Leone aux jeunes filles enceintes de suivre des cours et de passer des examens dans un établissement scolaire. Elle a ordonné sa révocation immédiate, c’est-à-dire sa suppression.

La Cour a estimé que la politique interdisant aux jeunes filles enceintes d’être scolarisées dans un établissement ordinaire en Sierra Leone s’apparentait à une discrimination et allait à l’encontre des dispositions de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et d’autres instruments de droit international auxquels cet État est partie.

En effet, l’éducation est un droit, et les gouvernements ne peuvent pas décider de le supprimer à titre de sanction. De plus, cette mesure d’interdiction aggravait la marginalisation de ces jeunes femmes.

Cette décision représente donc une « lueur d’espoir pour toutes les filles qui, si elles sont enceintes à l’avenir, ne seront plus punies en étant contraintes à quitter l’école et à ne pas se présenter aux examens », a déclaré Marta Colomer, directrice adjointe par intérim des campagnes pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique central à Amnesty International.

Marta Colomer ajoute que cette décision « envoie un message clair aux autres pays africains qui ont instauré des interdictions similaires, notamment la Tanzanie et la Guinée équatoriale, ou qui envisagent de le faire ».

Il faut maintenant que les autorités de Sierra Leone appliquent cette décision sans délai !

Nicaragua : Amaya Coppens libérée !

Depuis avril 2018, le Nicaragua traverse l’une des plus graves crises des droits humains de ces dernières décennies. De nombreuses manifestations contre la politique sociale voulu par le Président Ortega ont lieu. En réponse à ces manifestations, le gouvernement nicaraguayen a réagi de manière très violente. De nombreux étudiants ont été arrêtés, ont subi des violences et n’ont pas eu droit à un procès équitable.

Le jeudi 14 novembre 2019, la police a arrêté au moins 13 activistes alors qu’ils donnaient de l’eau à des grévistes de la faim qui demandaient la libération de leurs proches détenus pour avoir participé aux manifestations en avril 2018. Parmi ces activistes figurait Amaya Coppens, étudiante belge-nicaraguayenne qui avait déjà été arrêtée, une première fois, en septembre 2018 pour être descendue dans la rue, mais libérée en juin 2019 grâce à une large mobilisation. Le 14 novembre dernier, Amaya était une seconde fois incarcérée.

Mais bonne nouvelle ! Le 30 décembre, nous avons reçu un SMS de la cousine d’Amaya, Justine, selon laquelle les 13 militants, dont Amaya Coppens, ont été libérés. Elle a également confirmé qu’au total, 90 autres prisonniers auraient été libérés ce jour-là suite à la pression internationale. Notre équipe en Amérique centrale examine toujours si la libération est conditionnelle et si les charges continuent d’être retenues contre eux.

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