KENYA : demandons justice pour les victimes de torture !

Margaret Muthoni Murage était enceinte de six mois lorsqu’elle a été arrêtée le 4 mai à Nairobi, la capitale kenyane. Accusée d’avoir volé des bijoux en or à son employeur, la jeune fille de 17 ans a été emmenée au bureau de police pour interrogatoire.

Lorsque des délégués d’Amnesty International (AI) l’ont visitée en prison quelque deux semaines plus tard, elle a décrit comment l’un des interrogateurs l’avait frappée à plusieurs reprises en lui demandant de rendre les bijoux « volés ».

« Il m’a d’abord donné des coups de pied au côté et ensuite il m’a plaquée contre le mur, l’estomac face au mur. Ensuite il m’a placée devant le comptoir et m’a poussée dessous. » Peu de temps après, elle s’est retrouvée en grande souffrance et, après de multiples demandes, elle a finalement été emmenée dans un bureau où elle a fait une fausse-couche. « On m’a donné un sac en papier et l’on m’a priée d’y mettre mon fœtus », a-t-elle raconté.

Margaret Murage a été emmenée à l’hôpital et son bébé à la morgue. Elle a alors été ramenée au poste de police et libérée le lendemain. Le 10 mai, elle est retournée au poste de police pour y faire une déclaration à l’encontre de la police pour coups et torture. Refusant de prendre sa déclaration, ils l’ont à nouveau arrêtée et gardée jusqu’au lendemain. Le 14 mai, elle a comparu devant la cour qui l’a inculpée du vol en question. Le 20 mai, elle a été libérée sur parole en attendant le procès. Amnesty a présenté le cas à la police le 19 mai. Malgré les promesses d’investigation, il apparaît que rien n’a été fait. Fin octobre, AI a donné un suivi à l’affaire, mais il lui a été répondu que l’enquête n’était pas encore achevée. L’impunité au sein de la police kenyane est une très ancienne préoccupation d’Amnesty.

Modèle de lettre

Le Général Major M.H. Ali,
Commissaire divisionnaire de la Police,
Quartier général de la police,
Vigilance House,
Harambee Avenue, PO Box 30083,
Nairobi - Kenya,
E-mail : info@kenyapolice.go.ke

Monsieur le Général Major,

Je suis un/e étudiant/e de l’école ... en Belgique.

Margaret Muthoni, une jeune fille âgée de 17 ans et enceinte de six mois, a été arrêtée le 4 mai à Nairobi, et emmenée au poste de police pour interrogatoire, accusée d’un vol de bijoux en or chez son employeur. À la suite des tortures subies elle a fait une fausse-couche, puis elle a été relâchée. Voulant porter plainte contre la police pour les coups et pour la torture subie, celle-ci a refusé d’enregistrer sa déclaration et l’a arrêtée à nouveau jusqu’au lendemain. Libérée sur parole et inculpée du vol de bijoux, elle attend maintenant son procès.

En tant que membre/sympathisant(e) d’Amnesty International, je prie les autorités de clôturer l’enquête sur les faits de torture et de déférer les responsables à la justice.

Dans l’espoir d’une réponse favorable à ma demande, je vous prie d’agréer, Monsieur le Général Major, l’expression de ma considération distinguée.

Signature :

Nom :
Adresse :

Copie à envoyer à :

Ambassade du Kenya
Avenue W. Churchill, 208
1180 - Bruxelles
Fax : 02 340 10 50

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