Des enfants poursuivis en justice pour avoir manifesté
Entre 2020 et 2022, des manifestations de masse ont eu lieu dans toute la Thaïlande. Les jeunes (des étudiant·e·s des universités et des élèves des écoles secondaires ayant moins de 18 ans) qui ont commencé par manifester dans leurs établissements, sont devenu·e·s le visage des manifestations qui se sont rapidement étendues à la rue.
Réclamant au départ plus de démocratie, les revendications de ce mouvement de protestation, piloté par la jeunesse, se sont élargies pour exiger aussi des réformes sociales, la fin de la répression des opposant·e·s au gouvernement, une meilleure éducation, la sécurité dans les écoles, le respect des droits des femmes, des personnes autochtones, des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI), et des minorités ethniques.
Les autorités thaïlandaises ont alors réagi en arrêtant et en prenant pour cible des personnes ayant participé à ces manifestations et en utilisant différents méthodes (la surveillance, les menaces, et la dénonciation), notamment en s’appuyant sur la collaboration d’enseignant·e·s, pour décourager ou empêcher les enfants de participer à ces manifestations.
À ce jour, plus de 286 enfants ont fait l’objet de poursuites judiciaires et certains risquent des années de prison pour sédition (c’est-à-dire pour s’être révoltés contre les autorités du pays) ou outrage à la monarchie. La majorité de ces jeunes ont été accusé·e·s d’avoir enfreint des règles relatives aux rassemblements publics de masse, prises lors de la pandémie de COVID-19.
Ainsi, depuis plusieurs années, un grand nombre d’enfants en Thaïlande sont confrontés à un véritable calvaire simplement parce qu’ils ont participé à la vie publique et voulu améliorer leur propre vie ou celle d’autres personnes.
Agis sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette situation
Le gouvernement thaïlandais s’est engagé à protéger les droits des enfants, notamment leur capacité à s’exprimer et à prendre part à des manifestations pacifiques. Il doit maintenant veiller à ce que les enfants puissent le faire.
Il faut mettre un terme aux poursuites, au harcèlement et aux restrictions dont font l’objet les enfants qui ont participé pacifiquement à des manifestations dans ce pays.
Pour dénoncer cette situation inacceptable et faire pression sur les autorités thaïlandaises, agis à ce sujet sur les réseaux sociaux !
Voici, ci-dessous, des exemples de messages que tu peux publier sur tes réseaux sociaux (Instagram, Facebook ou X - anciennement Twitter) en taguant le ministre des Affaires étrangères thaïlandais et également la ministre des Affaires étrangères belge qui a la possibilité de faire pression sur la Thaïlande à ce sujet.
« 286 enfants ont été pris pour cible par les autorités de #Thaïlande pour avoir manifesté pacifiquement. Abandonnez les poursuites pénales à leur encontre maintenant ! #WhatsHappeninginThailand #วันเด็ก @sretthathavisin @mfa_thailand @hadjalahbib »
« Écoutez et protégez les jeunes qui manifestent pacifiquement. Abandonnez les poursuites pénales à leur encontre maintenant ! #WhatsHappeninginThailand #วันเด็ก @Thavisin @MFAThai @hadjalahbib »
« Le droit de manifester et la liberté d’expression appartiennent à tout le monde, y compris aux jeunes activistes pacifiques. Abandonnez les poursuites pénales à leur encontre maintenant ! #WhatsHappeninginThailand #วันเด็ก @Thavisin @MFAThai @hadjalahbib »