Bonne nouvelle : Bayram et Giyas enfin libres !

Le 9 mai 2016, Bayram et Giyas, deux jeunes étudiants d’Azerbaïdjan, ont partagé une photo sur les réseaux sociaux, après avoir tagué « Joyeuse fête de l’escalavage » sur la statue de l’ancien président du pays. Initialement condamnés à 10 ans de prison pour le simple fait d’avoir exprimé leur opinion, ils viennent d’être libérés, après près de 3 ans derrière les barreaux. Il s’agit là d’une grande victoire !

Retour sur l’histoire de Bayram Mammadov et Giyas Ibrahimov

Bayram et Giyas viennent d’Azerbaïdjan, un pays se trouvant entre la Turquie, la Russie et l’Arménie, tristement connu pour son régime autoritaire conduisant au non respect de nombreux droits humains.

Le 9 mai 2016, jour de l’anniversaire de l’ancien président d’Azerbaïdjan (et père du président actuel), Bayram et Giyas ont tagué « Joyeuse fête de l’esclavage » sur sa statue. Ils l’ont pris en photo et posté sur Facebook. Quelques heures plus tard, ils étaient arrêtés, faussement accusés d’avoir de la drogue sur eux. Leur refus de présenter des excuses publiques leur a valu coups et humiliations. Ils ont été forcés à signer des aveux et ont été condamnés à 10 ans de prison !

Bayram et Giyas ont été emprisonnés pour un simple graffiti, qui dénonçait l’autoritarisme du régime ! Pourtant, ils ont juste exercé leur droit à la liberté d’expression. Mais dans un pays où toute opposition politique est contrôlée et réprimée, on a voulu les réduire au silence.

Plusieurs centaines de prisonniers relâchés

Le 16 mars 2019, à l’occasion de la fête de Norouz (nouvel an perse), le président Ilham Aliyev a signé un décret accordant la grâce à plus de 400 personnes emprisonnées sur base de fausses accusations, dont des opposants politiques et de jeunes activistes. Parmi eux : Bayram Mammadov et Giyas Ibrahimov, derrière les barreaux depuis mai 2016 pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression.

Amnesty International se réjouit de cette nouvelle, même si beaucoup d’efforts restent à faire. En effet, selon des organisations locales de défense des droits humains, près de 74 activistes, journalistes et opposants politiques seraient toujours injustement emprisonnés actuellement en Azerbaïdjan.

Des actions qui ont un impact


Vous avez été très nombreux à vous mobiliser en faveur de la libération de Bayram et Giyas, dans diverses régions du monde : manifestations et rassemblements pacifiques, cartes de soutien,... Vos actions ont vraisemblablement porté leurs fruits, merci à tous !

En Belgique francophone, près de 7000 cartes de soutien et cartes-pétitions ont été complétées par des écoles en faveur de Bayram et Giyas. Vous avez été géniaux !

Le combat ne s’arrête pas là !

Pour transformer le climat de peur et de répression régnant actuellement en Azerbaïdjan, libérer certains individus injustement emprisonnés ne suffit pas, même s’il s’agit d’un premier pas dans la bonne direction.

L’Azerbaïdjan demeure un pays où la législation répressive empêche les organisations comme Amnesty International de réaliser correctement leur travail de défense des droits humains. Cela doit changer !

Les autorités doivent veiller à ce que toutes les personnes incarcérées et condamnées à l’issue de procès inéquitables soient libérées ou, quand il existe des preuves suffisantes pour les inculper d’une infraction pénale reconnue par le droit international, qu’elle puissent bénéficier d’un nouveau procès respectant les normes internationales d’équité.

L’Azerbaïdjan doit aussi réformer sa législation et autoriser les organisations de la société civile à fonctionner librement, notamment en supprimant les obligations très lourdes en matière d’enregistrement et de financement. Enfin, les autorités doivent accueillir des observateurs internationaux de la situation des droits humains, dont Amnesty International.

Il est donc primordial de maintenir la pression exercée sur les autorités. Ne lâchons rien !

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