Une activiste des droits des femmes
Manahel al Otaibi puise sa force et sa résilience dans le sport, à tel point qu’elle est elle-même devenue professeure de fitness. Elle est également une fervente défenseure des droits des femmes.
Ces dernières années, les autorités saoudiennes ont fait de grandes déclarations sur leurs avancées en matière de droits des femmes, et au début, Manahel les a crues. Toutefois, en 2022, son monde et toutes ces promesses vides de sens se sont écroulées.
Manahel a publié des tweets en faveur des droits des femmes. Elle a également posté des photos d’elle profitant d’une journée au centre commercial. Sur ces photos, elle ne porte pas l’abaya, une tunique traditionnelle en Arabie saoudite.
Ces quelques éléments ont été suffisants pour que les autorités la prennent pour cible.
Un jugement sévère et injuste
Manahel a été arrêtée et accusée d’infraction à la Loi relative à la lutte contre la cybercriminalité en vigueur dans le pays. L’affaire a été renvoyée devant le tribunal antiterroriste, tristement célèbre pour ses procès manifestement inéquitables et ses sanctions drastiques.
En janvier 2024, Manahel a été condamnée à 11 ans de prison lors d’une audience secrète.
Cette peine sévère, infligée simplement pour avoir partagé des tweets et des photos d’elle-même, a profondément bouleversé Manahel. Elle a raconté à sa famille qu’elle avait été frappée par une autre prisonnière puis placée en détention à l’isolement. Pendant des mois, on lui a même interdit de communiquer avec ses proches. Sa famille pense qu’elle pourrait même avoir une jambe cassée pour laquelle elle n’a pas reçu de traitement, une blessure invalidante qui n’a fait qu’ajouter à sa souffrance.
Comment peux-tu agir ?
- Signe la pétition pour demander la libération de Manahel, ainsi que l’abandon de toutes les charges retenues contre elle.
- Écris une lettre aux autorités d’Arabie saoudite à son sujet.