INFORMATIONS GENERALES
Amnesty International est préoccupée par l’application dans les États du nord de Nigéria, dont ceux de Katsina et de Sokoto, des législations basées sur la Sharia (loi coranique) permettant l’utilisation de la peine de mort et autres traitements cruels, inhumains et dégradants, prononcés par une justice expéditive, sans garantie de procédure, et surtout discriminatoires à l’égard des femmes.
Dans un autre Etat nigérian, au Sokoto, Safiya Husaini, 35 ans, avait déjà été condamnée à mort par lapidation pour adultère par un tribunal islamique, qui lui reprochait d’avoir eu un enfant après son divorce. Selon la loi islamique en vigueur dans certains Etats du Nigeria, les femmes divorcées ne peuvent plus se remarier.
Mariée une première fois à 12 ans, Safiya a déclaré que son enfant était de son ancien mari. La Cour d’appel islamique de Sokoto a finalement acquitté Safiya Hussaini.
MODELE DE LETTRE OU DE PETITION
Avertissement : le gouvernement fédéral du Nigéria s’est opposé au verdict de la cour islamique de Katsina et s’oppose en général à l’application de la loi islamique. Néanmoins, nous vous proposons d’adresser vos lettres à l’Ambassadeur du Nigeria, en lui demandant de faire suivre aux autorités régionales du Katsina.
Ambassade du Nigéria à Bruxelles :
288, avenue de Tervueren
1150 Bruxelles
Fax : 00 32 2-762.37.63
Monsieur l’Ambassadeur,
Nous vous prions de bien vouloir transmettre cet appel aux autorités du Katsina.
Informés par Amnesty International de la confirmation le 19 août 2002 de la condamnation à mort par lapidation d’Amina Lawal, nous voudrions vous exprimer tout notre effroi et notre indignation.
Nous vous prions de garantir l’intégrité physique et psychologique d’Amina Lawal et de sa famille et de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la primauté du droit au Nigéria et en particulier le respect de l’interdiction de la torture et des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants comme les châtiments corporels.
Nous vous demandons de garantir aux femmes leurs droits fondamentaux, y compris le droit de ne pas être victimes de discrimination fondée sur le statut social ou le genre, ainsi que le droit de ne pas être torturées ni soumises à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Enfin, nous vous demandons de condamner fermement la condamnation à mort d’Amina Lawal, une femme qui vient juste d’avoir un enfant et qui est la mère de quatre autres enfants ;
Nous vous prions de croire, Monsieur l’Ambassadeur, à l’expression de nos sentiments les plus respectueux.
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