Contexte
Actuellement, dans notre pays — un des plus riches du monde — des enfants dorment dehors. Ce sont des enfants, pas des chiffres. Des garçons et filles qui devraient rêver d’avenir, pas trembler de froid sur un trottoir. Et pourquoi ? Parce que le gouvernement fédéral a choisi qu’il en soit ainsi.
Le gouvernement fédéral belge a adopté deux textes de loi, approuvés début juillet 2025, à la Chambre des représentants. Ces textes permettent d’accélérer le traitement de certaines demandes d’asile et de limiter l’accès des personnes à la recherche d’une protection internationale au réseau d’accueil et d’hébergement.
Concrètement, qu’est-ce qui change ? Depuis le 14 juillet, les personnes qui demandent une protection internationale alors qu’elles l’ont déjà obtenue dans un autre État membre de l’Union européenne n’ont plus accès à l’accueil en Belgique. Ces demandes sont aussi traitées plus rapidement.
De nombreuses personnes en demande d’asile dormaient déjà dehors depuis plusieurs années (ce qu’Amnesty International ainsi que de multiples autres organisations dénonçaient déjà), mais il ne s’agissait pas de familles. Ces nouvelles règles ont pour effet que, pour la première fois, des familles en demande d’asile dorment dans les rues de Bruxelles depuis quelques mois. La plupart sont des personnes ayant obtenu le statut de réfugié en Grèce, mais qui y sont privées d’accès au travail, au logement et à l’enseignement. Leur situation est sans solution, ce qui les oblige à poursuivre leur voyage.
Imagine que tu as dû fuir ton pays en guerre avec ta famille et que vous trouvez d’abord refuge en Grèce où vous obtenez un statut de réfugié, mais tu ne peux pas aller à l’école, tes parents n’ont pas le droit de travailler et vous n’avez pas accès à un hébergement. Vous partez alors vous réfugier en Belgique pour demander l’asile dans l’espoir de recevoir un meilleur accueil. Tu as 14 ans, ton frère en a trois et ta soeur un... Aucun hébergement ne vous est proposé. Vous êtes à la rue, vous devez dormir dehors... C’est la situation à laquelle sont confrontées plusieurs familles aujourd’hui à Bruxelles.
Les familles avec enfants qui demandent l’asile en Belgique devraient toujours avoir droit à un hébergement. Offrir une protection à celles et ceux qui en ont le plus besoin commence par la protection des enfants !
Mobilise-toi dans ton école le 5 décembre pour dénoncer cette situation
Cela te choque ? Cela te révolte ? Tu peux te mobiliser pour faire cesser cette situation !
Pour dénoncer massivement cette situation honteuse et inacceptable, Amnesty International appelle un maximum de personnes à se mobiliser le vendredi 5 décembre, veille de Saint-Nicolas.
Des manifestations sont prévues en fin de journée entre 17 h 30 et 18 h 30 dans différentes communes de Wallonie et de Bruxelles.
Mais les écoles sont aussi invitées à se mobiliser ce jour-là à l’intérieur de leur établissement.
Sur le temps de midi, le vendredi 5 décembre, organise, avec l’accord de la direction de ton école et le soutien de professeur·e·s et d’autres élèves, une action symbolique forte, pour demander au gouvernement fédéral de prendre les mesures nécessaires pour qu’aucune famille avec enfants ne passe aucune nuit dehors.
Le mot d’ordre : Pas un enfant à la rue. Point.
Organisez, avec des professeur·e·s et d’autres élèves, un grand rassemblement d’élèves dans la cour, avec des affiches et des accessoires et prenez des photos ou faites des vidéos de cette action puis postez-les sur les réseaux sociaux avec le hashtag : #Pasunenfantalaruepoint en taguant les comptes d’Amnesty International (Instagram : @amnestygroupesjeunes et Facebook : @AmnestyJeunes).
Des élèves peuvent tenir des affiches ou pancartes avec le slogan « Pas un enfant à la rue. Point. » et/ou chaque lettre (en affiche) de ce slogan pour que l’appel soit plus visible. Amnesty International te fournit 10 exemplaires d’une affiche (au format A3) avec le slogan de l’action et 22 affiches (au format A3) contenant chacune une lettre du slogan.
Vous pouvez aussi prévoir de demander aux élèves d’apporter ce jour-là des accessoires comme des couvertures de survie, des sacs de couchage, des peluches et des poupons.
Vous pouvez soit rester debout soit vous asseoir ou vous allonger par terre (cela sera plus fort si tout le monde s’assoit ou s’allonge sur le sol), avec, au premier plan, des élèves enrobé·e·s d’une couverture de survie ou dans des sacs de couchage.
Le plus important c’est que le message envoyé aux autorités soit clair et que cette action soit rendue visible donc que des photos et/ou vidéos soient prises et relayer sur les réseaux sociaux.
Si c’est compliqué pour vous de poster vos photos ou vidéos de cette action sur les réseaux sociaux, partagez-les nous (jeunes@amnesty.be) et on s’en chargera !
