Soutiens Sarah Mardini et Seán Binder

Sarah (dont l’histoire a inspiré le film « Les nageuses » sur Netflix) et Seán risquent toujours une peine de prison pour avoir porté secours à des personnes migrantes. Soutiens-les sur les réseaux sociaux.

L’histoire de Sarah et Seán

Entre 2017 et 2018, Sarah Mardini et Seán Binder ont mené, bénévolement, pour une organisation à Lesbos en Grèce, des actions de sauvetage en mer de personnes migrantes et réfugiées.

Leurs actions consistaient à repérer les bateaux en détresse afin de pouvoir porter secours aux personnes qui tentaient de traverser la Méditerranée au péril de leur vie pour rejoindre un lieu sûr. Ces actions avaient pour but de permettre à ces personnes d’arriver en toute sécurité sur l’île de Lesbos et de leur fournir une première assistance.

Le 17 février 2018, Sarah et Seán ont été arrêté·e·s, interrogé·e·s et détenu·e·s par les autorités grecques en raison de leurs actions en mer, puis relâché·e·s après 48 heures, le 19 février. Suite à cela, une enquête a été ouverte.

Le 21 août 2018, ils ont de nouveau été arrêté·e·s et détenu·e·s pendant plus de quatre mois. Ils ont été libéré·e·s sous caution dans l’attente de leur procès. Ils ont été accusé·e·s notamment d’espionnage, de trafic d’êtres humains et d’appartenance à une organisation criminelle.

Ces accusations sont infondées et ne visent qu’à criminaliser leurs actions de sauvetage et humanitaires.

Leur procès devait débuter en novembre 2021, mais il a été reporté à janvier 2023. Peu avant l’ouverture du procès, Seán a déclaré : « Si je peux être traîné en justice pour n’avoir fait guère plus que distribuer des bouteilles d’eau et des sourires, alors tout le monde peut se retrouver dans la même situation. Ce procès n’est pas celui de Sarah et de moi, ni même celui de nos 22 coaccusés. Il s’agit pour les autorités grecques de broyer toute compassion et d’empêcher les gens de rechercher la sécurité. Mais j’ai confiance en la justice, elle prévaudra, et nous pourrons poursuivre le cours de nos vies  ».

À la suite du procès qui s’est tenu mi-janvier 2023, la Cour de justice grecque en charge de cette affaire a annulé la procédure pour « espionnage » à l’encontre de Sarah, Seán et des 22 autres personnes co-accusées. La cour a pris cette décision en raison de problèmes de procédure, notamment de l’absence de traduction de l’acte d’accusation qui a été renvoyé au procureur.

Aujourd’hui, des accusations infondées de crime grave contre Sarah et Seán (notamment pour facilitation d’entrée irrégulière, appartenance à une organisation criminelle et fraude) continuent de faire l’objet d’investigations et peuvent donner lieu à de nouveaux procès et à de lourdes peines de prison (plusieurs dizaines d’années d’emprisonnement).

Le cas de Sarah et Seán n’est pas un cas isolé, mais il est emblématique d’un problème plus large en Grèce et dans toute l’Europe. D’autres personnes qui défendent les droits humains ont été inculpées pour avoir sauvé des vies et continuent d’être prises pour cible simplement parce qu’elles sont solidaires envers les personnes cherchant à rejoindre un lieu plus sûr. Aucun gouvernement ne devrait criminaliser la solidarité !

Sarah Mardini et Seán Binder sont des défenseur·e·s des droits humains et sauveteur·e·s formé·e·s et qualifié·e·s.

Sarah est Syrienne et a été entraînée à la natation dès son plus jeune âge. Elle a quitté son pays pour rejoindre la Grèce en 2015. Lors de sa traversée de la Méditerranée, alors que le bateau sur lequel elle se trouvait était endommagé, sa soeur et elle ont sauté à l’eau et remorqué à la nage le bateau jusqu’aux côtes grecques de Lesbos, portant secours ainsi à ceux et celles qui voyageaient avec elles. Sarah a ensuite été reconnue réfugiée en Allemagne et son histoire a inspiré le film Netflix « Les Nageuses ».

Seán, lui, est Allemand, mais a vécu une grande partie de sa vie en Irlande. Son père a fui le Vietnam pour venir en Europe. Il est diplômé en relations internationales et est un plongeur-sauveteur qualifié.

Apporte-leur ton soutien

Avec ces accusations de crime grave qui continent de peser sur Sarah et Seán, la Grèce tente de décourager les secouristes de venir en aide aux personnes en danger en mer. L’Europe essaie de criminaliser les actes de solidarité envers les personnes migrantes dans le cadre de sa politique de protection des frontières.

Mais la solidarité n’est pas un crime ! Sauver des vies n’est pas un crime !

Tu veux agir ? Soutiens-les sur Instagram.

  • Envoie un message de soutien à Sarah et Seán sur Instagram en utilisant les hashtags : #Greece #Dropthecharges #Solidarityisnotacrime #Searescueisnotacrime #SeanBinder #SaraMardini pour leur montrer que tu es à leurs côtés et appeler les autorités grecques à abandonner toutes les charges à leur encontre.
  • Tague @freehumanitarians @binderdoneit (le compte de Seán) @sara_mardini963 (le compte de Sarah) et @amnestygroupesjeunes @amnestybefr

Soyons nombreuses et nombreux à les soutenir et à faire pression sur la Grèce pour que Sarah et Seán soient innocenté·e·s !

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