SYRIE : aidez-nous à les libérer !
La Syrie est une dictature, les prisonniers d’opinion y sont nombreux. Les jeunes sont aussi victimes d’abus de pouvoir. Pourtant, notre action peut porter ses fruits, même dans un pays aussi fermé. En voici quelques exemples récents :
« Un grand merci à tous ceux qui se sont préoccupés de mon cas et d’autres, et ont agi en notre faveur. Votre travail a sans aucun doute largement contribué à nous sauver la vie ; sans vous, le régime nous aurait peut-être tués, directement ou indirectement. La dictature syrienne craint la lumière, l’attention des médias et l’action d’Amnesty International a contribué à attirer sur elle les feux des projecteurs. »
Mamun al Humsi, prisonnier d’opinion syrien
« Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont essayé de m’aider alors qu’elles ne me connaissaient même pas [...] Je suis vraiment impressionné [...] Ça m’a permis de rester fort, et ça nous a tous aidés à rester déterminés et obstinés. »
Fawwaz Tello et sa famille, janvier 2006, ancien prisonnier d’opinion, lors d’un entretien avec Amnesty International
« Le soutien d’Amnesty International était comme une bougie qui éclairait l’obscurité de la cellule et entretenait l’étincelle de vie dans nos esprits . »
Riad al Turk, prisonnier d’opinion libéré suite à l’action urgente d’Amnesty.
SYRIE : Le coût de la liberté
Kamal al Labwani est médecin et artiste. Il se bat pour plus de démocratie dans son pays, la Syrie.
Il a passé plusieurs semaines en Europe et aux États-Unis, où une partie de ses œuvres d’art ont été exposées. Durant son séjour, il a rendu visite à un groupe local d’Amnesty près de Londres, qui a largement contribué à ce que ses œuvres d’art, auparavant interdites, puissent être exposées. Il a aussi rencontré des représentants d’organisations de défense des droits humains, des responsables gouvernementaux, et a été interviewé par des médias.
À son retour, il s’est vu accuser notamment d’« atteinte au moral de la nation », d’« incitation à des troubles » et d’« appartenance à une organisation secrète ou interdite ».
Aujourd’hui, Il est de nouveau en détention un peu plus d’un an après la fin de sa peine de trois ans d’emprisonnement. Il a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Damas, le 8 novembre, puis conduit dans les locaux d’Al Amn al Siyassi (Sécurité politique), dans la capitale, pour y être interrogé. Son interpellation pourrait être liée aux activités qu’il a menées pendant son séjour à l’étranger, au cours duquel il a publiquement milité pour des réformes démocratiques en Syrie, conformément à ce que réclame l’Union démocratique libérale, organisation dont il est l’un des fondateurs.
Kamal al Labwani aurait été menacé, insulté et giflé quatre fois par des responsables de la sécurité syrienne lors de son interrogatoire.
Il a finalement comparu devant un tribunal pénal, le 12 novembre, qui l’a inculpé d’appartenance à une organisation interdite, d’incitation à des luttes de factions et d’« atteinte à l’image de la nation ».
Kamal al Labwani se trouve actuellement dans le quartier des détenus de droit commun de la prison d’Adhra, avec une quarantaine d’autres prisonniers, semble-t-il ; certaines informations indiquent qu’il a été maltraité par ces derniers. Son site Internet (http://www.kamalm.com) est bloqué depuis son arrestation.
Kamal al Labwani a déclaré qu’il était encourageant de constater qu’Amnesty International continuait à faire campagne pour la libération des six autres détenus du « Printemps de Damas » : Aref Dalilah, Walid al Bunni, Habib Isa, Fawwaz Tello, Riad Seif et Mamun al Humsi.
Envoyez une lettre au Président Assad, en français ou en anglais :
Son Excellence Bashar al-Assad
Presidential Palace
al-Rashid Street
Damas
Syrie
Monsieur le Président,
Je vous demande la libération immédiate et sans conditions de Kamal al-Labwani. Ce dernier est considéré comme prisonnier d’opinion, détenu uniquement en raison de l’expression pacifique de ses pensées.
En attendant cette libération, je vous prie de veiller à ce qu’il puisse consulter un avocat et avoir des contacts avec sa famille. Merci de lui accorder les mêmes droits que les autres prisonniers, comme celui de regarder la télévision ou d’aller à la bibliothèque.
Je vous prie de veiller à ce que Kamal al-Labwani soit jugé de façon équitable, en accord avec les normes internationales. Par ailleurs, je vous demande d’entreprendre les réformes nécessaires afin que l’ensemble du système judiciaire soit en accord avec ces mêmes normes internationales.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes meilleures salutations.
Nom et prénom :
Adresse :
Signature :
Dear President,
I am calling for the immediate and unconditional release of Kamal al-Labwani, as he is a prisoner of conscience, held solely for the peaceful expression of his legitimately held beliefs.
Pending his release, I ask you to allow Kamal al-Labwani regular and unrestricted access to his lawyer and family and grant him privileges given to other prisoners, including watching TV and visiting the library.
I urge you to ensure that Kamal is given a fair trial in accordance with international standards, and to urgently undertake reforms of the justice system, in particular to ensure that all court procedures comply with international standards for fair trial.
Yours sincerely,