Les bonnes nouvelles d’août

Les vacances d’été sont finies et les classes reprennent… Parce que nous savons qu’il est difficile de suivre l’actualité pendant les vacances, nous t’avons préparé un petit récapitulatif des bonnes nouvelles du mois d’août ! Histoire d’être prêt à agir dès la rentrée en se rappelant qu’écrire ça libère !

Chili : une grande victoire pour les droits des femmes et des jeunes filles !

Le 21 août 2017, la justice chilienne a validé la dépénalisation de l’avortement dans certains cas. C’est une victoire très importante car le Chili était un des rares pays au monde à interdire complètement l’avortement, même quand la grossesse mettait la santé de la mère en danger. Depuis des années, des milliers de femmes surtout se mobilisent pour dénoncer la situation et réclamer le droit de librement disposer de leur corps. Cette loi passée, il faut maintenant que les femmes et jeunes filles puissent accéder aux services de santé. Le prochain combat sera d’obtenir le droit à l’avortement dans n’importe quel cas.

Le sais-tu ?
7 pays dans le monde interdisent encore complètement l’avortement dans le monde : Haïti, le Honduras, le Nicaragua, la République Dominicaine, le Salvador et le Suriname. 6 pays sur 7 se trouvent en Amérique Latine.


Mario Bernetti/AFP/Getty Images

Paraguay : le gouvernement n’aime pas qu’on le critique

Menchi Barriocanal et Oscar Acosta, un couple de journalistes paraguayens, étaient menacés d’aller en prison pour avoir incité à la violence durant des manifestations. Ces fausses accusations ont été rapidement dénoncées par Amnesty International et leur situation injuste a fait le tour du monde !

En réalité, le régime paraguayen n’a pas aimé que ces journalistes critiquent son projet de changer la Constitution… Heureusement, la communauté internationale et les organismes de défense des droits humains veillent au respect de la liberté de la presse.

En août 2017, Menchi Barriocanal a informé Amnesty International que les menaces d’emprisonnement ont cessé après la publication par Amnesty d’une action urgente sur leur situation fin juin 2017 et après que leur cas ait largement été repris dans les médias.

Chine : punis pour avoir rendu hommage au prix Nobel de la paix

En Chine, les bons résultats économiques se sont faits au détriment des droits civils et politiques. La liberté d’expression surtout est complètement muselée et quiconque critique le régime chinois risque d’avoir de gros problèmes.

C’est ce qui est arrivé à Liu Xiaobo par exemple. Intellectuel et militant chinois pour les droits humains, il a ouvertement critiquer le régime autoritaire chinois et a reçu le prix Nobel de la paix en 2010. Il a passé de nombreuses années en prison et est mort en détention d’un cancer en juillet 2017.

Suite à son décès, six étudiants qui lui avaient rendu hommage avaient été arrêtés et détenus en juillet 2017. Heureusement, ils ont été libérés sous caution mi-août 2017. On pense que les actions entreprises dans le monde entier pour demander leur libération ont contribué à leur libération.


© Amnesty International Taiwan
Des activistes taiwanais rendent hommage à Liu Xiaobo. « Face à la mer à laquelle Liu Xiaobo appartient, même si la chaise sera à tout jamais vide, nous récitons des poèmes du prix Nobel et de sa femme, nous parlons pour ceux qui sont opprimés »

Etats-Unis : rétropédalage dans une condamnation à la peine de mort

Aux États-Unis, trente États sur cinquante pratiquent encore la peine de mort. Le débat sur le sujet est très vif et le parti démocratique s’est dit opposé à cette pratique. Bonne nouvelle : le gouverneur de l’État du Missouri a suspendu l’exécution de Marcellus Williams le 22 août, demandant à ce que son cas soit réexaminé. L’homme en question a été déclaré coupable en 2001 du meurtre d’une femme, mais de nombreux problèmes se posent dans son cas. La peine de mort avait été décidée par des jurés qui n’étaient pas informés de son passé marqué par la violence et les troubles mentaux. La question du racisme se pose aussi car Marcellus est afro-américain tandis que son jury était quasiment exclusivement composé de personnes blanches…
Amnesty International milite pour l’interdiction absolue de la peine de mort. Le cas de Marcellus montre encore une fois les danger de cette pratique et son anachronisme.

Kenya : des élections présidentielles annulées par la justice

Le 8 août dernier avaient lieu les élections présidentielles au Kenya et l’ancien président avait été réélu. Mais le 1er septembre, la Cour suprême a annoncé que cette élection était annulée car elle n’a pas respecté la Constitution de 2010. C’est la première fois dans le pays et dans le continent africain qu’une telle chose se produit !

De nombreuses personnes dénonçaient en effet des fraudes. Cette décision est très importante car elle montre que la justice kenyane est indépendante des parties politiques et qu’elle fait son travail, à savoir garantir le respect de la loi. A présent, le pays a 60 jours pour organiser un nouveau scrutin.


SIMON MAINA/AFP/Getty Images

Cameroun : libération des défenseurs des droits humains

Le président Paul Biya a décidé d’abandonner les charges pesant sur divers défenseur-e-s des droits humains et notamment sur Nkongho Felix, avocat et militant non-violent pour les droits humains.

Ces acteurs pacifiques de la société civile avaient été arrêtés le 17 janvier 2017, accusés d’avoir encouragé l’hostilité vis-à-vis du gouvernement. Pourtant, ils avaient signé une déclaration publique demandant à ce que les manifestations se déroulent sans violence ! S’ils avaient été reconnus coupable, c’était la peine de mort qui les attendait.

Au Cameroun, la liberté d’expression et des médias est fortement contrôlée. Reporters sans Frontières classe le pays 123 sur 180 en terme de liberté de la presse… La loi de 2014 contre le terrorisme donne une définition très vague du « terrorisme », ce qui permet aux autorités d’accuser les défenseur-e-s des droits humains. Heureusement, ces personnes courageuses continuent de se battre !

Toutes les infos
Toutes les actions

Rejoins un de nos groupes-écoles actifs !

...

Je m’inscris
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit