Vanessa Mendoza Cortés, poursuivie pour avoir défendu le droit à l’avortement

Vanessa Mendoza Cortés, une défenseure des droits humains et présidente de l’association Stop Violències, risque d’être jugée pour avoir défendu le droit à l’avortement en Andorre. En cas de condamnation, elle pourrait avoir à payer une amende importante et avoir une mention sur son casier judiciaire. Les autorités doivent abandonner les poursuites à l’encontre de Vanessa, qui n’a fait qu’exercer son droit à la liberté d’expression en défendant le droit à l’avortement.

INTERDICTION TOTALE DE L’AVORTEMENT EN ANDORRE

Dans la Principauté d’Andorre, située entre la France et l’Espagne, l’avortement est totalement interdit. Il s’agit d’un des deux seuls pays d’Europe, avec Malte, à interdire ce droit humain.

Les personnes souhaitant avorter sont contraintes de se rendre à l’étranger, principalement en France et en Espagne, pour obtenir les soins dont elles ont besoin. Celles qui ne peuvent pas se le permettre financièrement ou qui sont dans une situation incertaine vis-à-vis de la loi s’exposent à un risque plus important de violations des droits humains.

En effet, le fait d’interdire l’avortement n’empêche ni ne fait baisser les avortements, mais cela les rend simplement plus dangereux car cela oblige les femmes, les jeunes filles et les autres personnes susceptibles d’être enceintes à recourir à des avortements clandestins qui sont risqués pour la santé et la vie de ces personnes.

POURSUIVIE POUR AVOIR DÉFENDU LE DROIT À UN AVORTEMENT SÛR ET LÉGAL

En octobre 2019, Vanessa a assisté à la quatrième session de l’Examen périodique universel d’Andorre mené par le Comité des Nations unies pour s’assurer de l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes dans la Principauté.

À cette occasion, Vanessa s’est exprimée sur diverses questions relatives aux droits des femmes, notamment sur l’impact néfaste de l’interdiction totale de l’avortement sur les femmes et les jeunes filles andorranes.

À la suite de ses déclarations, le gouvernement d’Andorre a déposé une plainte contre elle, faisant valoir que ses propos portaient atteinte « au prestige et à la bonne réputation » du gouvernement.

LA DIFFAMATION COMME OUTIL DE RÉPRESSION

Amnesty International craint que les autorités andorranes utilisent les lois sur la diffamation dans le but de faire taire toute critique du gouvernement, en violation du droit à la liberté d’expression. Les poursuites engagées contre Vanessa Mendoza Cortés pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression et les efforts visant à délégitimer ses actions de défense du droit à l’avortement s’inscrivent dans une pratique globale d’intimidation visant à empêcher les femmes défenseures des droits humains de contester les discriminations et de promouvoir l’égalité.

Signe cette pétition pour demander à la Principauté d’Andorre d’abandonner immédiatement les accusations portées contre Vanessa Mendoza Cortés, poursuivie pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression.

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