Enfants soldats en RDC : assez ! Une manif organisée par des jeunes

Ils étaient environ 200, en majorité jeunes, à se mobiliser devant le Palais de Justice de Bruxelles le 22 décembre dernier. Leur objectif, faire du bruit contre l’implication et l’utilisation des enfants dans le conflit en République Démocratique du Congo, précisément au Kivu.

Cette action a été préparée par des jeunes de l’Institut des Dames de Marie. A l’approche de Noël, ces jeunes n’avaient pas le goût à la fête :

" Est-ce que la dinde aura bon goût si nous savons qu’au même moment, une femme est en train de se faire violer au Congo ? Est-ce que les cadeaux nous feront plaisir si nous pensons qu’un enfant, là-bas, à cet instant, porte un fusil ou subit des atrocités sans nom ? Non, certainement pas.

Nous n’avons pas le cœur à rire lorsque des forces armées terrorisent une population. Quand le sida, la pauvreté et le malheur continuent de s’abattre sur elle chaque jour.

Qu’attend donc le monde pour réagir ? "

Etre enfant au Congo, c’est parfois courir le risque d’être recruté de force au sein d’un groupe armé quelconque. Avoir une arme à la place d’un jouet, tuer et violer pour vivre, subir des atrocités de tout genre de la part de commandants adultes.

On pouvait lire sur les affiches et banderoles apportées par les manifestants : « C’est genoeg, bas les pattes des enfants soldats ! ». Message illustré par les mains rouges et les gants rouge portés par les manifestants. « Les horreurs commises à l’encontre des enfants au Congo ne resteront pas impunies ! », ont-ils martelé en présence de plusieurs média venues couvrir l’événement.

L’enrôlement des enfants dans les conflits armés est un crime de guerre puni par le droit international. Les atrocités subies par les enfants dépassent l’imagination et constituent une grave violation des droits de l’enfant clairement spécifiés dans la Convention sur les droits de l’enfant et une atteinte à la morale. Ceux qui recrutent et utilisent les enfants au Congo ne sont pas au dessus de ces normes. Ils doivent répondre tôt ou tard de leur acte devant les tribunaux nationaux ou internationaux.

Du nord au sud Kivu environ 3 000 enfants sont arrachés à leur enfance, à leur famille et combattent aux côtés de plusieurs groupes armés. Ces enfants sont battus, maltraités et par dessus tout, ils sont parfois tués lors de leur formation militaire et certains maintenus dans l’esclavage sexuel.

Dans son dernier rapport sur le Congo, Amnesty International dépeint la lâche combine des Chefs militaires et le vécu quotidien des enfants soldats. Instrumentalisés, drogués et confinés dans une guerre dont ils ignorent les tenants et les aboutissants, les enfants soldats font la sale besogne à leur place.

Vivement que la Communauté internationale se décide enfin à mettre fin à ce pouvoir indécent des chefs militaires au Congo. Leur place est en prison !

Christian Ouedraogo

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