Le réfugié qui a fui son pays a tout abandonné derrière lui. Il ne pourra y retourner que lorsque la situation politique aura évolué. En attendant, il se trouve confronté à un certain nombre de problèmes pour vivre décemment dans un pays d’accueil :
– l’apprentissage de la langue, de la culture, des mœurs du pays d’accueil,
– trouver un emploi,
– trouver un logement,
– se créer un réseau social, d’amitiés, etc 96
Au delà de ces problèmes, il est également confronté à la discrimination. Dans les pays riches d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie, le racisme, le nationalisme, le sentiment d’insécurité, la crise économique, la peur devant le défi démographique, l’amalgame entre réfugié et terroriste entre autres sont les causes de la politique plus restrictive à l’égard des réfugiés.
Depuis, les années 80, les demandeurs d’asile trouvent moins facilement refuge en Europe. Pour certains hommes politiques et médias, les réfugiés sont de parfaits boucs émissaires. On leur reproche d’être à l’origine des problèmes sociaux tels que le chômage et la délinquance...
Dans de nombreux pays riches, l’opinion publique a montré une certaine hostilité envers les réfugiés, certains individus allant même jusqu’à les agresser physiquement ou détériorer leurs maisons.
Heureusement, d’autres citoyens se mobilisent pour prendre la défense d’une famille ou d’un groupe qui risque d’être expulsé.
Quelques chiffres
Le nombre de réfugiés dans le monde a baissé de 4% en 2004 à 9,2 millions, le total le plus bas depuis presque un quart de siècle. Cependant, le nombre de personnes déplacées et d’apatrides demeure élevé.