Les travailleurs migrants font souvent l’objet de diverses atteintes aux droits humains commises par des employeurs peu scrupuleux, mais aussi par les autorités de certains pays d’accueil. Ils risquent notamment de travailler sans être rémunérés, de se faire confisquer leur passeport et leurs autres papiers, d’être insultés ou agressés, de ne pas avoir droit à un logement décent et à des services de santé convenables, d’être arrêtés arbitrairement et d’être détenus dans des conditions abusives.
Les femmes, qui représentent environ 50% des travailleurs migrants, sont particulièrement exposées à l’exploitation, surtout aux violences sexuelles.
Bien souvent, les travailleurs migrants n’osent pas se plaindre de leur situation, car ils savent que leur employeur risque de les renvoyer. De même, ils craignent d’être expulsés s’ils s’adressent aux autorités.
Une convention ignorée !
DEMANDEZ AU GOUVERNEMENT DE MIEUX PROTEGER LES TRAVAILLEURS MIGRANTS !
La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est entrée en vigueur en 2003. La Belgique ne l’a toujours pas ratifiée.
Cette convention réaffirme l’obligation des États de respecter les droits humains et les libertés des migrants vivant sur leur territoire. « Cela constitue une partie cruciale des efforts visant à lutter contre l’exploitation des travailleurs migrants et des membres de leur famille », a déclaré Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies, en 2003.
Jusqu’à présent, seuls 34 États ont ratifié cette Convention. De plus, il faut savoir que les pays qui deviennent partie à une convention se soustraient parfois à ses dispositions ; dans le cas de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, par exemple, certains États parties ne s’acquittent pas de leurs obligations internationales.
Agissez !
Demandez au gouvernement belge de ratifier la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Vous trouverez un modèle de lettre en cliquant ci-dessous :