Absence de liberté d’expression en Azerbaïdjan
En Azerbaïdjan, les voix dissidentes sont opprimées depuis plus d’une décennie. Les groupes d’opposition, les militant·e·s et les personnes qui s’opposent au gouvernement, notamment les membres d’initiatives et de groupes environnementaux, ne peuvent pas réellement parler librement ni exprimer leurs craintes sans risquer d’être arrêté·e·s, menacé·e·s ou emprisonné·e·s.
Actuellement, on estime à plus de 300 le nombre de prisonnier·e·s politiques en Azerbaïdjan, dont un grand nombre de journalistes et activistes des droits humains.
Alors que la prochaine conférence des Nations unies sur le climat (COP29) aura lieu du 11 au 22 novembre 2024 en Azerbaïdjan, et qu’il est essentiel que, dans ce contexte, les droits humains soient le fil conducteur des discussions, les autorités azerbaïdjanaises continuent à violer le droit à la liberté d’expression.
Les activistes de l’environnement particulièrement visés
Anar Mammadli est un célèbre défenseur des droits humains et de l’environnement, qui a réclamé l’implication de la société civile à la COP29. Il a été arrêté le 29 avril 2024 et placé en détention dans l’attente de son procès. Il est accusé d’avoir fait entrer de l’argent illégalement dans le pays, accusation faussée de toutes pièces. S’il est déclaré coupable, il encourt jusqu’à huit ans d’emprisonnement.
Un autre exemple de la répression en cours : le militant anticorruption et universitaire Gubad Ibadoghlu est toujours incarcéré sur la base de fausses accusations. Sa détention semble constituer une vengeance du gouvernement, contre ses activités politiques et civiques.
Les médias, cible privilégiée du gouvernement
Des accusations fallacieuses ont été portées contre plus d’une dizaine de journalistes indépendants, dont Ulvi Hasanli, Sevinj Vagifgyzy et Nargiz Absalamova, qui ont notamment couvert des manifestations pour la défense de l’environnement.
Ces personnes sont maintenues en détention, où elles risquent de subir des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements, schéma typique d’utilisation abusive de la justice pénale pour faire taire les voix qui s’opposent au gouvernement.
Le travail de médias indépendants comme Abzas Media, Kanal 13, Toplum TV et d’autres est fortement ralenti par l’arrestation de plusieurs membres importants de leur personnel, sur la base d’accusations injustement fondées sur des motifs politiques.
L’espace civique est indispensable à la réussite de la COP29
La participation des personnes militantes et des organisations de la société civile à la COP29 est essentielle, de même que le respect de la liberté de la presse, pour garantir des débats inclusifs et efficaces. La répression de l’espace civique en Azerbaïdjan signifie que des voix de premier plan seront absentes ou réduites au silence, et que la justice climatique ne pourra pas être rendue !
L’Azerbaïdjan doit cesser de museler la dissidence. Nous devons agir en solidarité avec les personnes sanctionnées pour avoir appelé leur gouvernement à rendre des comptes.
Signe la pétition et demande aux autorités azerbaïdjanaises de libérer immédiatement toutes les personnes arrêtées uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, et de supprimer ou modifier toutes les lois visant à limiter la liberté d’expression et de réunion pacifique.