Les bonnes nouvelles d’octobre

La rentrée a été marquée par de nombreuses atteintes aux droits humains… Nettoyage ethnique des Rohingyas, détention du directeur et de la présidente d’Amnesty International Turquie, attentats terroristes en Somalie, vague d’arrestations de personnes présumées homosexuelles en Égypte etc… Pour ne pas perdre espoir, voici une liste de bonnes nouvelles du mois d’octobre. Nos actions ont un impact alors continuons à agir !

Chine : libération de Su Changlan !

Nous attendions la nouvelle depuis un moment et elle est enfin tombée. Après trois années passées derrière les barreaux, pour avoir simplement défendu les droits humains, Su Changlan a été libérée le 26 octobre. Malheureusement, ses problèmes de santé sont très préoccupants car elle n’a pas eu accès aux soins adéquats en prison.
Nous avons reçu plus de 6200 cartes en sa faveur de la part d’élèves d’écoles primaires et secondaires de Bruxelles et de Wallonie, ainsi que des dizaines de milliers de signatures de militant-e-s du monde entier exigeant sa libération. Nous remercions toutes les personnes qui se sont mobilisées pour obtenir sa libération.


Su Changlan © Private

Chine : Un poète ayant rendu hommage à Lui Xiaobo a été libéré !

Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix 2010, était un poète, professeur, politicien et défenseur des droits humains chinois. Il est décédé en juillet 2017, alors qu’il était en détention. Suite à son décès, de nombreuses personnes en Chine et à travers le monde ont voulu lui présenter leur respect. Mais Liu Xiaobo était en prison pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat » et le gouvernement chinois met des batons dans les roues aux personnes cherchant à lui rendre hommage. Le poète Wu Mingliand (« Langzi » de son nom de plume) a contribué à éditer une anthologie de poésie rendant hommage à Liu Xiaobo. Pour cette action, il a été arrêté début août (officiellement pour infractions pénales...). Heureusement, il a été libéré sous caution le 22 septembre. Même chose pour Peng Heping, qui avait imprimé le catalogue de l’exposition de Wu Mingliand.

« La liberté d’expression est la racine des droits humains, la source de l’humanité et la mère de la vérité. Etrangler la liberté d’expression, c’est écraser les droits humains, étouffer l’humanité et supprimer la vérité. »
Extrait du discours d’acceptation du prix Nobel de Liu Xaiobo


Le poète Wu Mingliand

Turquie : libération d’Idil Esser et de sept autres défenseur-e-s des droits humains !

Depuis l’échec de la tentative de coup d’État en Turquie de juillet 2016, la répression contre les opposant-e-s et personnes critiquant le gouvernement a augmenté de manière drastique. Dans cette chasse au sorcière, la présidente et le directeur d’Amnesty International Turquie (Idil Eser et Taner Kiliç) avait été arrêté-e-s. Heureusement, Idil Eser, ainsi que sept autres défenseur-e-s des droits humains ont été remis en liberté conditionnelle suite à leur procès, qui s’est déroulé le 26 octobre ! Amnesty continue à se battre pour que les charges pesant sur ces personnes soient complètement abandonnées et que Taner Kiliç soit également libéré. Merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées !


© Amnesty International

Soudan : libération d’un militant des droits humains

En décembre 2016, plusieurs militants soudanais avaient été arrêtés en Arabie Saoudite pour avoir soutenu sur facebook un mouvement de désobéissance civile soudanais. Ils vivaient et travaillaient en Arabie Saoudite. L’un des militants, Elgassim Mohamed Seed Ahmed, a été libéré le 1er octobre, sans inculpation.

Il faut savoir que les libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique sont très restreintes au Soudan. Les opposant-e-s au gouvernement sont arrêté-e-s de manière arbitraire et l’usage de la force par les autorités est monnaie courante. Le président soudanais est accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre par la Cour Pénale Internationale, en relation avec la guerre du Darfour, un conflit armé dans l’ouest du Soudan, qui dure maintenant depuis 16 ans.

Yémen : la voie de la justice s’ouvre !

Le 25 mars 2015, une coalition internationale menée par l’Arabie Saoudite a lancé des frappes aériennes contre le groupe armé des Houthis au Yémen, déclenchant un conflit armé de grande ampleur. Depuis, le conflit s’est étendu et les combats ont touché la totalité du pays. La coalition continue de frapper et une guerre civile, entre groupes rivaux, a aussi éclaté dans le pays. La crise humanitaire ne cesse de s’aggraver et pourtant, très peu de personnes savent ce qu’il s’y passe car les médias et les politiques en parlent très peu.
La bonne nouvelle, c’est que l’ONU a demandé à un groupe d’expert-e-s d’aller mener une enquête au Yémen ! C’est quelque chose de très important car ce travail va ouvrir la voie à la justice pour les innombrables personnes dont les droits humains ont été violés. Cette décision est le résultat d’années de travail et de pression menées par des organisations de défense des droits humains yéménites et internationales.


© Pierre-Yves Brunaud / Picturetank
Opération d’Amnesty International pour commémorer deux ans de conflit au Yémen et dénoncer les transferts d’armes de la France à l’Arabie Saoudite et à d’autres membres de la coalition menée par l’Arabie Saoudite, Paris.

Azerbaïdjan : libération de personnes LGBTQI+ arrêtées lors d’une vague de raids

Le 22 septembre, plus de 100 personnes LGBTQI+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer et intersexes) avaient été arrêtées par la police dans des lieux publics de la capitale d’Azerbaïdjan et placées en détention. Au moins 48 ont été condamnées à des peines allant de 10 à 20 jours de détention administrative. La raison ? Avoir résisté aux ordres de la police. Les preuves ? Les dires de la police. Les détenu-e-s affirment avoir été frappés par les policier-e-s et avoir été victimes d’autres mauvais traitements en détention. Pour Amnesty International, ces actions étaient arbitraires et illégales et ont été organisées par les autorités pour intimider et humilier les personnes LGBTQI+ en Azerbaïdjan.

Heureusement, toutes les personnes qui avaient été arrêtées ont été libérées début octobre ! Amnesty International continuera de suivre de près l’évolution de la situation et interviendra de nouveau si nécessaire.

Grèce, vote transgenre

Depuis le 10 octobre en Grèce, une loi établie que les personnes transgenres peuvent changer d’état-civil sans que des interventions ou des examens médicaux ne soient nécessaires. C’est une grande victoire pour les défenseur-e-s des droits des personnes transgenres ! Un-e transgenre est une personne dont le sexe (mâle, femelle) assigné à la naissance ne correspond pas à leur genre (homme, femme, queer etc). Par exemple, une personne qui naît male mais qui ne s’identifie pas à un homme.

Dans quasiment tous les pays, notre état civil indique si on est « homme » ou « femme », mais on peut vouloir changer cela. Or très peu de pays permettent aux personnes transgenres de changer d’état civil simplement parce qu’elles l’ont décidé. Il faut passer par des examens médicaux (psychiatrie, opération chirurgicale) et que le juge donne l’autorisation… C’est un parcours terriblement dur et dont l’issue est incertaine. La loi grecque présente des lacunes, mais c’est une grande avancée !


© Amnesty International
En août 2014, Costa et son partenaire, qui est réfugié, furent violemment battus par un groupe de personnes cagoulées, durant une attaque homophobe et raciste à Athènes. Entre 2014 et 2015, le nombre d’attaques contre des personnes LGBTQI+ en Grèce a plus que doublé, sans que les autorités grecques ne prennent de réelles mesures.

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