ZIMBABWE : Répression de manifestation pacifique et mauvais traitements

Au Zimbabwe, l’action des défenseurs des droits humains est soumise à de nombreuses restrictions. Le gouvernement limite les activités de la société civile en recourant à des lois répressives. La police aurait refusé un peu partout dans le pays d’autoriser les responsables du ZCTU à mener des manifestations pacifiques.

Amnesty International est très préoccupée par des informations crédibles selon lesquelles des membres du Zimbabwe Congress of Trade Unions (ZCTU, Congrès des syndicats zimbabwéens), auraient été frappés au poste de police de Matapi, à Harare, la capitale du pays.
Ces personnes ont été transférées au commissariat central d’Harare le 14 septembre. Des centaines de membres du ZCTU et de l’organisation Women of Zimbabwe Arise (WOZA, Femmes du Zimbabwe, debout !) seraient également détenus à Harare et dans d’autres villes du pays. Ils sont incarcérés dans des postes de police, où ils ne peuvent pas consulter d’avocats, ne sont pas correctement nourris et ne reçoivent pas de soins médicaux. Cinq nourrissons sont semble-t-il détenus avec leurs mères, membres de WOZA. La santé et la sécurité de toutes ces personnes suscitent de vives inquiétudes.

Le 13 septembre, à Harare, Lovemore Matombo, président du ZCTU, Wellington Chibhebhe, secrétaire général du ZCTU et Lucia Matibenga, première vice-présidente de l’organisation ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de manifester pacifiquement pour protester contre la détérioration de la situation sociale et économique au Zimbabwe.

Le 11 septembre, plus de 100 membres de WOZA auraient été arrêtés avant un sit-in pacifique qui devait avoir lieu à la mairie d’Harare pour protester contre la détérioration des services dans la capitale.
Parmi les personnes arrêtées et détenues au commissariat central d’Harare se trouvait une femme enceinte qui se serait sentie mal pendant sa garde à vue. On ne dispose pas d’informations sur le lieu où elle se trouve et son état de santé, et, en dépit de nombreuses demandes, la police a refusé d’informer son avocat de sa situation.

Amnesty International croit comprendre que toutes ces personnes ont été placées en détention pour avoir exercé leur droit à manifester pacifiquement. Selon l’organisation, toutes les personnes détenues pour avoir participé à une manifestation pacifique devraient être libérées immédiatement.


Modèle de lettre

Préfet de police :

Police Commissioner Augustine Chihuri

Zimbabwe Republic Police

Police Headquarters

PO Box 8807

Causeway, Harare, Zimbabwe

Fax : +263 4 253 212


Président de la République du Zimbabwe :

His Excellency President Robert G Mugabe

Office of the President

Munhumutapa Building

Samora Machel Avenue/ 3rd Street

Box 7700

Causeway, Harare, Zimbabwe

Fax : +263 4 734 644

Monsieur,

Je suis un étudiant de l’école … en Belgique.

Je me permets de vous écrire car je suis très préoccupé(e) par les informations selon lesquelles des membres du ZCTU auraient été victimes de violences et de mauvais traitements.

Je vous exhorte de mener des enquêtes ou de veiller à ce que cela soit fait, sur ces informations et à déférer à la justice les responsables présumés de ces agissements ;

Je tiens à exprimer mon inquiétude au sujet des détentions prolongées dont feraient l’objet des membres de WOZA, parmi lesquels des nourrissons et une femme enceinte ;

J’exige que les détenus puissent consulter des avocats, soient correctement nourris et reçoivent des soins médicaux ;
Je vous demande la libération immédiate des personnes arrêtées et détenues pour avoir manifesté ou tenté de manifester de manière pacifique ;

Et enfin, je me permets de vous rappeler que les défenseurs des droits humains ont le droit de mener leurs activités légitimes sans restriction ni craintes de représailles, comme le prévoit la Déclaration des Nations unies sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus.

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