Bonnes nouvelles


VIET-NAM :

Un cyberdissident sort de prison mais reste assigné à
domicile

Le prisonnier d’opinion Pham Hong Son a été libéré de prison ce mercredi 30 août dans le cadre d’une amnistie décrétée pour marquer la journée nationale du Viêt-Nam, le 2 septembre. Il doit rester en résidence surveillée pendant trois ans.

IRAN

Le militant étudiant Abed Tavancheh, arrêté pour avoir créé un blog en mai dernier à Téhéran, aurait été libéré sous caution le 11 juillet. Yashar
Qajar, autre militant étudiant, a été libéré le lendemain.
Le montant de leur caution a été fixé à 500 millions de rials (environ 45 000 euros) ; ils devraient être jugés prochainement. Amnesty International ne connaît pas encore la nature précise des charges retenues contre eux.

EGYPTE

MITWALLI IBRAHIM MITWALLI SALEH a été libéré en avril après avoir passé près de trois ans en détention administrative. Ce spécialiste de l’islam était détenu à cause des opinions religieuses qu’il avait exprimées dans une étude
non publiée.


PHILIPPINES

Amnesty International se réjouit que les Philippines soient devenues le 125e État à abolir la peine de mort en droit ou en pratique, après que la Chambre des représentants et le Sénat eurent adopté un projet de loi supprimant la peine capitale. Amnesty espère que les pays non abolitionnistes de la région suivront l’exemple des Philippines.

MYANMAR

SU SU NWAY a été libérée de prison le 6 juin (voir les Appels mondiaux du Fil d’AI d’avril 2006). « Je vais bien, mais ma libération ne me rend ni heureuse ni triste, car le travail forcé existe toujours », a-t-elle déclaré.
Je vais continuer à me battre contre cette pratique et contre toutes les formes d’atteintes aux droits humains. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenue moralement et physiquement » Su Su Nway a été libérée au moment d’une réunion de l’Organisation internationale du travail, qui avait appelé à de nombreuses reprises les autorités du Myanmar à la relâcher, ainsi que les autres personnes emprisonnées pour avoir dénoncé le travail forcé.

IRAK

Libération de Kamal Sayid Qadir, un ressortissant autrichien et écrivain de 48 ans. Le Premier ministre du Kurdistan lui a octroyé une grâce. Selon les informations reçues, il est en bonne santé et se trouve dans un hôtel de la ville d’Arbil.
Il envisage de retourner en Autriche très prochainement. Kamal Sayid Qadir avait été jugé une première fois pour “ diffamation ” en décembre 2005, après avoir rédigé des articles qui ont été publiés sur Internet.

D’après certaines allégations, il s’est montré très critique dans ses articles à l’égard des dirigeants du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), une des deux formations politiques au pouvoir dans la région d’Irak à dominante kurde.

Kamal Sayid Qadir a été condamné à une peine de 30 ans de réclusion.
Toutefois, à la suite de protestations et de pressions internationales, la Cour de cassation avait renvoyé l’affaire devant une juridiction pénale d’Arbil pour qu’un nouveau procès ait lieu. Le 26 mars, il a de nouveau été jugé et a été condamné à une peine de dix-huit mois d’emprisonnement. Un grand merci à tous ceux qui sont intervenus en faveur de cet homme.

SYRIE :
Ammar Qurabi, défenseur des droits humains, est libéré

Ammar Qurabi, porte-parole de l’Arab Organisation of Human Rights - Syria (AOHR-S, Organisation arabe des droits humains en Syrie) a été libéré le 15 mars. Selon certaines informations, il est sorti libre de la Fara Falastin (Section Palestine), centre de détention des services des renseignements militaires situé à Damas.

Pendant sa détention, il a été interrogé sur ses activités aux États-Unis et en France. Ammar Qurabi avait été arrêté le 12 mars 2006 à l’aéroport de Damas, alors qu’il revenait en Syrie après un séjour aux États-Unis et en France où il s’était rendu, semble-t-il, pour participer à des réunions de militants syriens en faveur de la démocratie et des droits humains. Amnesty international est convaincue qu’il a été arrêté et détenu uniquement en raison de ses activités pacifiques et légitimes de défense des droits humains.

AFGHANISTAN :
Abdul Rahman est en Italie

L’Italie a répondu à la demande d’Abdul Rahman qui avait lancé un appel à l’asile à la communauté internationale. Abdul Rahman, cet Afghan converti au catholicisme, est maintenant en Italie, pays qui a décidé de lui accorder l’asile politique. Rahman était menacé de mort pour avoir renoncé à l’islam et il a été emprisonné un mois à Kaboul.

Son cas avait déclenché une vague d’intenses pressions diplomatiques occidentales en sa faveur. Des centaines de manifestants avaient exigé, à Mazar-i-Sharif, dans le nord du pays, qu’Abdul Rahman soit jugé en vertu des lois islamiques et mis à mort pour s’être converti.
Arrêté il y a trois semaines, Abdul Rahman, 41 ans, risquait la peine de mort, en vertu de la charia, la loi islamique. Abdul Rahman s’est converti au christianisme il y a 16 ans. Il travaillait alors pour une organisation non gouvernementale chrétienne au Pakistan.

Après un séjour de neuf ans en Allemagne, il est revenu en Afghanistan en 2005. Le président afghan Hamid Karzai se trouvait dans une position délicate, devant trouver l’équilibre entre le respect absolu de la charia prôné par les religieux conservateurs afghans et la liberté de culte défendue par l’Occident


NEPAL :

Libération de Hom Bahadur Bagale, un sous-inspecteur de police de 41 ans

Hom Bahadur Bagale a été libéré le 28 mars sur l’ordre de la Cour suprême. La Cour a statué que sa détention était illégale et a enjoint à la police de le relâcher immédiatement. Hom Bahadur Bagale, dans un uniforme râpé, est sorti libre du tribunal. Il a déclaré à des journalistes que la police l’avait torturé et l’avait menacé de lui infliger de nouveaux actes de torture pendant qu’il était en détention. Dans un communiqué de presse, le CVICT a indiqué : « [Ce succès] est le résultat de l’action courageuse que nous avons menée tous ensemble. Nous tenons à vous exprimer nos remerciements les plus sincères pour votre soutien, et nous sommes convaincus que la solidarité dont nous avons fait preuve dans ce combat en faveur de valeurs communes, les droits humains et la justice, portera de beaux fruits et s’inscrira dans la durée. » Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.

TEMOIGNAGES


MALAWI

Vera Chirwa :“Chaque jour de liberté est un miracle. Sans Amnesty International, je ne serais pas aujourd’hui devant vous. Je garderai une dette envers vous les restant de ma vie. “

En 1982, Amnesty International lançait un appel pour la libération de Vera et Orton Chirwa. Ce n’est que onze ans plus tard que Vera retrouve la liberté mais sans son mari Orton, mort en détention. Elle vient de créer une ONG qui propose une aide juridique gratuite et des programmes d’éducation pour les femmes. Dans la lutte contre le sida qui les frappe durement, Vera se mobilise sans compter. Vera écoute les prisonniers, goûte leur nourriture, interroge les gardiens et les directeurs de prisons et rédige ensuite des rapports pour réprimander les Etats où les conditions de détention sont jugées inacceptables.

INDONESIE

Ignatius K. Mahendra Wardhana : « Grâce à ces lettres, nous savions qu’un grand nombre de personnes nous soutenaient et
pensaient à nous »

Ignatius K. Mahendra Wardhana, étudiant et militant, a été libéré de prison le 17 août à l’occasion de la commémoration de l’indépendance indonésienne. Il n’avait que 21 ans lorsqu’il a été condamné en avril 2003 à trois années d’emprisonnement pour avoir « insulté » le président au cours d’une manifestation pacifique contre les hausses du prix du carburant, à Yogyakarta. Selon les informations recueillies, son procès a été entaché de telles manœuvres d’intimidation que son avocat a été obligé de renoncer à assurer sa défense. Mahendra a donc été condamné sans avoir pu être défendu par un avocat.
Son séjour en prison n’a en rien diminué l’ardeur dont Mahendra fait preuve dans son combat pour un monde meilleur. Il a célébré sa libération en prenant immédiatement la tête d’une manifestation contre la détention des militants pacifiques, en affirmant qu’ “il y a tant à faire”. Mahendra tient à remercier sincèrement les membres d’Amnesty International, dans le monde entier, pour la solidarité dont ils ont fait preuve à son égard.


IRAN :
AKBAR GANJI, enfin libre !


« Si je n’avais pas bénéficié du soutien de gens du monde entier, je ne sais pas ce que je serais devenu. Amnesty International a joué un très grand rôle dans mon cas, elle a été très efficace, et je profite de cette occasion pour exprimer ma gratitude. »

Akbar Ganji a été libéré en mars 2006, après avoir passé six ans en prison, dont une bonne partie à l’isolement. Depuis, il prend la parole pour dénoncer les violations des droits fondamentaux en Iran. Il a reçu le prix Martin Ennals 2006 pour son travail en faveur des droits universels de la personne.

Akbar Ganji a été arrêté en 2000 pour avoir assisté à une conférence culturelle à Berlin. Jugé et condamné, il a passé plus d’un an en prison. Il a de nouveau été jugé, en 2001, pour avoir mis en cause, dans un certain nombre d’articles, de hauts responsables iraniens dans les « meurtres en série » dont ont été victimes, en 1998, plusieurs militants politiques de premier plan. Inculpé pour avoir « rassemblé des documents officiels confidentiels en vue de porter atteinte à la sécurité de l’État » et pour « propagande », il a été condamné et emprisonné. En 2005, il a mené une grève de la faim durant plus de 70 jours. « Quand on vous prive de tous vos droits, quand on veut détruire votre personnalité et tuer votre humanité, [parfois] c’est le seul moyen qui vous reste pour résister », explique-t-il.

Bien qu’il ait retrouvé la liberté, Akbar Ganji s’est vu interdire la publication de tout autre article ou ouvrage en Iran. Mais il considère qu’il s’agit d’un « détail » vu l’ampleur de la répression qui s’abat sur la liberté d’expression : « Ces huit dernières années, 100 journaux et revues ont été fermés. Des dizaines de journalistes ont été condamnés et emprisonnés. » Si certains journaux continuent de paraître, c’est uniquement parce qu’ils s’autocensurent.


ETATS-UNIS :
Trois objecteurs de conscience libérés

ABDULLAH WEBSTER, détenu pour avoir refusé de se battre en Irak

“Je voudrais tous vous remercier pour votre support. Je recevais vos cartes à la fin de la journée. Vos cartes faisaient de ma journée, une excellente journée. Pour moi, la fin de la journée signifiait un jour de moins à mon emprisonnement et un jour de plus pour retrouver ma famille. Donc merci encore à tout le monde pour avoir fait de ma journée, une excellente journée.”

Abdullah Webster est libre. Il a retrouvé sa femme et sa fille, âgée de deux ans.

Abdullah Webster est citoyen américain, il s’est enrôlé dans l’armée en 1985.
Il s’est converti à l’islam en 1994. Pensant que sa religion l’interdirait de participer à toute forme de guerre et d’agression, il a demandé à être traité comme un objecteur de conscience lorsqu’il a reçu l’ordre de partir en Irak en 2003. Mais à la place, il est devenu prisonnier d’opinion et a été condamné à 14 mois de prison.
Amnesty International considère comme objecteur de conscience toute personne qui, pour des raisons de conscience ou par conviction profonde, refuse d’accomplir un service militaire ou de participer de quelque autre manière, directe ou indirecte, à une guerre ou un conflit armé. En décembre 2005, le Pentagone annonçait que 5500 soldats avaient déserté depuis le début de la guerre en Irak.
Abdullah Webster a demandé à être affecté dans une unité non-combattante. Les autorités américaines ont rejeté sa requête.

Sue Webster, la femme d’Abdullah a immédiatement contacté Amnesty International L’équipe de recherche a enquêté sur l’affaire et Abdullah Webster a été adopté commme prisonnier de conscience. Une action urgente a été lancée , alors que Sue Webster se battait seule et sentait que personne ne réagissait à son appel :

“ Amnesty International est venu à notre aide à un moment où toutes les portes se fermaient. Cela m’a définitivement encouragée à poursuivre mes efforts tout en encourageant mon mari à réaliser que les gens de l’extérieur l’appréciaient, voulaient l’aider et comprenaient le dilemne dans lequel il était.”

CAMILO MEJIA

Camilo Mejia a été emprisonné par les forces militaires américaines juste deux semaines avant l’arrestation d’Abdullah Webster et pour les mêmes raisons que ce dernier.

“ Je viens de recevoir votre lettre dont un grand nombre vient de votre pays...je suis vraiment heureux de recevoir le support d’autant de personnes...même si je ne peux pas lire la majorité des lettres que je reçois. Néanmoins, à certaines de ces personnes, je veux exprimer ma gratitude de tout mon coeur. Merci beaucoup pour votre solidarité et votre amour, je vous envoie toute mon affection”

Camilo Mejia a été libéré le 15 février 2006, trois mois avant la fin de son année d’emprisonnement. Lors d’une conversation téléphonique avec Amnesty International, Camilo a exprimé sa profonde gratitude à tous ceux qui l’ont soutenu.

KEVIN BENDERMAN

"À l’intention des membres d’Amnesty International [...] Kevin et Monica tiennent à vous remercier du soutien inestimable que vous leur avez apporté au cours des deux dernières années. Nous avons vécu une expérience incroyable – difficile et frustrante, mais relativement enrichissante [...] MERCI de votre soutien – votre action a fait changer le cours des choses et nous vous sommes très reconnaissants."

Kevin Benderman a été libéré du centre de détention militaire de Fort Lewis le 18 août 2006, après avoir purgé douze mois d’une peine de quinze mois d’emprisonnement pour avoir refusé de combattre aux côtés de l’armée américaine en Irak. La procédure de recours qu’il a engagée contre sa déclaration de culpabilité est toujours en cours.

Kevin Benderman, qu’Amnesty International considérait comme un prisonnier d’opinion, était privé de liberté depuis le 1er août 2005. Il était mécanicien dans l’armée depuis dix ans lorsqu’il a exprimé son objection à la guerre en Irak, après avoir étudié la Bible et le Coran et en raison de diverses expériences qu’il a vécues dans sa carrière de militaire. Sa demande de reconnaissance du statut d’objecteur de conscience a été rejetée et il avait été traduit en cour martiale puis condamné à quinze mois d’emprisonnement.

HAITI :
ANNETTE AUGUSTE, prisonnière politique, enfin libérée après 26 mois de détention

Après 826 jours de détention, Annette Auguste, chanteuse populaire et membre influent de la société civile, a finalement été acquittée de toute charge et libérée le 15 août. Annette Auguste, également connue sous le surnom de Sò Ann (Sœur Anne), avait été arrêtée illégalement à son domicile aux premières heures du 10 mai 2004.

Son arrestation était liée à des actes de violence qui auraient été perpétrés le 5 décembre 2003 par des membres du parti Fanmi Lavalas (FL), auquel appartenait Annette Auguste. Les militants de ce parti auraient attaqué des étudiants qui manifestaient contre le président de l’époque, Jean-Bertrand Aristide, également chef du FL, dans les locaux de la faculté des Sciences humaines de l’université d’État d’Haïti, à Port-au-Prince. Selon les sources, ces affrontements avaient fait au moins 24 blessés.

Annette Auguste est restée en détention provisoire sans inculpation pendant 23 mois. Elle n’a finalement été inculpée que le 13 avril de cette année. Elle était accusée d’association de malfaiteurs, de coups et blessures et de dégradation de biens appartenant à l’État. Pourtant, aucun des témoins ou victimes assistant au procès n’avait été en mesure de confirmer la participation d’Annette Auguste ou de ses co-inculpés aux affrontements du 5 décembre 2003, pas plus qu’ils n’avaient su dire si ces personnes se trouvaient effectivement sur les lieux au moment des faits.

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