Les bonnes nouvelles de septembre

Grâce à ta mobilisation, des avancées sont possibles chaque mois partout dans le monde ! Ces réussites montrent que ton soutien n’est pas inutile et qu’il est nécessaire de continuer à défendre les droits humains.
Retour sur les bonnes nouvelles de ce mois de septembre 2018.

ÉGYPTE : Le photographe de presse Shawkan est libérable

Shawkan a été arrêté en 2013 parce qu’il photographiait le comportement violent des forces de sécurité lors de manifestations au Caire. Il était poursuivi pour « meurtre, tentative de meurtre et appartenance à un groupe terroriste  ». Il risquait la peine de mort.

Shawkan était un prisonnier d’opinion qui n’a fait que son travail de photographe de presse.

Il a passé plus de cinq ans en détention. Suite à la forte pression exercée sur les autorités égyptiennes par de nombreux militants, dont des militants d’Amnesty International, il a échappé à une condamnation à mort.

Le 8 septembre, le tribunal pénal du Caire l’a condamné à cinq ans de prison. Ayant déjà été détenu pendant plus de cinq ans, il est à présent libérable. Il devrait donc être très prochainement libéré.

UNION EUROPÉENNE : Le Parlement rejette les politiques hongroises contraires aux droits humains

Amnesty International, avec d’autres organisations, a attiré l’attention sur les événements préoccupants qui se sont produits en Hongrie depuis des élections en avril 2018.

Le 12 septembre, un rapport sur les nombreux motifs de préoccupation concernant la Hongrie a été soumis au vote au Parlement européen. Il porte notamment sur la liberté d’expression, la liberté d’association, ainsi que sur le droit à l’égalité de traitement, le droit des personnes appartenant à des minorités et d’autres droits humains.

Les eurodéputés ont voté en faveur du déclenchement d’une procédure qui permet de promouvoir et de protéger les libertés et droits fondamentaux. La procédure pourrait aboutir à des sanctions telles que la suspension des droits de vote de la Hongrie au Conseil européen.

CONSEIL DE L’EUROPE : Les droits à la vie privée et à la liberté d’expression protégés par la Cour européenne des droits de l’homme

Tu as sans doute entendu parler d’Edward Snowden, ce lanceur d’alerte qui avait révélé plusieurs programmes de surveillance de masse aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Tout cela se passait sans que la population y consente et en soit avertie, sans aucun fondement juridique et sans que des garanties adéquates ne soient prévues.

En 2014, l’Investigatory Powers Tribunal, la très secrète juridiction britannique chargée de juger les plaintes contre les services secrets, a conclu que ces pratiques pouvaient en principe être conformes aux droits humains. Cette décision a été contestée devant la Cour européenne des droits de l’homme par plusieurs organisations, dont Amnesty International.

Le 13 septembre, la Cour européenne des droits de l’homme a décidé que la législation du Royaume-Uni permettant la surveillance de masse viole les droits à la vie privée et à la liberté d’expression. Cette décision adresse un message fort au gouvernement britannique. Elle représente également une avancée significative pour la protection de la vie privée et de la liberté d’expression dans le monde entier.

COMITÉ DES DROITS DE L’ENFANT : Des enfants et des jeunes péruviens mettent en lumière leurs droits lors d’un débat général

Des enfants et des jeunes du Pérou passeront à l’action et appelleront au changement lors d’une réunion de haut niveau consacrée aux enfants qui défendent les droits humains. Cette réunion se tiendra au Comité des droits de l’enfant, à Genève, en Suisse.

C’est une bonne nouvelle car la participation des enfants aux processus décisionnels n’est toujours pas acquise malgré le fait que la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CDE) inclut l’enfant comme acteur pouvant potentiellement améliorer la mise en oeuvre de ses
propres droits.

Le défi de la participation des enfants est d’ouvrir les institutions existantes aux « voix des enfants » !

Deux jeunes membres d’Amnesty International Pérou et militants des droits des jeunes assisteront à ce débat. Il s’agit de Yilda, 24 ans et de Luis, 16 ans.

Yilda, originaire du Pérou, a été témoin direct des effets dévastateurs de la violence fondée sur le genre. Elle a été traquée et harcelée par son ex-petit ami pendant des mois et, bien qu’elle l’ait dénoncé, les autorités n’en ont pas tenu compte. Pourtant, elle est toujours déterminée à se faire entendre.

« Je travaille sur ces questions parce que cela renforce mes capacités et m’aide à aller mieux. J’ai rencontré beaucoup de filles qui ont vécu les mêmes problèmes que moi et je veux faire en sorte qu’elles soient soutenues et entendues, témoigne Yilda. Nous sommes nombreux à vouloir le changement au sein de notre communauté, nous méritons que nos voix soient entendues et respectées. »

Péruvien lui aussi, Luis s’attache à renforcer le pouvoir d’agir d’autres enfants et adolescents grâce à l’éducation aux droits humains.

« Si tous les jeunes connaissaient leurs droits et comment les faire valoir, nous pourrions vivre dans une société meilleure. »

MALAISIE : Un ancien prisonnier d’opinion innocenté

Khalid Mohd Ismath, un jeune étudiant de 25 ans au moment de son arrestation, avait posté une série de commentaires sur Facebook. Il accusait la famille royale d’abus de pouvoir. Ces propos ont été considérés comme insultants à l’égard de la famille royale et de la police royale malaisienne. Il a été arrêté puis libéré sous caution en 2015.

Le 29 août 2018, le parquet fédéral a abandonné tous les chefs d’inculpation retenus contre lui.

Les accusations contre Khalid Mohd Ismath et dix autres militants, avocats et autres personnalités, ont été abandonnées à la suite du changement de gouvernement après les élections de mai 2018 et la nomination, en juin 2018, d’un nouveau procureur général. Parmi ces personnes se trouve le caricaturiste politique Zunar, en faveur de qui Amnesty International a également fait campagne au niveau international, et dont l’accusation de sédition a été retirée par le parquet en juillet 2018.

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