Le groupe de l’Athénée de Pont-à-Celles réunissait une quinzaine de jeunes de 15 à 17 ans. Ils ont été m arqués par le passage dans leur école de Murhabazi Namegabe, le responsable du BVES, une ONG qui réhabilite les enfants soldats dans l’Est du Congo, à Bukavu.
Voici ce que nous dit Murhabazi :
« Nous travaillons sans repos, jour et nuit, protégeant les droits des enfants dans ce Kivu plein de surprises désagréables et dans lequel l’homme, la femme et l’enfant vit au risque de la mort à chaque seconde : les espoirs nés des élections risquant de disparaître pour le peuple ! Nous nous battons constamment pour en faire un monde digne pour les humains, pour les femmes et les enfants, même si nous sommes incapables d’arrêter la guerre, la mort et les catastrophes naturelles et provoquées par l’homme qui ont continué de faucher la vie des femmes, des hommes et des enfants en RDC en 2007 ! Votre soutien à tous les niveaux, chez Amnesty International Belgique, a été pour nous une arme importante dans le combat que nous menons à très hauts risques afin que la RDC, notre pays, soit un jour inscrit sur la liste des pays humanitaires, respectueux des droits et libertés fondamentales de son peuple, dans la paix, la sécurité et le développement ! Les Groupes Amis du Projet « Citoyens du Monde » restent extraordinaires par leur soutien à l’inconnu ! Mais véritablement convaincu que nous restons, en RDC, Citoyens du Monde, d’où cette solidarité forte reste justifiée ! »
De leur côté, les jeunes de Pont-à-Celles ont imaginé un projet très original !
Ils ont réalisé un court-métrage "ça n’arrive pas qu’aux autres" transposant la situation des enfants soldats en Belgique où des enfants blancs seraient pris de force dans certaines écoles pour faire la guerre. Pour réaliser ce court-métrage, ils ont dû se former aux métiers du cinéma (écriture de scénario, prise d’images, direction d’acteurs, maquillage, décors, costumes, montage,…), avec le soutien d’un animateur de la Province du Hainaut.
Le défi de réaliser dans un temps très court un court métrage n’était pas mince, et le résultat est assez impressionnant : le groupe a démarché dans toutes les écoles de la région pour trouver des élèves noirs acceptant de participer au projet. Il a pu aussi emprunter un vrai camion militaire, des armes, des costumes… pour rendre l’histoire plus crédible.
Enfin, le groupe a organisé un concours de dessins sur le thème des enfants soldats dans les écoles primaires de la région, afin de les sensibiliser à cette question. Tous les dessins ainsi que les photos du tournage ont été exposés lors d’une soirée culturelle africaine, à laquelle ont été invités tous les élèves et leurs parents.
Plusieurs médias locaux ont parlé du projet mené par ces jeunes.
Les coulisses du reportage réalisé par le jeunes de Pont-à-celles