On n’enferme pas un enfant.Point.
On t’en avait déjà parlé et tu as peut-être déjà agi contre cette pratique inacceptable. Pour rappel, depuis août 2018, le gouvernement fédéral a décidé d’à nouveau enfermer des enfants migrants dans des centres de détention pour familles ! Cela fait plus de dix ans que suite à de nombreuses recommandations internationales, la Belgique avait cessé cette pratique d’un autre âge. La détention d’enfants pour des raisons liées à la migration est intolérable. Tous les experts le disent, elle impact gravement le développement de l’enfant. Ces enfants ne sont pas des criminels. Ils fuient la guerre, la violence, la pauvreté. Que l’enfant soit seul ou accompagné, qu’il soit migrant, demandeur d’asile ou réfugié, que ce soit pour une courte durée ou dans des bâtiments tout neufs : On n’enferme pas un enfant. Point.
Depuis début avril 2019, à la suite d’une décision du Conseil d’État, la Belgique ne peut TEMPORAIREMENT plus détenir des enfants migrants, notamment en raison des nuisances sonores dues à la proximité de l’aéroport auxquelles sont exposés les enfants enfermés.
Il faut maintenant que la Belgique mette DÉFINITIVEMENT fin à cette pratique cruelle. Notre gouvernement doit inscrire une interdiction inconditionnelle de la détention des enfants dans la loi.
Cette situation te révolte et tu souhaites agir pour y mettre fin ?
Rien de plus simple ! Il suffit de réaliser seul ou en groupe des photos !
- Prends-toi en photo (si tu ne veux pas montrer ton visage, sans le montrer, on peut voir ton dos, une main, etc.) avec un objet qui symbolise l’enfance (une peluche, un ballon ou un autre jouet, du matériel d’école...) tout en tenant une feuille avec le message On n’enferme pas un enfant.Point. (en format portrait/vertical ou carré)
- Si tu le souhaites, tu peux aussi commander gratuitement nos affiches et autocollants et les tenir sur la photo.
- Le mieux, si tout le monde est d’accord, est une photo collective en classe !
Envoie-nous ces photos par email à jeunes@amnesty.be et poste-les sur les réseaux sociaux avec les #OnNEnfermePasUnEnfant #Point et #JeSuisHumain-e
L’objectif ? Montrer qu’on est tous concernés par cette situation inacceptable et que les jeunes et les enfants se mobilisent pour la dénoncer.
Mais encore ?
Tant que la situation n’aura pas évolué et que la Belgique ne mettra pas fin définitivement à cette pratique, tu peux continuer à distribuer des affiches et des autocollants aux élèves à l’entrée ou à la sortie de l’école. Tu peux également faire signer à d’autres élèves la pétition On n’enferme pas un enfant. Point. Et tu peux bien sûr afficher dans ton école, avec l’accord de la direction, l’affiche On n’enferme pas un enfant. Point.
Commande d’autre outils de campagne (autocollants, pétitions) liés à cette action
Si tu n’as pas été informé de cette campagne, voici quelques informations complémentaires :
La détention d’enfants pour des raisons migratoires à des impacts considérables :
- elle viole les droits de l’enfant ;
- elle est toujours contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant, principe juridique qui oblige les adultes à faire ce qu’il y a de mieux pour chaque enfant ;
- elle cause des dommages irréparables au bien-être et au développement des enfants pouvant s’assimiler à de la torture ou à des mauvais traitements.
Des solutions existent
La détention d’un enfant est néfaste et non nécessaire. Des alternatives à la détention existent, plus efficaces, moins nuisibles et moins coûteuses.
Les maisons de retour par exemple. Dans une maison de retour, l’un des parents doit toujours être présent, ce qui veut dire que les enfants peuvent circuler librement.
L’accompagnement à domicile est une autre alternative utilisée en Belgique. Ceci veut dire que la famille est accompagnée chez elle pour évaluer quelles sont les possibilités qui s’offrent à elle. Le gouvernement trouve toutefois que les familles ne coopèrent pas assez au retour. C’est pour cette raison qu’il veut enfermer ces familles, pour les y forcer. Ceci alors que la détention des enfants est une violation de leurs droits fondamentaux ! Il est certain que les alternatives à la détention peuvent et doivent être améliorées. Le gouvernement doit d’ailleurs commencer avec une évaluation approfondie de ces alternatives.
Le gouvernement belge doit donc :
- mettre en oeuvre, évaluer de manière indépendante et améliorer les alternatives existantes, telles que les maisons de retour ;
- mettre immédiatement fin à la détention des enfants pour des raisons migratoires et interdire cette pratique dans la loi.
En savoir plus sur la campagne On n’enferme pas un enfant. Point.
On n’enferme pas un enfant. Point. est une campagne de la Plate-forme Mineurs en exil et UNICEF Belgique en partenariat avec Amnesty International, Caritas International, CIRÉ, JRS Belgium, Vluchtelingenwerk Vlaanderen et soutenue par plus de 325 organisations actives en Belgique.