Le militant russe Alexeï Navalny doit être libéré

Les autorités russes ont arrêté le militant russe Alexeï Navalny dès son arrivée en Russie le 17 janvier 2021. Signe notre pétition pour demander sa libération.

Actualisation du 17 janvier 2022

Alexeï Navalny est en prison depuis un an. À cette occasion, Amnesty International a remis plus de 18 000 signatures demandant sa libération à l’ambassade russe à Bruxelles. La mobilisation continue, Alexeï Navalny doit être libéré !

Alexeï Navalny ciblé depuis plusieurs années

Alexeï Navalny est un homme politique russe et un activiste anti-corruption. Il est l’un des plus éminents critiques des autorités russes. En 2011, il a fondé la Fondation anti-corruption (connue sous le nom de FBK en russe), qui a depuis mené des enquêtes et publié de nombreux rapports sur la corruption des hauts fonctionnaires, des hommes politiques et des hommes d’affaires russes.

En 2014, Alexeï Navalny et son frère Oleg Navalny ont tous deux été reconnus coupables de fraude pour des raisons politiques. Oleg Navalny a été condamné à trois ans et demi d’emprisonnement. Alexeï Navalny a été condamné à une peine non privative de liberté de trois ans (c’est-à-dire qu’il n’a pas été emprisonné mais était soumis à certaines mesures de surveillance et contrôle) et à un an de mise à l’épreuve.

En août 2020, il a survécu de justesse à ce qui a depuis été confirmé comme un empoisonnement, alors qu’il se rendait à Moscou. Toujours dans le coma, il avait été transféré à Berlin, en Allemagne, pour y être soigné et a été libéré de l’hôpital fin septembre pour poursuivre sa réadaptation.

Des experts en Allemagne et dans plusieurs autres pays ont conclu qu’Alexeï Navalny avait été empoisonné avec l’agent neurotoxique Novichok, considéré comme une arme chimique par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. Malgré cela et malgré les nombreuses tentatives des représentants d’Alexeï Navalny pour faire ouvrir une enquête criminelle sur son empoisonnement présumé, les autorités russes ont toujours refusé de le faire.

En décembre 2020, le groupe d’enquête indépendant Bellingcat, en coopération avec plusieurs médias, a publié des preuves qu’un groupe d’agents du Service fédéral de sécurité (FSB) de Russie ayant une formation en médecine et en chimie suivait Alexeï Navalny depuis des années au cours de ses voyages, y compris lors de son dernier voyage à Tomsk et a affirmé qu’ils étaient responsables de son empoisonnement. Vladimir Poutine a admis plus tard que le FSB avait « gardé un oeil  » sur Alexeï Navalny mais a rejeté les accusations de tentative de meurtre sur l’homme politique.

Une arrestation et une détention totalement arbitraire

Quelques jours après la publication de l’enquête Bellingcat, une nouvelle procédure pénale a été ouverte contre Alexeï Navalny, l’accusant d’avoir « détourné » les dons de ses partisans.

Le 28 décembre, deux jours avant la fin de sa période de probation (période de surveillance et de contrôle à laquelle il était soumis après sa condamnation en 2014), le Service Pénal Fédéral a averti Alexeï Navalny qu’il violait les conditions en ne se présentant pas aux autorités pénitentiaires. Ce service a demandé son arrestation et sa condamnation à une peine de prison de trois ans et demi.

Le 13 janvier 2021, Alexeï Navalny a annoncé qu’il reviendrait à Moscou le 17 janvier malgré le risque d’être arrêté. Le 17 janvier, la police anti-émeute a arrêté des dizaines de ses partisans, rassemblés à l’aéroport Vnukovo de Moscou pour l’accueillir. À la dernière minute, le vol a été redirigé vers Sheremetyevo, où Alexeï Navalny a été arrêté au contrôle des frontières. Le 18 janvier, une audience a eu lieu dans le commissariat de police où il était détenu. À la suite de cette audience, Alexeï Navalny a été placé en détention provisoire pendant 30 jours dans l’attente d’un examen judiciaire de son cas. La loi russe ne prévoit pas une telle détention de 30 jours pour violation de la liberté surveillée.

Accusé par les autorités de ne pas s’être présenté à son agent de probation alors qu’il recevait un traitement salvateur en Allemagne, un tribunal de Moscou a décidé d’emprisonner Alexeï Navalny pendant deux ans et huit mois (peine réduite à deux ans et six mois par la suite) pour « violation des conditions d’une peine avec sursis ».

Un état de santé qui se dégrade rapidement et un non-accès aux soins

La santé d’Alexeï Navalny s’est considérablement détériorée en prison. Il souffre de douleurs épuisantes dans le dos et d’engourdissements dans les jambes et les mains. Les médecins de la prison lui ont diagnostiqué une double hernie dans la colonne vertébrale et son état semble s’aggraver. Son état pourrait être encore compliqué par les séquelles de son empoisonnement. Alexeï Navalny a entamé une grève de la faim le 31 mars pour protester contre le refus de l’administration pénitentiaire de lui fournir une assistance médicale adéquate. Les autorités russes sont responsables de la fourniture de ces soins médicaux. Cependant, malgré des demandes répétées, elles refusent à Alexeï Navalny les visites d’un médecin de son choix.

En plus de ses graves problèmes de santé, Alexeï Navalny a également signalé qu’il était réveillé par des gardiens de prison toutes les heures, nuit après nuit.

La Russie a l’obligation de respecter et de protéger les droits à la vie et à la santé des prisonniers et de les protéger contre la torture et les autres mauvais traitements.

Signe la pétition maintenant et appelle le président Vladimir Poutine à user de son autorité pour garantir à Aleksei Navalny un accès immédiat à un médecin spécialiste en qui il a confiance, en attendant sa libération. Dis-lui de mettre fin à l’intimidation et à la persécution d’Aleksei Navalny et de tous les autres critiques du gouvernement.

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