Le 8 mars, une journée particulière pour les femmes
La Journée internationale des droits des femmes, c’est chaque année le 8 mars.
Sais-tu que son origine remonte à 1910 ? C’est en août 1910 qu’une militante allemande propose, lors d’une conférence internationale de femmes l’idée d’une journée de mobilisation en lien avec les droits des femmes. À ce moment là, aucune date précise n’est fixée, mais le principe, lui, est lancé. Dès 1911, plusieurs pays européens commencent à célébrer les droits des femmes lors d’une journée mais pas un 8 mars.
En 1913, les femmes russes se mobilisent clandestinement et organisent la première journée internationale des droits de la femme dans leur pays alors que cette journée n’est pas autorisée par les autorités russes.
Quelques années plus tard, cette journée prend tout son sens, à nouveau en Russie. Le 8 mars 1917, les femmes russes se mettent en grève et descendent dans les rues pour revendiquer leurs droits. Quelques jours plus tard, elles obtiennent le droit de vote.
Le 8 mars devient alors une date clé pour célébrer les droits des femmes.
60 ans plus tard, en 1977, l’Organisation des Nations Unies (ONU) officialise cette journée des droits des femmes. Elle devient ainsi une des nombreuses journées internationales reconnues par le calendrier officiel de l’ONU.
Pour Amnesty International, cette journée est l’occasion notamment de dresser un bilan des progrès réalisés dans ce domaine, de continuer à dénoncer les atteintes aux droits des femmes et d’appeler à des changements en la matière.
On te propose de profiter de cette journée pour mettre en avant les droits des femmes dans ton école au retour des congés, au cours de la semaine du 10 mars par exemple ou plus tard dans le mois. Tu peux par exemple (avec l’accord de la direction de ton école) parler de certaines situations inacceptables d’atteintes aux droits des femmes dans différents pays du monde, et proposer aux élèves de signer des pétitions pour les dénoncer et les combattre. Voici ci-dessous plusieurs situations de violations des droits des femmes pour lesquelles on te propose de te mobiliser.
Dénonce les discriminations envers les filles et les femmes en Afghanistan
Depuis que les talibans ont pris le pouvoir en 2021 en Afghanistan, ce pays est entré dans une spirale infernale de violations des droits humains. Les femmes sont aujourd’hui exclues dans ce pays de tous les aspects de la vie, aux niveaux social, économique et politique. L’accès à l’éducation devient de plus en plus difficile pour les femmes et les filles à qui il est interdit d’aller à l’école secondaire ou à l’université, elles se voient imposer des codes vestimentaires stricts, elles sont détenues arbitrairement, torturées et désormais, il leur est même interdit de parler en public !
Signe et fais signer la pétition adressée au ministre belge des Affaires étrangères belge pour lui demander de s’engager contre la spirale infernale des violations des droits des femmes en Afghanistan. Pour obtenir des pétitions imprimées à faire signer et une affiche sur le sujet, il suffit de compléter notre formulaire de commande.
Dénonce les discriminations à l’égard des femmes en Arabie saoudite
En Arabie saoudite, les femmes font également l’objet de nombreuses discriminations et elles sont, elles aussi, nombreuses à être arrêtées pour avoir défendu les droits des femmes et avoir combattu ces discriminations.
C’était le cas de Salma al Shehab qui avait été condamnée à 27 ans de prison dans ce pays il y a quelques années pour avoir relayé des tweets en faveur des droits des femmes. À la suite d’une campagne massive pour obtenir sa libération, elle a finalement été libérée le 10 février 2025. C’est une excellente nouvelle, mais d’autres femmes sont toujours détenues en Arabie saoudite car elles ont défendu les droits des femmes. C’est notamment le cas de Manahel al Otaibi qui a été emprisonnée pour avoir publié des tweets en faveur des droits des femmes et posté des photos d’elle profitant d’une journée au centre commercial où elle ne porte pas l’abaya, une tunique traditionnelle en Arabie saoudite.
Signe et fais signer la pétition concernant Manahel al Otaibi pour demander sa libération. Pour obtenir des pétitions imprimées à faire signer et une affiche de Manahel al Otaibi, il suffit de compléter notre formulaire de commande.
Pour signer en ligne la pétition concernant Manahel al Otaibi
Combats la culture du viol en Belgique qui touche particulièrement les femmes
Le viol et les violences sexuelles touchent aussi les filles et les femmes en Belgique. L’une des manières de les combattre est de lutter contre la « culture du viol » en déconstruisant les stéréotypes sur le viol et en sensibilisant un maximum de personnes à la notion de consentement sexuel.
En 2020, Amnesty International et SOS Viol ont publié les résultats d’un sondage, réalisé en Belgique, dont les résultats font froid dans le dos. Ce sondage montre que les stéréotypes sur le viol et le consentement sexuel sont encore fortement présents dans l’opinion, notamment chez les jeunes. Par exemple, un tiers des jeunes interrogé·e·s pensent que si on ne dit pas explicitement non, ce n’est pas un viol. Pourtant, dans de nombreuses circonstances, le non n’est pas forcément explicite et cela ne signifie pas pour autant que la personne concernée est d’accord pour avoir un rapport sexuel.
Mais concrètement, comment agir ? En menant une action de sensibilisation avec un groupe d’élèves ou ta classe en utilisant nos affiches #JDIWI et en distribuant des autocollants et des badges à ce sujet.
Défends le droit à l’avortement en Belgique
L’avortement est un droit humain et un soin de santé essentiel pour toute personne pouvant être enceinte. Ceci sonne comme une évidence ? Et bien, ce n’est pourtant pas encore une réalité en Belgique !
Dans la loi belge actuelle, des sanctions pénales sont prévues à l’encontre des femmes et du personnel soignant qui ne respecteraient pas les dispositions légales en matière d’avortement, comme le délai limité à 12 semaines post-conception pour accéder à un avortement. Ces entraves au droit à l’avortement poussent des centaines de femmes résidant en Belgique, chaque année, à se déplacer aux Pays-Bas pour des raisons abortives. Or, la nécessité d’entamer un tel voyage entraîne des coûts et des obstacles pouvant priver certaines personnes d’un accès aux services en la matière. La loi belge actuelle reconnaît par ailleurs le droit des femmes à avorter, mais pas celui des hommes et des garçons transgenres et des personnes intersexes et non binaires qui peuvent également avoir besoin d’avorter, discriminant de fait ces personnes.
Depuis longtemps maintenant, toutes les personnes pouvant être enceintes en Belgique attendent un cadre légal qui respecte, protège et réalise leur droit humain à un accès sûr, légal et sans entraves à l’avortement, qui ait pour élément central leur autonomie sexuelle et reproductive et qui respecte l’égalité des genres.
Signe et fais signer la pétition pour demander à ce que la loi sur le droit à l’avortement en Belgique soit revue. Pour obtenir des pétitions imprimées à faire signer et une affiche à ce sujet, il suffit de compléter notre formulaire de commande.
