Les bonnes nouvelles de février

Grâce à ta mobilisation, des avancées sont possibles chaque mois partout dans le monde ! Ces réussites montrent que ton soutien n’est pas inutile et qu’il est nécessaire de continuer à défendre les droits humains.
Retour sur les bonnes nouvelles de ce mois de février 2019.

Arabie saoudite : une militante échappe à la peine de mort

Le procureur général d’Arabie saoudite a renoncé à requérir la peine de mort contre Israa al Ghomgham, une militante poursuivie en justice pour avoir participé pacifiquement à des manifestations antigouvernementales en 2015. Celles-ci avaient pour but de demander plus de droits pour la minorité religieuse chiite.

Si sa vie n’est plus en danger, elle risque toujours d’être condamnée à une peine de prison simplement car elle a participé à des manifestations pacifiques, et doit comparaître devant le tribunal pénal spécial, avec cinq autres personnes : Ahmed al Matrood, Ali Ouwaisher, Moussa al Hashem, Khalid al Ghanim et Mujtaba al Muzain.

Royaume-Uni : 15 militants évitent la prison

Les « Quinze de Stansted » ont été jugés pour avoir tenté d’empêcher l’expulsion d’un groupe de personnes à l’aéroport de Stansted, situé au nord de Londres, en 2017. Ces 15 militants des droits humains avaient mené une action directe non violente, en empêchant l’avion dans lequel se trouvaient ces individus de décoller.

Heureusement, ces courageux défenseurs des droits humains n’iront pas en prison. Cela est un véritable soulagement, mais ne suffit pas : ils n’auraient jamais dû faire face à cette très grave accusation, liée au terrorisme ! Ils restent considérés comme coupables d’une infraction qui ne correspond tout simplement pas à leurs actes, et ce procès risque d’avoir un dangereux effet dissuasif sur les manifestations pacifiques dans ce pays.

Thaïlande : la demande d’extradition visant le footballeur réfugié Hakeem al Araibi a été abandonnée

Après avoir passé injustement plus de deux mois derrière les barreaux en Thaïlande, Hakeem Ali al Araibi peut enfin rentrer en Australie, où l’attendent sa famille, son club de foot et le pays qui lui a accordé l’asile. En effet, la demande d’extradition sans fondement des autorités bahreïnites, qui souhaitaient le punir pour avoir exprimé ses opinions politiques de manière pacifique, a été abandonnée.

«  La décision rendue le 11 février montre les résultats que peut donner la solidarité avec les réfugiés et constitue une victoire pour le pouvoir des gens. Plus de 135 000 sympathisants d’Amnesty International ont relayé l’appel mondial en faveur de la libération d’Hakeem  », a déclaré Minar Pimple, directeur général des opérations mondiales à Amnesty International.

Nigéria : vingt-trois ans après, la fin de l’impunité pour « Shell » ?

Le géant pétrolier est accusé d’être complice de graves violations des droits humains commises par le gouvernement nigérian dans les années 1990 contre le peuple indigène ogoni, vivant dans le sud du Nigéria. Un tribunal néerlandais a pris connaissance le 12 février des premiers éléments de cette affaire, enfin !

Esther Kiobel, Victoria Bera, Blessing Eawo et Charity Levula, quatre femmes ogonis, intentent un procès à Shell. Elles accusent la multinationale d’avoir joué un rôle dans l’arrestation, la détention et l’exécution illégales de leurs époux par l’armée nigériane, à la suite d’une opération de répression brutale envers des manifestants ogonis, qui dénonçaient la pollution dévastatrice causée par Shell dans la région.

Ce sera la première fois, dans ce combat pour la justice qui dure depuis plus de vingt ans, que ces courageuses femmes auront la possibilité de livrer leur récit devant la justice. C’est un moment crucial qui s’annonce, et il est grand temps de mettre fin à l’impunité de Shell, qui dure depuis des décennies.

« Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle. » - Esther Kiobel

Taïwan : vers le mariage pour les personnes de même sexe

Le 20 février, le gouvernement de Taiwan a présenté un projet de loi sur le mariage entre personnes du même sexe. Il s’agit d’un grand pas en avant, puisque ce projet de loi est le premier à autoriser le mariage entre personnes du même sexe en Asie. Cela fait clairement savoir à la population taïwanaise et au monde que Taiwan a préféré l’amour à la haine et l’égalité à la discrimination.

Certains aspects de cette loi ne garantissent toutefois pas une égalité absolue devant le mariage. De nouvelles réformes seront donc nécessaires pour aligner pleinement le mariage entre personnes de sexe opposé et entre personnes du même sexe dans le droit. De plus, l’« adultère  » est également un crime applicable aux unions de personnes du même sexe. En effet, le Code pénal taïwanais prévoit une peine maximale d’un an d’emprisonnement pour une personne mariée qui commet l’« adultère  ». Or, la criminalisation des relations sexuelles entre adultes consentants, que ce soit au sein ou en dehors du mariage, est une violation des droits humains ! Cela ne peut être toléré.

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