Les bonnes nouvelles de décembre

Grâce à ta mobilisation, des avancées sont possibles chaque mois partout dans le monde ! Ces réussites montrent que ton soutien n’est pas inutile et qu’il est nécessaire de continuer à défendre les droits humains.
Retour sur les bonnes nouvelles de ce mois de décembre 2018.

République centrafricaine : arrestation du coordinateur d’un groupe armé

Le 12 décembre, Patrice-Edouard Ngaïssona, coordonnateur autoproclamé des groupes armés anti-balaka, a été arrêté. Il était sous mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI).

Depuis mars 2013, la République centrafricaine a basculé dans la violence avec l’arrivée au pouvoir des rebelles musulmans de la « Séléka » puis la contre-offensive des «  milices anti-balaka ».

« C’est un grand pas en avant dans la lutte contre l’impunité en République centrafricaine. Le mandat d’arrêt décerné par la CPI à l’encontre de Patrice-Edouard Ngaïssona inclut des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, allant du meurtre à la torture, à l’expulsion forcée et au recrutement d’enfants soldats » a déclaré Samira Daoud, directrice adjointe pour l’Afrique de l’Ouest et centrale à Amnesty International.

  • Un mandat d’arrêt ? Le mandat d’arrêt est un ordre donné par un juge à la police ou la gendarmerie de rechercher et d’arrêter une personne soupçonnée d’avoir participé à la commission d’un délit ou d’un crime.
  • La Cour pénale internationale ?
    Elle juge des individus accusés de crime de guerre, de crime contre l’humanité ou de génocide. Elle siège à La Haye, aux Pays-Bas, et existe depuis 2002.

Cameroun : la libération de 289 personnes doit aboutir à la fin des détentions injustifiées

Le 13 décembre, le ministre de la Défense du Cameroun a publié un communiqué annonçant que 289 personnes seront libérées après un pardon du président de la République. Ces personnes avaient été arrêtées pour des infractions supposées avoir été commises durant la crise dans les régions anglophones.

Amnesty International réitère son appel aux autorités de libérer les nombreuses personnes encore incarcérées pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression.

Nations-Unies : un nombre record de pays opposés à la peine de mort

Le 17 décembre, lors de la session plénière de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, 121 (contre 117 en 2016) des 193 États membres de l’ONU ont voté pour la septième fois en faveur de la résolution relative à l’instauration d’un moratoire sur l’application de la peine de mort. 35 États ont voté contre et 32 se sont abstenus.

En 1945, lors de la fondation des Nations unies, seuls 8 des 51 États membres de l’époque avaient aboli la peine capitale. Aujourd’hui, sur 193 membres des Nations unies, 103 ont aboli ce châtiment pour tous les crimes et 139 au total l’ont abandonné dans leur législation ou dans la pratique. En 2017, des exécutions ont été recensées dans 22 États membres des Nations unies, soit 11 % de l’ensemble de ses membres. Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception.

Égypte : un tribunal ordonne la libération de Amal Fathy emprisonnée pour avoir dénoncé le harcèlement sexuel

Le 18 décembre, un tribunal pénal du Caire a ordonné la libération d’Amal Fathy. Elle était maintenue en détention provisoire après avoir été arrêtée arbitrairement le 11 mai pour avoir posté sur Facebook une vidéo relatant les actes de harcèlement sexuel dont elle avait été victime et reprochant au gouvernement égyptien de ne pas protéger les femmes.

Elle était accusée d’« appartenance à une organisation terroriste », de « diffusion d’idées incitant à commettre des actes terroristes » et de « publication de fausses informations  ».

Selon les termes de sa mise à l’épreuve, Amal Fathy devra se présenter au commissariat de police plusieurs fois par semaine.

Les autorités égyptiennes doivent maintenant abandonner toutes les charges pesant sur elle, annuler sa précédente condamnation et sa peine de deux ans de prison, et veiller à ce qu’elle ne subisse pas de représailles pour avoir exprimé librement ses opinions.

Kirghizistan : le Parlement franchit une étape décisive pour la ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées

Le 20 décembre, le Parlement du Kirghizistan, le Zhogorku Kengesh, a adopté une loi prévoyant la ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées.

Amnesty International salue cette première avancée. « Cette étape est décisive dans la lutte contre les atteintes aux droits des personnes handicapées. L’unanimité du vote permet d’espérer que la ratification finale advienne rapidement. Une fois que la Convention sera ratifiée, les personnes handicapées seront au cœur de toutes les actions entreprises par le gouvernement pour la mettre en œuvre, y compris dans les groupes de travail ou les commissions » a déclaré Anna Kirey, directrice adjointe du programme Europe de l’Est et Asie centrale d’Amnesty International.

« Amnesty International a été honorée de soutenir les partenaires kirghizes de la campagne pour la ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Ensemble, nous avons fait des progrès tangibles dans le combat contre les préjugés et les idées reçues et renforcé le raisonnement selon lequel le respect des exigences de la Convention sera bénéfique pour l’économie nationale. »

Madagascar : libération de six femmes injustement emprisonnées

Six femmes injustement emprisonnées pour des faits qu’elles n’avaient pas commis ont été libérées en 2018. Tamara Léger, spécialiste de Madagascar à Amnesty International, après les avoir rencontrées, a compris qu’elle devait agir. Elle raconte dans un blog publié en décembre comment elle leur a trouvé une avocate et comment deux mois plus tard elles étaient libres.

À Madagascar, des gens attendent en détention pendant des mois dans l’attente de leur procès, sans en connaître la date.

Merline, 18 ans, a remercié Amnesty pour son action. Elle était incarcérée avec sa mère et son petit garçon.

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