En Belgique, l’immigration a une longue histoire qui a commencé aprés la première Guerre mondiale.
Au moment où les entreprises belges sont obligées de faire appel à de la main-d’œuvre étrangère. Celle-ci vient au départ des pays proches. Entre 1920 et 1930, 170 000 étrangers arriveront en Belgique. La crise économique des années 30, limitera l’entrée des étrangers dans le pays. Après la Seconde Guerre mondiale, les industries ont besoin de charbon pour fonctionner. Suite à un manque de main-d’œuvre. Le gouvernement fait de nouveau, appel aux travailleurs étrangers. En juin 1946, la Belgique et l’Italie signent un accord et
l’Italie envoie 50 000 travailleurs italiens dans les mines belges.
Le 8 août 1956, au Bois du Cazier à Marcinelle, un incendie fait 262 morts. Parmi les victimes, 136 sont des Italiens. Après ce tragique accident, l’émigration vers la Belgique est suspendue par l’Italie.
En 1956, la Belgique conclut de nouvelles conventions avec l’Espagne, la Grèce (1957), le Maroc et la Turquie (1964), la Tunisie (1969), l’Algérie et la Yougoslavie (1970).
Les travailleurs immigrés sont employés dans d’autres secteurs comme la métallurgie, la chimie, la construction et les transports.
À la fin des années 60, c’est la crise économique. Le chômage augmente et le gouvernement refuse de nouveaux permis de travail. C’est en 1974 que le gouvernement décidera de stopper l’immigration de travailleurs étrangers. L’accès au territoire devient très réglementé et strictement limité aux possibilités suivantes : Touristes, étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur, le regroupement familial, les travailleurs disposant d’un permis de travail B et l’obtention d’un statut de réfugié.
Les immigrés qui arriveront en Belgique après 1974 seront des ressortissants des pays membres de l’Union européenne ou des travailleurs très qualifiés mais aussi des demandeurs d’asile et des travailleurs illégaux. Dans les années 80 et surtout 90, le nombre de demandeurs d’asile a fortement augmenté et les étrangers qui n’obtiennent pas le statut de réfugié devront quitter la Belgique. Tout au long des années 90, les autorités ont régularisé chaque année “au compte-goutte” quelques centaines de “sans-papiers”.
En 1998, une jeune demandeuse d’asile originaire du Nigéria, Sémira Adamu, meurt alors que la gendarmerie l’expulse du pays. Le 22 décembre 1999, le gouvernement belge lance une grande campagne de régularisation des “sans-papiers”. Mais cette procédure n’a concerné qu’un petit nombre de sans papiers et n’a pas été renouvelée.
Depuis, les grèves de la faim des sans papiers se sont succédées, sans que le gouvernement n’arrive à mettre au point une procédure claire en matière de régularisation. Certains groupes arrivent à obtenir des papiers, tandis que d’autres patientent depuis des années dans une situation précaire, causant de terribles drames familiaux.