Qui sont-ils ?

Malvoyants, handicapés moteur, déficients mentaux ou quadriplégiques.
Eux qui, par leur naissance ou leur destin n’entrent pas dans le moule.
Eux dont la différence est plus radicale que celles de naissance, de race ou de religion.
Eux qui, sans l’avoir choisie, ont rejoint l’innombrable famille des inadaptés.

Ceux-là, qui sont-ils ? Et sont-ils encore des hommes ?

Dans une société soumise à la toute puissance des médias, les seuls specimens dignes d’être montrés sont jeunes, beaux, minces... et, si possible, riches. Scarlett, Brad ou Angelina, voilà les archétypes du genre humain !

Ceux-là, pourtant, qu’on appelle handicapés nous renvoient, en miroir, un reflet certes moins glamour mais sans doute plus fidèle de notre condition humaine. Une humanité nue, dévêtue
des Viagra, Retinol, DHEA et autres molécules du moment.

Encore faut-il les regarder mais les regarder vraiment pour découvrir qu’au-delà du handicap, existe une personne, un être humain, un frère. Je suis un handicapé.