La fermeture du camp de Dadaab n’aura pas lieu

Bonne nouvelle : la camp de réfugiés de Dadaab, après décision de la justice, ne sera pas fermé.

Par un jugement du 9 février 2017, la Haute cour du Kenya a décidé que le camp de réfugiés de Dadaab, le plus grand au monde situé au Kenya, ne sera pas fermé.

La Haute cour du Kenya est la plus haute instance juridique pour toutes les décisions concernant la Constitution ou l’intérêt public.

En mai 2016, le gouvernement du Kenya avait annoncé qu’il voulait fermer le camp de Dadaab dès le 30 novembre 2016. Cela signifiait que plus de 250 000 réfugiés Somaliens accueillis dans ce camp n’auraient eu nulle part où aller. Certains auraient été forcés de retourner en Somalie contre leur gré, alors que le conflit qui déchire ce pays les aurait exposés à de nombreux dangers.

Le 16 novembre 2016, le gouvernement du Kenya a déclaré qu’il reportait la fermeture du camp de six mois pour « raisons humanitaires ».

Le même mois, Amnesty International a publié un rapport (en anglais, dont une synthèse est disponible en français) intitulé Nulle part où aller. Renvois forcés de réfugiés somaliens du camp de Dadaab (Kenya), dans lequel il était établi que les autorités kenyanes forçaient les réfugiés à retourner en Somalie.

Deux organisations kenyanes de défense des droits humains, la Commission nationale des droits humains et Kituo Cha, avec le soutien d’Amnesty International se sont mobilisées pour s’opposer à la décision de l’Etat du Kenya de fermer le camp de Dadaab. Elles ont dénoncé l’obligation du Kenya, suivant la Constitution et le droit international, de protéger les personnes qui essayent de fuir les violences et les persécutions. Grâce à leur mobilisation, le camp a pu rester intact.

Muthoni Wanyeki, directrice du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International soutient :

« Partout dans le monde, nous constatons que les États ne remplissent pas leurs obligations à l’égard des réfugiés.[...] Il faut que les États trouvent ensemble des solutions pérennes et partagent les responsabilités, au lieu de tourner le dos à des personnes qui ont besoin d’aide. Empêcher la fermeture imminente du camp de réfugiés de Dadaab représente un premier pas crucial sur la voie du respect et de la protection des droits des réfugiés au Kenya. »

Il faut maintenant mettre en place des solutions sur le long terme pour permettre l’intégration des réfugiés dans les communautés locales et mettre à disposition des places de réinstallation dans d’autres pays d’accueils pour les réfugiés les plus vulnérables.

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