Une répression qui s’intensifie, une impunité qui règne
Alors que l’attention médiatique mondiale sur les manifestations en Géorgie s’est estompée, les autorités géorgiennes ont intensifié leur répression contre les manifestant·e·s : usage disproportionné de la force, accusations exagérées, torture, mauvais traitement et violences sexistes.
Le Bureau du Défenseur public a documenté plus de 240 cas de torture et de mauvais traitements, dont 85 victimes officiellement reconnues, mais le nombre réel est probablement bien plus élevé.
En défiant la répression de l’État, les femmes manifestantes sont devenues des symboles de courage — mais aussi des cibles d’humiliations, d’abus et de violences psychologiques, y compris de la part des forces de l’ordre.
« Les autorités géorgiennes font tout pour échapper à leurs responsabilités. Elles interdisent aux manifestants de porter des masques, mais elles envoient des policiers non identifiables pour nous frapper et nous brutalisent. Cela doit cesser ! » Témoignage d’une manifestante
À ce jour, aucun agent de police n’a encore été tenu pour responsable
Le fait de ne pas tenir les forces de l’ordre responsables de ces violations encourage l’impunité et constitue une violation des engagements constitutionnels et internationaux de la Géorgie en matière de droits humains.
La population géorgienne a utilisé divers moyens pour faire agir les autorités. La communauté internationale doit se montrer solidaire et contribuer à protéger le droit de manifester !
Exige la fin de la violence policière et de l’impunité en Géorgie. Le procureur général de Géorgie doit veiller à ce que tous les cas de torture et de mauvais traitements fassent l’objet d’enquêtes rapides, indépendantes et efficaces, que les suspects soient tenus pour responsables et que les victimes obtiennent justice et des réparations adéquates.
