Tu le sais sans doute, partout dans le monde, Amnesty International travaille pour promouvoir et assurer le respect des droits humains.
De nombreuses personnes et notamment des enfants sont pourtant encore victimes de violations des droits humains et des droits de l’enfant.
Nous devons agir pour eux !
Cette année, dans le cadre de PADAJA 2019, on te propose d’agir pour empêcher les mariages d’enfants au Burkina Faso et d’envoyer des messages de solidarités à des jeunes filles ayant fui des mariages précoces.
Les mariages d’enfants, un fléau mondial
Les mariages d’enfants sont considérés comme des mariages forcés, car les enfants manquent de maturité pour pouvoir prendre la décision de se marier librement. Ils peuvent en effet subir des pressions de leur famille et/ou de leur communauté qui, pour différentes raisons, décident de les marier très tôt. Ils sont alors contraints d’assumer des responsabilités pour lesquelles ils ne sont ni physiquement ni psychologiquement prêts. Ces mariages peuvent nuire à leur santé, leur croissance, leur éducation et limitent leur développement social, tout en leur faisant courir un plus grand risque de connaître la violence et les abus.
Aujourd’hui, une fille sur cinq dans le monde est mariée avant d’avoir atteint l’âge adulte, chaque minute, 23 filles de moins de 18 ans sont mariées de force dans le monde, cela représente 12 millions de jeunes filles mariées avant l’âge de 18 ans chaque année.
Environ 21 % des jeunes femmes dans le monde ont été mariées avant leur 18 e anniversaire . 650 millions de filles et de femmes actuellement en vie ont été mariées alors qu’elles étaient enfants.
C’est en Afrique subsaharienne que le mariage d’enfants est le plus répandu (38 % ). Le Niger, la République centrafricaine, le Tchad, le Mali et le Burkina Faso arrivent en tête de ce tragique classement.
« Si tu ne vas pas rejoindre ton mari, je te tue... »
Ce sont les mots d’un père burkinabè à sa fille de 13 ans. Cette dernière refusait d’épouser un homme de 70 ans ayant déjà cinq épouses. Cette situation dramatique n’est malheureusement pas un cas isolé. Dans tout le pays, des milliers de filles et de jeunes femmes sont soumises à des mariages précoces et forcés. Une fille sur deux est mariée avant l’âge de 18 ans. Certaines ont à peine 11 ans. Bien que les mariages précoces et forcés soient interdits par la constitution du Burkina Faso et par le droit international, les autorités continuent de fermer les yeux sur ce fléau.
Pour agir, comment ça marche ?
Si toi aussi tu te sens indigné face à cette situation, tu peux agir pour faire changer les choses et soutenir les jeunes filles concernées par ces mariages en complétant et renvoyant nos cartes-actions.
Ces cartes postales comportent deux parties détachables : un côté « soutien » et un côté « pétition ».
Sur la carte de soutien figurent toutes les informations pour envoyer un message de solidarité, comme un dessin et/ou un message, aux jeunes filles qui ont fui des mariages précoces et qui sont suivies dans des centres d’accueil au Burkina Faso.
Quant aux cartes-pétitions, elles seront rassemblées et envoyées à la personne qui a le pouvoir de faire changer les choses, dans ce cas-ci le Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, et de la Promotion Civique du Burkina Faso. De cette manière, le Ministre saura que le monde entier l’observe et qu’il doit faire appliquer les lois nationales et les obligations internationales qui interdisent le mariage précoce, doit garantir la protection des victimes de mariages précoces et forcés et sensibiliser la population à l’interdiction de ces mariages.
Toutes les cartes complétées doivent être renvoyées à notre Programme Jeunesse : Amnesty International Belgique francophone, Chaussée de Wavre 169, 1050 Bruxelles.