Écrire pour les droits

Comment l’écriture d’une lettre peut changer une vie ? C’est parce qu’il ne s’agit pas simplement d’une lettre, mais de millions de lettres ! Toi aussi, participe à cette campagne mondiale en l’organisant dans ton école, entre novembre 2024 et février 2025 !

Écrire pour les droits, c’est quoi exactement ?

Écrire pour les droits est une campagne mondiale d’Amnesty International de rédaction de lettres en faveur de plusieurs individus en danger dont les droits humains ont été bafoués. C’est aujourd’hui la plus grande mobilisation de défense des droits humains dans le monde ! Envoyer une lettre, c’est dire son indignation et surtout montrer que l’on soutient ces personnes.

Quand peux-tu y participer ?

Il est possible de participer à cette campagne, dans les écoles primaires et secondaires, les mouvements de jeunesse et les maisons de jeunes de Wallonie et de Bruxelles, entre novembre 2024 et février 2025.

Qui peux-tu défendre ?

Cette année, tu peux choisir de soutenir une ou plusieurs personnes, parmi 9 situations : celle de Joel Paredes en Argentine, de Ana da Silva Miguel en Angola, de KyoungSeok Park en Corée du Sud, de Dang Dinh Bach au Viêt Nam, de Maryia Kalesnikava au Bélarus, de Şebnem Korur Fincancı en Turquie, de Oqba Hashad en Égypte, de Manahel al-Otaibi en Arabie saoudite et de la Nation Wetʼsuwetʼen au Canada.

Ces personnes sont aujourd’hui en prison ou menacées pour avoir exercé leurs droits fondamentaux, et en particulier leur droit à la liberté d’expression et de manifestation. Elles ont été victimes de torture, mauvais traitements, n’ont pas eu droit à un procès équitable, ont été harcelées ou menacées de mort… Elles ont besoin de notre soutien pour ne pas perdre espoir. Dis-leur que tu penses à elles et appelle les gouvernements à respecter leurs droits fondamentaux.

Comment faire pour les défendre ?

En écrivant et en faisant écrire un maximum de lettres pour une ou plusieurs de ces personnes. Pour chacune d’entre elles, nous te proposons d’écrire deux lettres (une lettre de pression destinée aux autorités concernées et une lettre de soutien adressée directement aux personnes en danger).

Il est possible d’organiser une action dans ton école, ton mouvement de jeunesse ou ta maison de jeunes, pour l’ensemble d’entre elles ou seulement pour certaines d’entre elles, lors d’un seul jour ou sur plusieurs jours. En installant un stand pendant les pauses, en y consacrant une ou plusieurs périodes de cours, en organisant la projection d’un film en lien avec la situation ou le pays d’une des personnes en danger concernées par cette action, en faisant du bruit autour de la situation d’une de ces personnes/d’une thématique… Carte blanche à la créativité !

Pourquoi les défendre ?

Pour faire connaître une ou plusieurs situations de violation des droits humains à un maximum de tes co-élèves et d’autres jeunes de ton groupe.
Pour signer des lettres destinées au gouvernement pour défendre la ou les personnes que tu choisis.
Pour écrire des messages de solidarité pour ces personnes en danger.

Avec quel matériel ?

Amnesty International te propose plein d’outils et de matériels (qui seront disponibles dès la fin du mois d’octobre 2024) pour mener cette action dans ton école, ton mouvement de jeunesse ou ta maison de jeunes. Afin qu’elle soit la plus visible possible, pour chaque situation, vous pouvez disposer de :

  • une fiche avec, au recto, une brève explication de la situation de la personne concernée, et, au verso, un modèle de lettre à recopier, à destination des autorités, ainsi qu’une proposition de message de soutien à adresser à la personne en danger
  • une affiche sur chaque situation
  • une carte postale sur laquelle il est possible d’écrire un message ou de faire un dessin pour la personne en danger
  • une courte vidéo sur chaque situation.

Et pour les enfants entre 6 et 10 ans, nous proposons un livret-jeux contenant une présentation des histoires de certaines de ces personnes et des jeux associés (mots fléchés, coloriage, quiz, etc.).

Toutes les lettres de pression et/ou messages de soutien écrits en classe ou par des jeunes sont à renvoyer au Programme Jeunesse d’Amnesty International (Chaussée de Wavre 169, 1050 Bruxelles).

Enfin, nous mettons également à la disposition des enseignant·e·s et animateur·rice·s un manuel présentant l’action et les 9 situations ainsi que des fiches pédagogiques proposant des activités liées aux situations de certaines de ces personnes en danger.

Concrètement, si une classe participe à cette action, il faut prévoir de commander un exemplaire du manuel et d’une ou plusieurs fiches pédagogiques pour l’enseignant·e, un exemplaire de l’ensemble des affiches ou de certaines affiches (selon que la classe décide d’agir pour toutes les personnes ou seulement certaines d’entre elles) et une fiche et une carte postale (pour chaque personne en danger ou seulement certaines personnes) à destination de chaque élève qui participe à l’action (selon, encore une fois, que la classe décide d’agir pour toutes les personnes ou seulement certaines d’entre elles).

Et ça marche ! Écrire une lettre change une vie

Chaque année, de véritables changements surviennent grâce à vos lettres et vos actions. Des personnes injustement emprisonnées sont libérées, des responsables de violences sont traduits en justice, et des personnes détenues sont traitées plus humainement.

Et surtout, la solidarité compte ! Tu peux penser qu’écrire à une personne que tu ne connais pas ne changera rien, ou que cette personne n’a pas envie de recevoir un message de toi. Mais lorsque tu es enfermé·e ou que tu crains pour ta vie pour avoir dénoncé une injustice, savoir que quelqu’un te croit et pense à toi a une réelle importance.

Dans le cadre de notre dernière action Écrire pour les droits, nous vous avions demandé de vous mobiliser notamment pour Rita Karassartova qui risquait jusqu’à 20 ans de prison au Kirghizistan, pour avoir manifesté pacifiquement au sujet du droit à l’eau. Les mobilisations massives en sa faveur ont eu un impact  !

C’est le 22 octobre 2022 que la vie de Rita Karassartova a basculé. Ce jour-là, Rita a été arrêtée après s’être exprimée publiquement et pacifiquement pour protester contre un projet d’exploitation d’un réservoir d’eau. Comme elle craignait que sa communauté n’ait plus suffisamment d’eau, elle a, avec d’autres, appelé la population à manifester, ce qui n’a pas plu au gouvernement de son pays. Arrêtée puis détenue pendant plusieurs mois, elle a finalement été libérée, mais a été assignée à résidence en attendant d’être jugée. Elle était accusée de « tentative de renverser le gouvernement avec violence  » alors qu’elle n’avait fait que protester pacifiquement contre un projet qui lui semblait injuste. À l’issue d’un procès qui s’est déroulé en juin 2024, et qui concernait plus de 20 personnes (dont Rita) ayant critiqué l’accord passé entre le Kirghizistan et l’Ouzbékistan sur l’exploitation du réservoir d’eau de Kempir-Abad, les juges ont estimé que les personnes accusées étaient innocentes. Plus de 22 personnes, dont Rita, ont été acquittées.

Merci aux centaines de milliers de personnes qui se sont mobilisées pour elle et qui ont contribué à influencer l’issue de cette affaire et faire en sorte qu’elle soit acquittée.

Alors à nos stylos ! Continuons à agir ensemble, dès novembre 2024 jusqu’à février 2025 pour 9 personnes ou groupes de personnes en danger qui ont besoin de notre aide pour que leur situation change.

Pour commander le matériel Écrire pour les droits (dès fin octobre)

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