La Tunisie : Un pays très chaud

Les autorités tunisiennes consacrent des ressources et une énergie considérables afin de donner de la Tunisie l’image d’un pays exemplaire. Ce pays a ainsi ratifié la plupart des conventions internationales qui protègent les droits humains. Afin de renforcer son image de marque, Ben Ali a mis en place toute une série d’institutions censées protéger les droits humains.

Derrière cette façade bien lisse, se cache en réalité une société où règnent en maître la torture, l’arbitraire, les intimidations, la corruption et la censure.

Les membres des associations indépendantes et leur famille se voient de plus en plus visés et réprimés. “Le régime a souvent terrorisé les enfants des opposants ou des militants des droits humains pour dissuader les parents de parler ou d’agir. Et cela au moment où la Tunisie se vante d’avoir signé toutes les conventions relatives aux droits des enfants et aux droits humains”, a récemment expliqué Radhia Nasraoui, une célèbre avocate tunisienne qui défend les prisonniers politiques

Une presse surveillée

Avril 2000. Le journaliste Taoufik Ben Brik est en grève de la faim, protestant contre la privation de son passeport et le harcèlement de sa famille. Il vient d’être inculpé “de diffusion de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public et atteinte à corps constitués”, pour avoir dénoncé le manque de liberté dans son pays dans des médias étrangers. Cette fois, l’affaire fait du bruit en Europe et les gens commencent à découvrir le vrai visage de la Tunisie.

Aujourd’hui, un an plus tard, voici ce qu’il écrit “Le 3 avril 2000, j’ai entamé une grève de la faim pour qu’on cesse de prendre en otage ma famille et mes amis, qu’on me permette de circuler librement en dehors et dans le pays, qu’on lève l’interdiction d’écrire qui me frappe depuis 1990. Aujourd’hui, je l’avoue, cette grève n’a servi à rien, ma ligne de téléphone est coupée, je suis encore interdit d’écriture dans mon pays, ma femme, mes soeurs et mes amis continuent à être tabassés et chaque fois que je débarque à l’aéroport de Carthage, je me sens comme si je me livrais.”
(Le Soir du 16/03/2001)

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