Un pilier de la société civile réduit au silence
Moussa Tchangari, 55 ans, est l’une des figures les plus respectées de la société civile nigérienne. Secrétaire général d’Alternatives Espaces Citoyens (AEC), il défend depuis les années 1990 les droits humains, la justice sociale et la démocratie au Niger.
Le 3 décembre 2024, il a été arrêté à son domicile à Niamey lors d’une descente brutale de plusieurs hommes armés en civil, sans mandat, sous les yeux de sa famille.
Pendant près de deux jours, ses proches sont restés sans nouvelles de lui. Il a finalement été localisé au service central de lutte contre le terrorisme, puis inculpé d’« apologie du terrorisme » , « atteinte à la défense nationale » et « intelligence avec des puissances ennemies . »
Son arrestation ne repose que sur ses prises de position publiques dénonçant les violations des droits fondamentaux commises par les autorités militaires au pouvoir depuis le coup d’État de juillet 2023.
Un climat de répression
Depuis le renversement du président élu Mohamed Bazoum en juillet 2023, la junte militaire a engagé une répression sans précédent contre la société civile, les journalistes, les défenseur·e·s des droits humains ainsi que l’opposition politique.
Moussa Tchangari fait face à des accusations graves : s’il est reconnu coupable, il risque entre cinq et dix ans de prison, ainsi que la déchéance de sa nationalité.
Pourtant, aucune des charges retenues contre lui ne repose sur des faits avérés ; elles visent uniquement à le réduire au silence et à décourager toute critique.
Son arrestation s’inscrit dans une répression généralisée qui menace gravement les libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique.
Dans ce climat répressif, l’autocensure est devenue la norme parmi les journalistes et les défenseur·e·s des droits humains, par crainte de représailles.
Les autorités militaires doivent tenir leur engagement
Moussa Tchangari est détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits fondamentaux.
Lorsqu’elles ont pris le pouvoir en juillet 2023, les autorités militaires nigériennes ont justifié leur coup d’État par la dégradation de la situation sécuritaire et une mauvaise gouvernance.
Elles se sont alors engagées à respecter l’État de droit et protéger les droits humains. Pourtant, depuis ce coup d’État, les droits fondamentaux n’ont cessé de se dégrader.
La libération immédiate et sans condition de Moussa Tchangari constitue un pas indispensable pour montrer que les autorités nigériennes entendent respecter les droits humains et protéger l’espace civique.
En signant cette pétition, tu envoies un message fort aux autorités nigériennes : les défenseur·e·s des droits humains ne peuvent pas être réduits au silence.
Signe la pétition pour exiger la libération de Moussa Tchangri, l’abandon de toutes les charges retenues contre lui et le respect par les autorités nigériennes de leurs engagements en matière de droits humains.
