Demande la libération, avant la COP 28, des défenseurs détenus injustement aux Émirats arabes unis

La prochaine conférence des Nations unies sur le climat (COP28) aura lieu à la fin de l’année 2023 aux Émirats arabes unis, à Dubaï plus précisément. À cette occasion, il est important de dénoncer les politiques et pratiques répressives et régressives des autorités émiriennes, surtout au niveau de la liberté d’expression, mais aussi de mettre en évidence leur bilan médiocre en matière de climat.

Derrière la luxueuse façade, une réalité sordide

Les Émirats arabes unis ont fourni de gros efforts pour atteindre la réputation d’un pays ambitieux. Cependant, leur unique intention est de détourner l’attention des violations de droits humains sur place et de leur volonté d’augmenter massivement leur production d’énergies fossiles. Ces décisions participent au dérèglement climatique et portent atteinte aux droits humains à travers le monde.

De nombreuses personnes sont en danger dans ce pays où leurs droits fondamentaux ne sont pas respectés. Les personnes qui osent critiquer le gouvernement, le pays et/ou ses dirigeants, les activistes, journalistes et autres membres de la communauté risquent tous les jours d’être emprisonné·e·s.

Les travailleur·euse·s migrant·e·s, qui représentent pourtant 88 % de la population des Émirats arabes unis, ne disposent d’aucune protection juridique et sociale, et sont régulièrement exploité·e·s.

Quant aux représentations LGBTQIA+, elles sont tout simplement interdites et les personnes impliquées dans une relation sexuelle consentie avec une personne du même sexe risquent une peine de six mois à trois ans d’emprisonnement.

Des dizaines de défenseurs en prison pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et d’association

Depuis 2011, des dizaines de personnes ont été détenues pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et d’association. En 2012, 63 des « 94 Émiriens » ont été soumis à un procès collectif et injustement été condamnés à une peine de sept à dix ans de prison, alors qu’ils ne faisaient que demander des réformes et la démocratie. À l’heure actuelle, au moins 55 de ces hommes sont toujours injustement détenus, plusieurs mois ou années après la fin de leur peine.

En mars 2017, Ahmed Mansoor, l’un des plus célèbres défenseur·e·s des droits humains et le dernier homme à critiquer ouvertement et librement les autorités depuis les Émirats, a été arrêté puis condamné à dix ans de prison.

Aujourd’hui, nous comptons au moins 26 prisonniers d’opinion aux Émirats arabes unis, dont 24 font partie des « 94 Émiriens ».

Pas de justice climatique sans droits humains

Les débats sur l’action pour le climat à la COP28 ont une place essentielle dans la défense des droits fondamentaux et dans la promotion de la justice climatique. Nous appelons à pleinement, rapidement et équitablement abandonner les énergies fossiles, et à garantir un espace ouvert lors des réunions sur le climat.

Appelle les Émirats arabes unis à libérer les prisonniers d’opinion et toutes les autres personnes injustement détenues dans le pays, afin de garantir que la COP28 offre à tous et toutes, Émirien·ne·s ou d’autres nationalités, un environnement sûr pour exprimer leurs opinions. Ceci est indispensable pour obtenir une issue favorable pour toute l’humanité !

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