Une dénonciation des atrocités commises en Irak aux hommes de la dictature

Introduction

Les informations recueillies par Amnesty International sur l’Irak, font état de nombreuses violations des droits de l’homme. Malgré les notions universelles des droits de l’homme, nous avons été très choqué par la pratique continuelle de la torture en Irak.

En Irak, on ne compte plus les disparitions, l’application généralisée de la peine de mort, les exécutions extrajudiciaires et des massacres, les expulsions des personnes non arabes, des arrestations et détentions au secret prolongé, les procès abusifs, les enfants obligés de suivre l’entraînement militaire.

Maltraités par la torture ! ! !

En effet, les prisonniers politiques, hommes et femmes sont détenus dans des prisons où plusieurs formes de tortures sont infligées : la torture morale et la torture physique. La torture morale consiste à faire croire aux prisonniers que l’on va arrêter sa famille, entre autre les femmes, et que leurs tortionnaires vont les violer devant leurs yeux. La torture morale consiste aussi à isoler le détenu pendant de longues périodes durant lesquelles ils entendent les autres personnes martyrisées. Privant aussi le détenu de son sommeil. Mais les bourreaux ont aussi les pratiques abominables en terme de supplices physiques imposés aux victimes. Les pratiques de maltraitances les plus utilisées sont les suivantes :

 arracher des ongles des mains et des pieds ;
 infliger des décharges électriques sur les organes génitaux, les doigts, la langue, et les oreilles ;
 écraser des cigarettes sur toutes les parties du corps ;
 forer les mains à l’aide d’une perceuse électrique ;
 donner des coups de câble sur la plante des pieds (falaqa) ;
 introduire des objets dans le sexe ;
 menacer de viol et imposer la vision des simulacres d’exécutions.
 …

La loi pas toujours aux cotés du peuple ! ! !

La torture sort aussi des prisons. Elle est tolérée par la loi Irakienne !
En 1996, le décret 81/96 du CCR abolissant les peines d’amputation de l’oreille externe et de marquage au fer rouge de la lettre X sur le front à titre de châtiment judiciaire, semble être enfin conforme au respect des droits de l’homme. Mais d’après les informations recueillies par Amnesty International l’amputation de la langue a été autorisée par le gouvernement irakien condamnant la diffamation ou les remarques insultantes. Ainsi en septembre 2000 un homme aurait eu la langue coupée par des combattants de Saddam pour avoir diffamé le président.
Le gouvernement irakien manipule donc les informations, laissant croire que l’abolition de pratiques horribles est en cours. La réalité semble bien plus atroce !

Quelques témoignage :

Monsieur B (secret), homme d’affaires kurde de Bagdad, marié et père de famille, a été arrêté en décembre 1996, devant sa maison, par des agents de la sécurité en civil. Ignorant initialement où il avait été emmené, sa famille est allée du commissariat en commissariat pour s’enquérir de son sort. Elle a ensuite appris par des amis qu’il était détenu au siège de la Direction de la sûreté générale, à Bagdad, mais n’a pas été autorisée à lui rendre visite. Onze mois plus tard, en novembre 1997, la famille de B. a été informée par les autorités que celui-ci avait été exécuté et qu’elle devait récupérer sa dépouille. Le corps de B. portait des traces manifestes de torture. Il avait eu les yeux arrachés et les orbites remplies de papier et son poignet droit et sa jambe gauche étaient fracturés. Aucun motif n’a été fourni aux proches de B. pour justifier son arrestation et son exécution. Toutefois, ils ont supposé qu’il avait été exécuté en raison de l’amitié le liant à un général à la retraite qui entretenait des relations avec l’opposition irakienne à l’étranger. Cet homme qui avait été arrêté juste avant B., a lui aussi été exécuté.

Suad Jihad Shams al Din, médecin, a été arrêtée le 29 juin 1999 dans sa clinique à Bagdad car on la soupçonnait d’être en relation avec des groupes islamistes chiites. Cette femme de soixante et un an a été détenue sans inculpation ni jugement puis remise en liberté le 25 juillet 1999. Incarcérée dans un premier temps à la Direction de la sûreté générale de Bagdad, elle a ensuite été transférée le 5 juillet à la Direction de la sûreté d’Al Ambar, un quartier de Bagdad. Suad Jihad Shams al Din a été fréquemment torturée par les membres des forces de sécurité pendant les interrogatoires : elle a notamment été frappée sur la plante des pieds à coups de câble.

Disparition massives

Des dizaines de milliers de disparitions n’ont jamais été élucidées, et ce depuis le début des années 80. Elles ont pris plus d’ampleur pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), pendant les opérations " Anfal ", menés au Kurdistan irakien et après la guerre du golf de 1991.

Les personnes disparues sont de opposants politiques présumés, des proches ou parents, et des personnes interpellés en raison de leur origine ethnique. La torture physique et psychologique est systématiquement appliquée dans les prisons et centres de détention ; En 1994, le conseil de commandement de révolution (CCR, organe de décisions en Irak, présidé par Saddam Hussein) a adopté des décrets prévoyant des châtiments corporels assimilables à des actes de torture ou à des peines cruelles, inhumaines ou dégradantes pour au moins 30 infractions de droits commun.

Exécution extrajudiciaires et massacres

Elles sont extrêmement difficiles à établir, mais on estime que des centaines de milliers de personnes, pour la plupart des Kurdes et des musulmans chiites, ont été victimes d’homicides depuis les années 80. Armes chimiques, pelotons d’exécution, enterrement de personnes vivantes, noyades les pieds lesté, empoisonnements, " accidents " de voiture ou d’hélicoptère : les méthodes ne manquent pas.

En octobre 2000, des dizaines de femmes accusées de prostitutions ont été décapitées, sans aucune procédure judiciaire, à Bagdad et dans l’autres villes. Parmi elles figurait le docteur Najat Mohammad Haydar, une obstétricienne qui avait dénoncé la corruption au sein des services de santé.

Alexandra Matthys - Sébastien Campé

Sources : http://www.amnesty.be

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