Les bonnes nouvelles de janvier

Grâce à votre mobilisation, des personnes innocentes sont libérées chaque mois partout dans le monde !
Retour sur les bonnes nouvelles de janvier 2018.

ÉGYPTE : la justice rend sa liberté à Mahienour el Massry !

Mahienour el Massry est une avocate égyptienne, spécialisée dans la défense des droits humains. Le 14 juin 2016, Mahienour el Massry et deux autres militants ont pris part à une action de protestation à Alexandrie, contre la décision du gouvernement égyptien de faire passer les îles de Tiran et de Sanafir sous le contrôle de l’Arabie Saoudite. Les trois défenseurs des droits humains ont été condamnés à deux ans de prison.
Le 13 janvier 2018, Mahienour el Massry et Moataseem Medhat ont finalement été relâchés.
« C’est une merveilleuse nouvelle pour Mahienour, qui vient de retrouver la liberté. Elle n’aurait cependant pas dû passer un seul instant derrière les barreaux, car elle n’a été arrêtée qu’en raison de son militantisme pacifique en Égypte. » Najia Bounaim, directrice adjointe des campagnes sur l’Afrique du Nord à Amnesty International

FÉDÉRATION DE RUSSIE : un prisonnier d’opinion tatar a été libéré

Rafis Kachapoj est le responsable de la section locale du Centre public tatar à Naberejnye Tchelny, une ville de la République du Tatarstan, en Russie. En décembre 2014, des agents des services de sécurité fédéraux ont perquisitionné son appartement et il a été reconnu coupable d’avoir encouragé des actes menaçant l’intégrité territoriale de la Fédération de Russe, et d’avoir incité à la haine, à l’hostilité et au non-respect de la dignité humaine. La raison ? Avoir critiqué sur son site la participation de l’État russe au conflit armé dans l’est de l’Ukraine, ainsi que le traitement des Tatars de Crimée dans la zone annexées. En prison, il a été victime de tortures et mauvais traitements. Après trois ans d’emprisonnement et après avoir déposé de nombreuses plaintes, il a finalement été libéré le 27 décembre 2017.


© Alexander Aksakov/Getty Images

Le sais-tu ?
La Russie est composée de nombreux groupes ethniques. Environ 80% de sa population est composée de Slaves, le reste de la population est issue de 85 peuples autochtones dont la taille, la culture, la langue et les origines sont très distincts. Parmi eux, se trouvent les Tatars, peuple persécuté depuis des décennies.

En mars 2014, le Parlement criméen a proclamé l’indépendance de la Crimée – située en Ukraine - et a demandé son rattachement à la Fédération russe. La Russie a accepté cette demande, annexant illégalement ce territoire ukrainien, violant par la même le droit international. Le conflit armé a déjà fait plus de 10 000 morts. En Crimée vit une important communauté tatare, qui est opposée à cette annexion. Depuis, les persécutions russes ont augmenté à leur encontre, dans le but d’étouffer la dissidence : atteinte à leur liberté d’expression, à leur liberté de réunion, d’association. La justification ? La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Le Mejlis, la principale assemblée représentative des Tatars de Crimée, a d’ailleurs été qualifiée « d’organisation terroriste ».

Tu veux en savoir plus ? Tu peux télécharger le rapport d’Amnesty sur la question : Crimée : dissidence réduit au silence

LESOTHO : des militaires relaxés

Le Lesotho est un pays enclavé dans le territoire de l’Afrique du Sud. Depuis 2014, le pays est en proie à une crise politique et sécuritaire, qui a entraîné une multiplication des violations des droits humains.
En mai et juin 2015, 23 militaires avaient été arrêtés et placés en détention, accusés de mutineries, risquant la peine de mort. Heureusement les accusations qui pesaient contre eux ont été abandonnées et ils ont été libérés. Ils ont déclaré avoir subi des actes de torture et d’autres mauvais traitement en détention. Merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées pour exiger leur libération !

CHINE : deux militants libérés sous caution

Les tensions suite au décès de Liu Xiaobo, lauréat du prix Nobel de la paix et écrivain chinois dissident, continuent. Li Xuewen et Zhan Huidong étaient détenus depuis décembre 2017, soupçonnés d’avoir « rassemblé une foule en vue de troubler l’ordre public ». Ils avaient en fait juste organisé, n juillet 2017, une réunion de commémoration de la mort de Liu Xiaobo en bord de mer. En janvier 2018, ils ont finalement été libérés sous caution et renvoyés dans leur ville. Les deux hommes remercient les personnes qui les ont soutenus.


© Private

Zhan Huidong a écrit sur Twitter : « La détention a laissé une marque indélébile sur ma vie et a apporté la gloire à mon âme ». Il a remercié tous ses amis qui s’étaient inquiétés pour lui, écrivant : « grâce à eux je suis resté optimiste et j’ai respecté mes idéaux pendant ma détention ». Il se repose actuellement chez lui.
Merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées pour obtenir leur libération.

ÉTATS-UNIS : la Cour Suprême suspend une exécution dans l’Alabama

Vernon Madison est âgé de 67 ans. En avril 1985, il a tué un policier, ce qui lui a valu d’être condamné à la peine capitale. Il devait être exécuté le 25 janvier 2018. Mais trente ans après les faits, il est très malade. Il a subi plusieurs accidents vasculaires cérébraux, entrainant à chaque fois des pertes de mémoire, de la confusion, des difficultés à communiquer. Ces problèmes de santé sont si importants que cela a un fort impact sur son aptitude à comprendre de façon rationnelle la réalité et le motif de sa peine. À tel point qu’un neuropsychologue, engagé dans sa défense, a estimé que le prisonnier ne pouvait pas se souvenir du meurtre qu’il a commis. Face à cette situation, la Cour suprême des États-Unis a finalement décidé de lui accorder un sursis, en attendant de décider si elle accepte ou non la demande de réexamen déposée par les avocats de Vernon Madison qui ont fait valoir qu’il n’était pas « apte » à être exécuté en raison de son handicap mental.


© Aimee Castanell

ÉTHIOPIE - Volonté politique d’ouvrir un nouveau chapitre pour les droits humains

Le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, a annoncé le 3 janvier vouloir fermer le camp de Maekelawi, surnommé le « camp de la torture » et vouloir libérer des prisonniers, notamment des figures politiques. L’Éthiopie est un pays en proie aux tensions, situé dans une région instable, surtout à cause de la menace du terrorisme.
La plupart des personnes incarcérées dans ce camp ont été arrêtées pour avoir pacifiquement défendu les droits humains. Il faut maintenant espérer que cette déclaration devienne réalité. Fisseha Tekle, chercheuse sur l’Éthiopie à Amnesty International, a souligné l’importance de cette déclaration tout en expliquant qu’il faudra mettre en lumière et condamner ce qui s’est passé dans ces centres de tortures et de mauvais traitements. Affaire à suivre !

SOUDAN : un membre de l’opposition relâché

Membre pacifique du Congrès soudanais, un parti d’opposition, Radwan Daoud avait été arrêté le 6 décembre 2017. Titulaire de la double nationalité américaine et soudanaise, Radwan vivait dans l’État de l’Oregon aux États-Unis, mais durant un séjour au Soudan, il a été arrêté par le Service nationale de la sûreté et du renseignement. Cette arrestation est liée à des vidéos qu’il a partagées sur son compte Facebook, vidéo dénonçant l’usage excessif de la force par la police contre des manifestants soudanais. Au cours de sa détention, il a subi deux interrogatoires, accompagnés de coups et de torture. Pendant ses 44 jours de détention, il n’a eu accès ni à un avocat ni à des soins. Il a finalement été libéré sans inculpation le 18 janvier.


©Amnesty International

RÉSEAUX SOCIAUX : Le chiffrement de bout en bout arrive sur Skype

En janvier 2018, Microsoft a annoncé le lancement d’une version test du chiffrement de bout en bout pour certains utilisateurs de Skype. Il s’agit d’un premier pas important sur la voie du respect des responsabilités de Microsoft en matière de droits humains.
Pourquoi ? Parce que le chiffrement de bout en bout est un outil essentiel pour protéger les droits des internautes à la vie privée et à la liberté d’expression. En effet, il rend les données numériques illisibles. Il permet de veiller à ce que les informations personnelles envoyées via internet restent protégées. Il permet également aux utilisateurs d’avoir accès à des espaces sûrs, où ils peuvent agir, parler librement et exprimer leurs idées et leurs opinions sans aucune crainte. Ainsi, le chiffrement empêche les cybercriminels de voler tes données personnelles et contribue à empêcher la surveillance illégale de tes communications par les gouvernements !
Le chiffrement est particulièrement important pour les défenseurs des droits humains et les journalistes à travers le monde, qu’il s’agisse de chinois qui veulent rompre avec l’autorité établie, de militants partout dans le monde, ou de journalistes menant des enquêtes en Europe. Le moindre problème dans la sécurité de leurs données met en péril leur travail essentiel et risque de mener à leur arrestation et à leur incarcération !
Et de l’aveu même de Microsoft, c’est suite aux pressions d’Amnesty que le logiciel Skype de Microsoft sera bientôt équipé de fonctionnalité de cryptage !
Notre pétition que l’on avait adressée au Président de Microsoft l’année dernière et que tu as peut-être signée a donc permis une avancée dans la lutte contre la surveillance de masse.

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