L’avortement criminalisé
Dans la loi belge actuelle, des sanctions pénales sont prévues à l’encontre des femmes et du personnel soignant qui ne respecteraient pas les dispositions légales en matière d’avortement, comme le délai limité à 12 semaines post-conception pour accéder à un avortement.
Quand l’avortement est considéré comme une infraction ou est limité, les personnes sont forcées de recourir à des avortements dangereux, risquant leur santé et parfois même leur vie.
Des entraves inacceptables
Actuellement en Belgique, bien que l’avortement soit légal lors des 12 premières semaines de grossesse, les personnes qui souhaitent avorter continuent de faire face à plusieurs obstacles, comme un délai d’attente de 6 jours obligatoire à observer entre le premier rendez-vous médical et l’avortement, la clause de conscience de certain·e·s soignant·e·s qui peuvent refuser de pratiquer cet acte médical ou la pénurie de praticien·ne·s du soin à l’avortement.
Des dispositions légales discriminatoires
Les entraves au droit à l’avortement ont un caractère discriminatoire, notamment envers les personnes issues de milieux défavorisés, précaires et/ou marginalisés. Ainsi, le délai légal de 12 semaines post-conception et les sanctions pénales qui menacent les personnes qui ne le respecteraient pas poussent des centaines de femmes résidant en Belgique, chaque année, à se déplacer aux Pays-Bas pour des raisons abortives. Or, la nécessité d’entamer un tel voyage entraîne des coûts et des obstacles pouvant priver certaines personnes d’un accès aux services en la matière.
La loi belge actuelle reconnaît par ailleurs le droit des femmes à avorter, mais pas celui des hommes et des garçons transgenres et des personnes intersexes et non binaires qui peuvent également avoir besoin d’avorter, discriminant de fait ces personnes.
L’avortement, un droit fondamental
Depuis longtemps maintenant, toutes les personnes pouvant être enceintes en Belgique attendent un cadre légal qui respecte, protège et réalise leur droit humain à un accès sûr, légal et sans entraves à l’avortement, qui ait pour élément central leur autonomie sexuelle et reproductive et qui respecte l’égalité des genres.
Les parlementaires belges récemment élu·e·s doivent changer la loi relative au droit à l’avortement, afin de dépénaliser totalement l’avortement et de supprimer toutes les entraves qui le limitent et les discriminations qui en découlent. Signe la pétition !