Les personnes âgées, victimes de violations multiples
Dans le monde entier, les personnes âgées font non seulement face à l’exclusion sociale, économique et politique, mais aussi à des obstacles en matière de soins, de santé et d’accès à d’autres services essentiels. Elles sont aussi victimes d’âgisme.
C’est quoi exactement l’âgisme ? C’est l’ensemble des stéréotypes, des préjugés et des discriminations à l’encontre de personnes en raison de leur âge. Il a pour conséquence grave de mettre une distance entre ces personnes et le reste de la société, empêchant de les considérer comme pleinement détentrices de droits.
Les personnes âgées face à des risques spécifiques
Amnesty International a documenté la façon dont les conflits, les crises et la pandémie de COVID-19 ont exposé les personnes âgées à des risques spécifiques.
Dans le contexte de COVID-19, des résident·e·s de maisons de repos ont subi toute une série de violations de droits humains - dont le droit à la santé, le droit à la vie et le droit à la non-discrimination. Tout cela a été documenté par Amnesty International dans quatre pays européens dont la Belgique.
Depuis le début de la pandémie, les personnes âgées ont également souvent été des victimes invisibles et négligé·e·s dans les réponses humanitaires lors des conflits. Au Nigeria par exemple, les personnes âgées sont particulièrement prises pour cibles par Boko Haram, un groupe extrémiste qui sème la terreur au Nigeria. Le conflit qui oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan cause aussi des souffrances aux personnes âgées depuis des décennies dans le territoire du Haut-Karabakh. Au Myanmar et au Bangladesh, de nombreuses personnes âgées déplacées dans les camps de réfugié·e·s ont été oubliées par la réponse humanitaire.
Une nouvelle Convention pour corriger une protection insuffisante
Dans ce contexte, la protection des droits humains des personnes âgées au niveau international reste faible. Il n’existe actuellement pas d’instrument international cohérent, complet et intégré qui protège spécifiquement les droits des personnes âgées, alors que d’autres groupes spécifiques sont eux protégés par des Conventions comme c’est le cas des enfants ou encore des personnes en situation de handicap par exemple.
Il est donc indispensable que les autorités belges donnent la priorité aux efforts visant à respecter, protéger et rendre effectifs les droits humains des personnes âgées. La Belgique, en tant qu’État membre de l’Organisation des Nations unies, doit se mobiliser, participer activement aux négociations en cours et s’exprimer publiquement en faveur d’une nouvelle convention des Nations unies pour les droits des personnes âgées.
Signe cette pétition pour demander au gouvernement belge de s’engager activement pour obtenir une nouvelle Convention des Nations unies universelle avec une base légale protégeant les droits humains des personnes âgées !