Peinture : Trucs et astuces

2. Trucs et astuces.

Croquis, ébauches, projets.
Après avoir discuté, vos idées sont précises et vous savez ce que vous allez faire. Maintenant arrive une étape de recherche plus proprement graphique, durant laquelle vous allez multiplier le nombre d’esquisses, afin de cerner très précisément ce qu’il va se passer quand vous serez devant la grande toile.
La recherche par croquis interposés est très importante, elle permet d’exciter l’imaginaire et agit comme un vrai défouloir.
Ne lésinez pas sur le nombre d’ébauches, faites-en beaucoup avant d’arrêter un choix définitif.

Après avoir réalisé une myriade de croquis, votre attention se focalisera sur l’un ou l’autre, pour des raisons esthétiques et/ou thématiques. Vous pouvez, dès lors, passer au projet.
Le projet, c’est "en petit" ce que vous ferez "en grand". Le projet vous donne un aperçu détaillé de ce que vous ferez comme image. Qu’il soit le résultat d’un travail collectif ou individuel, il doit être suffisamment précis pour vous débarrasser de grandes incertitudes (combien de couleurs à acheter, qui va peindre quoi, …), mais doit (idéalement) laisser une part de hasard, de "non-dit", pour laisser à tous et à chacun la possibilité de s’exprimer, de « réinventer" l’image au moment de la réalisation finale.
En clair, un projet trop "strict" ne donnera lieu qu’à un travail de "recopiage" d’un petit dessin sur une grande toile.

Support couché/support debout.
De nombreux décorateurs et peintres peignent "à l’italienne", c’est-à-dire, la toile posée sur le sol. D’autres préfèrent travailler debout, verticalement. Nous énumérons ci-après quelques avantages et inconvénients de l’une ou l’autre position, afin de vous permettre de choisir plus facilement. Pensez également à la hauteur à laquelle vous allez accrocher votre toile (si vous l’accrochez verticalement), un minimum de 50 cm au-dessus du sol semble nécessaire pour pouvoir peindre confortablement la base de votre toile, ce qui portera le haut à 2,50 m.

Horizontalement
Verticalement
Avantages : La peinture ne fait pas de coulées quand elle sèche.
Peut convenir pour les petits, toute la hauteur de la toile étant accessible.
On se rend compte de ce que va donner l’image en situation finale.
On est généralement plus habitué à traiter une image dans ce sens, surtout une grande image.
Inconvénients : Risque de maculer la peinture ou de marcher dessus.
Difficulté pour appréhender l’entièreté de l’image.
Nécessite beaucoup de place au sol pour la réalisation.
Risques de coulées de peinture, pendant l’exécution et le séchage.
Chaises et escabelles nécessaires.
Protection au sol sous la toile et aux alentours.


Agrandissement au carré.
Cette technique permet de reproduire une image de manière relativement fidèle, sans autre matériel qu’une latte, un mètre et un crayon. L’image peut être indistinctement agrandie ou rétrécie, sans que sa qualité en soi altérée.
La méthode est très simple : il s’agit de segmenter l’image à reproduire (une carte postale, par exemple) en une série de petites images très facile à recopier. Concrètement, il faudra quadriller votre image à l’aide d’une latte ou d’une équerre, en prenant garde à ce que les carrés obtenus ne soient ni trop petits (entraînant un nombre de carrés très important à redessiner), ni trop grands (entraînant un nombre de détails par carré trop conséquent).
Une fois le quadrillage terminé, vous devrez le redessiner sur la toile, en l’agrandissant (par exemple : des carrés de 1 cm sur ma carte postale deviennent des carrés de 10 cm sur la toile), en veillant à respecter le nombre de carrés en hauteur et en largeur.
Après cela, il ne vous restera plus qu’à redessiner dans chaque carré de la toile le contenu du carré qui lui correspond sur la carte postale.

Agrandissement par projections d’images.
Cette technique demande plus de matériels et d’infrastructure que la précédente, mais elle a l’avantage d’être plus rapide, plus agréable (pour des enfants) et plus efficace.
Le principe consiste simplement à projeter sur la toile, au moyen d’un appareil de projection ad hoc, votre dessin, et à le redessiner "en grand".
Deux types d’appareils de projection sont généralement utilisés : ceux appelés communément rétroprojecteurs, et ceux nommés épiscopes.
Le rétroprojecteur suppose que votre dessin soit exécuté (ou photocopié) sur un transparent, en effet, suivant le principe de la projection dia ou cinéma, la lumière passe à travers votre image et la projette sur la toile. Par contre, l’épiscope, et c’est là son avantage, peut projeter n’importe quel type d’image, un livre, une carte, etc. Votre image est en fait fortement éclairée, puis projetée par un jeu de miroirs. Vous ne devez donc pas passer par l’utilisation d’un transparent. Cependant, si dans les deux cas une pénombre est nécessaire pour obtenir une qualité de projection correcte, l’épiscope est en général plus exigeant et demande plus d’obscurité. Il faudra donc trouver la juste mesure entre de bonnes conditions de projection (assez sombre) et une clarté suffisante pour pouvoir dessiner sans se fatiguer les yeux. De plus, les contorsions nécessaires pour éviter de se faire de l’ombre pendant que l’on dessine peuvent rendre à la longue ce travail un peu ennuyeux.

Préservez vos pinceaux.
Nous vous conseillons vivement, si vous utilisez de la peinture acrylique, de toujours veiller à tremper vos pinceaux, brosses ou autre dans un récipient d’eau sans quoi votre outil n’aura qu’un temps de vie assez restreint. Effectivement, il est surprenant de voir la vitesse à laquelle la peinture acrylique parvient à sécher sur un de votre outil abandonné quelques instants par inadvertance.
Dans le cas où les poils d’un de vos précieux pinceaux se sont vus emprisonnés par la peinture séchée, il vous reste la possibilité de les tremper dans du thinner cellulosique pour les nettoyer.

Perspective.
Loin de nous l’idée de donner ici un cours de perspective, mais simplement vous rappelez que cette technique peut vous tirer d’embarras pour certains problèmes de dessins, ou même vous faire obtenir des effets visuels intéressants "à peu de frais". Dans un cadre scolaire, si le choix de l’utilisation de la perspective est fait, les conseils d’un professeur d’arts plastiques peuvent s’avérer très secourables ; sinon, nous vous conseillons de vous (re)plonger dans un quelconque manuel de dessin qui ne manquera pas de vous en enseigner quelques rudiments…

Un détour par l’œuvre de M.C. Escher peut s’avérer très enrichissant, même d’un point de vue purement thématique (voir notamment les jeux sur la perspective pour créer des objets et des espaces impossibles - Toute bonne bibliothèque ou librairie un peu spécialisée en beaux arts, peut vous renseigner sur les gravures d’Escher)…

Dites-vous que la meilleure perspective est celle qu’on ne sent pas, qui paraît naturelle au regard…C’est certainement celle-là qui vous donnera le plus de "fil à retordre".
Un dernier détail : n’oubliez pas de mettre la ligne d’horizon à hauteur des yeux du spectateur…

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