LES RÉFUGIÉS

Quelques fausses images asociées aux réfugiés

Quelques fausses images associées aux réfugiés

 Les réfugiés sont des envahisseurs : pourtant, ce sont majoritairement les pays du Sud qui accueillent le plus de réfugiés !

 Les réfugiés sont des profiteurs : en attendant l’examen de leur demande, ils ne reçoivent qu’une aide matérielle (soins, logement, nourriture) de l’État. Ils n’ont pas le droit de travailler. Cela laisse alors la porte ouverte au travail AU noir. Ce ne sont pas eux qui en profitent mais les employeurs qui font travailler une main-d’oeuvre fragilisée dans des conditions de travail inacceptables !

 Les réfugiés sont des criminels : on n’a pas remarqué de hausse sensible de la délinquance ou de la criminalité dans notre pays à cause de l’accueil de réfugiés.
Il faut comprendre que les réfugiés ne demandent pas l’asile de gaieté de cœur, ils y sont contraints. Ici encore rappelons la différence entre un réfugié et un migrant économique qui quitte son pays pour trouver un travail et une vie meilleure ailleurs. Pour beaucoup, ce déracinement ne fait que renforcer leur malheur. Ils fuient les persécutions et la répression. Ils pensent trouver une terre d’accueil dans les pays voisins. Finalement, pour beaucoup, ce n’est que la misère des camps pour réfugiés, lourdeurs administratives, suspicions, contrôles de police, attente, incompréhension et souvent le racisme.

En Belgique
Comme d’autres pays européens, la Belgique place les demandeurs d’asile, en situation irrégulière ou ayant épuisé leur recours, dans des centres fermés. Ces centres sont en fait semblables à des prisons. Les réfugiés y attendent d’être refoulés vers un autre pays. Or, les personnes qui se trouvent dans ces centres n’ont généralement commis aucun délit. Leur seul « tort » est d’avoir tenté de chercher l’asile en Belgique.
L’État justifie sa politique d’enfermement des réfugiés déboutés par le raisonnement suivant : ces personnes ont épuisé les différents recours légaux et n’ont donc plus rien à faire en Belgique. Si on les laissait en liberté sur le territoire, on ne pourrait plus jamais les refouler, puisque ces personnes ne seraient pas facilement localisables. Par ailleurs, leur détention est limitée dans le temps à 5 mois maximum. Mais, si l’étranger s’oppose à son expulsion, qui échoue, le délai recommence à courir depuis le début.
Les femmes représentent un tiers du nombre total des demandeurs d’asile en Belgique. Tout comme les hommes, elles peuvent introduire une demande d’asile dans notre pays et ont droit à un traitement égal lors de l’examen de leur demande d’asile. Mais, pour Amnesty International, les instances d’asile devraient mieux tenir compte des raisons spécifiques pour lesquelles ces femmes fuient leur pays, et leurs besoins durant la procédure d’asile elle-même.
Devraient être considérées comme des causes spécifiques de persécution liées à leur condition de femme : l’incidence indirecte des activités (politiques ou autres) de leur époux ou de leurs parents, les violences sexuelles ainsi que d’autres formes de violence. Par ailleurs, des femmes fuient également leur pays parce qu’elles y sont victimes de discriminations, de punitions et de traitements inhumains et humiliants infligés pour avoir enfreint les lois ou les normes traditionnelles quant au rôle de la femme dans la société. De même, ces femmes y sont souvent les victimes de pratiques traditionnelles nuisibles telles que les mutilations génitales, les limitations forcées de grossesse, les crimes d’honneur et les mariages forcés.

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