Trois femmes qui ont beaucoup en commun
Joanah Mamombe, Netsai Marova et Cecillia Chimbiri sont trois femmes zimbabwéennes qui ont beaucoup d’intérêts communs : elles adorent les jeux de société, aiment regarder Netflix et sont passionnées de politique.
Malheureusement elles partagent aussi désormais le souvenir d’une agression effroyable et dégradante.
Enlevées, battues, agressées sexuellement et emprisonnées pour avoir manifesté
Le 13 mai 2020, après avoir mené une manifestation antigouvernementale, Joanah, Netsai et Cecillia ont été arrêtées à Harare, la capitale du Zimbabwe. Elles ont ensuite été emmenées à un poste de police et forcées à monter dans une voiture banalisée puis conduites, encagoulées, à l’extérieur de la ville.
Elles ont été jetées dans une fosse, rouées de coups, agressées sexuellement et contraintes à manger des excrément humains, elles ont craint pour leur vie. Deux jours plus tard, elles ont été retrouvées à des kilomètres d’Harare, les vêtements déchirés, couvertes de coupures et ont été emmenées à l’hôpital.
Alors qu’elles étaient toujours hospitalisées, elles risquent la prison pour leur lien avec la manifestation. Des surveillants pénitentiaires et des policiers ont été envoyés à l’hôpital afin de les empêcher de communiquer avec des journalistes.
Après avoir déclaré qu’elles avaient reconnu certains de leurs agresseurs, les trois femmes ont été arrêtées à nouveau le 10 juin 2020 et accusées d’avoir menti sur ce qu’elles avaient vécu.
Détenues jusqu’au 26 juin 2020, elles ont pu être libérées sous caution et ce n’est qu’en janvier 2022 qu’un procès s’est ouvert et il se poursuit actuellement. Jusqu’à présent, personne n’a eu à rendre de comptes pour le terrible traumatisme qu’elles ont subi.
Comment peux-tu agir ?
- Signe la pétition pour demander aux autorités zimbabwéennes d’abandonner toutes les charges retenues contre elles.
- Écris une lettre aux autorités zimbabwéennes à leur sujet ou directement à Joanah, Netsai et Cecillia pour les soutenir.